Le Conseil de la culture et sa table de diffusion des arts de la scène demandent, à l’issue de la première journée de Vision Culture 2025

Conseil de la Cutlure
Conseil de la Cutlure

Le Conseil de la culture et sa table de diffusion des arts de la scène demandent, à l’issue de la première journée de Vision Culture 2025, l’établissement d’un mécanisme d’échanges régulier entre la table de diffusion, la Ville de Québec et le gestionnaire de l’Amphithéâtre, compte tenu que l’offre de spectacles augmente constamment, que le nombre de spectateurs diminue et que, par surcroît, l’Amphithéâtre mettra en marché des spectacles en septembre 2015.

« Le milieu de la diffusion des arts de la scène est inquiet à juste titre et souhaite établir un dialogue régulier et constructif avec le gestionnaire de l’Amphithéâtre. » a mentionné le président du Conseil de la culture, M. Marc Gourdeau.

Afin d’illustrer cette situation préoccupante, le Conseil de la culture rend publics aujourd’hui l’étude Les spectacles professionnels en saison régulière et estivale en 2013 : Régions de la Capitale et de la Chaudière-Appalaches, réalisée récemment par le consultant Gaétan Hardy, ainsi que le Mémoire : Table de diffusion des arts de la scène produit en juin dernier. 

L’évolution de l’offre de spectacles dans la région de la Capitale-Nationale des années 2009 à 2013 est marquée par les constats suivants : 

  • Hausse de 3 % des billets disponibles (+39 536)
  • Augmentation de 2,4 % du nombre de billets en saison régulière
  • Hausse de 5,7 % des billets offerts en saison estivale
  • Diminution de 5 % des spectateurs payants. 46 400 spectateurs payants de moins au fil des ans.
  • Baisse de près de 6 % des spectateurs en saison régulière. 40 000 spectateurs de moins.
  • Diminution de près de 4 % des spectateurs payants en saison estivale (-6 360).

Les membres de la table de diffusion des arts de la scène avaient observé ce phénomène de ralentissement de la vente de spectacles. Préoccupés par cette situation, ils ont entrepris depuis l’automne 2013 un chantier sur l’offre et la fréquentation de spectacles de manière à avoir un portrait objectif et clair de l’évolution de la diffusion des arts de la scène. Devant ces constats et l’ouverture de l’Amphithéâtre à l’automne prochain, les diffuseurs se posent plusieurs questions légitimes et responsables sur les perspectives de la diffusion en arts de la scène et sur l’équilibre de l’écosystème à maintenir :

  • Y aura-t-il une saturation et une fracturation du marché de la diffusion des arts de la scène?
  • Est-ce que les programmations qui ne seront pas soutenues par une grosse machine publicitaire deviendront difficiles à vendre?
  • Dans un écosystème régional déjà fragile, est-ce que les mises en vente massives de billets de spectacles exceptionnels vont perturber la vente des billets en saison régulière des diffuseurs en salle?
  • Les commanditaires vont-ils retirer ou diminuer leur apport à certains diffuseurs afin d’investir leur budget en commandite rapportant une visibilité plus grande? Cette situation se traduirait par une baisse du dollar-commandite et par conséquent une baisse de revenus pour plusieurs, dans un milieu où les sièges sociaux ne sont pas abondants et où la recherche de commandites représente déjà un grand défi.
  • La nouvelle offre exceptionnelle de spectacles va-t-elle accaparer la plus grande part de la couverture médiatique?
  • Les programmations des nouveaux joueurs auront-elles un impact déterminant sur l’écologie du milieu en prenant une grande part du marché, donc du dollar-spectacle et du dollar-commandite?
  • Y aura-t-il une baisse de la diversité des genres de spectacles offerts?

Dans ce contexte, la création d’un mécanisme d’échanges régulier avec la table de diffusion des arts de la scène permettrait d’assurer une concertation entre tous les joueurs et servirait à assurer un meilleur équilibre de l’écosystème de la diffusion dans la ville de Québec.