Entrevue avec les artisans du film Aurélie Laflamme les deux pieds sur terre qui prend l’affiche le 24 avril prochain.

Les artisans du film Aurélie Laflamme les pieds sur terre
Les artisans du film Aurélie Laflamme les pieds sur terre

Assurément, plusieurs jeunes et moins jeunes attendent avec fébrilité le 2e film basé sur les livres jeunesse d’India Desjardins Le journal d’Aurélie Laflamme. Ainsi cinq ans après la parution du premier film Le journal d’Aurélie Laflamme basé sur le 1er tome de la série de livres du même nom, voilà enfin sur nos écrans de cinéma, le 24 avril prochain,  le film Aurélie Laflamme Les pieds sur terre qui, lui, prend sa source dans les tomes 7 et 8 de la même série de livres. 

Synopsis

Dans le premier volet de ses aventures, Aurélie Laflamme cherchait sa place dans l’univers. Deux ans plus tard, elle cherche maintenant sa place dans la vie. On la retrouve donc en dernière année du secondaire où elle vit tous les obstacles inhérents à la fin de cette grande étape de vie. La cinquième secondaire : l’année des choix, celle où l’on découvre la différence entre rêve et réalité, celle où l’on doit accepter de laisser de côté un passé qu’on n’est pas prêt à quitter, juste avant de plonger un peu vers l’inconnu, vers l’avenir. 

Mon appréciation du film se trouvera sur ce site dès le 24 avril prochain. 

Voici mes entrevues avec les artisans du film.

India Desjardins la scénariste 

India Desjardins
India Desjardins

Dans ce film, tu as su si bien démontrer la relation qui existe entre une mère et sa fille. Tu n’as pas d’enfants, encore moins d’adolescents, alors comment as-tu pu si bien représenter cette relation? « C’est sûr que l’inspiration vient beaucoup de ma relation avec ma mère. Ce soir, ma mère va voir le film et c’est sûr qu’elle va pleurer. Quand elle voit le premier film (il a repassé à la télé récemment) elle pleure, en disant : Il y a tellement de nous dans ce film. C’est aussi inspiré de ce que je m’imagine que je serai comme mère. »

Ayant déjà monté le premier scénario et ayant déjà participé au premier film, comment est-ce que cette deuxième expérience a-t-elle été différente? Est-ce que de savoir comment on fait un film a teinté ton écriture du scénario en pensant que ce serait difficile à filmer par exemple? « C’est sûr que j’ai plus d’expérience. Le premier film, je l’ai coécrit avec le réalisateur. Celui-ci, je l’ai écrit seule. Mais aussi être scénariste ce n’est pas mon métier et cela m’a demandé beaucoup de travail. Je dois avoir fait 50 versions du scénario pour y arriver…  C’est sûr que quand tu écris seule, tu as moins de compromis à faire. Je peux te dire que ce qu’on voit à l’écran c’est exactement le film que j’avais en tête. Et avec le réalisateur, cela a été facile. On s’est compris tous les deux tout de suite sur l’univers d’Aurélie, ce que je voulais faire. Il a ajouté aussi ses idées qui ont complété le tout pour bien présenter ce qu’il y avait dans les livres, autant l’humour d’Aurélie, sa quête existentielle, que sa souffrance.»

Dans le dossier de presse, on peut lire que Simon-Olivier Fecteau a été un conseiller à la scénarisation, tout comme tu as collaboré aux textes de Ces gars-là. Je me suis demandé, si Simon-Olivier aurait pu être le réalisateur du film, vu votre grande complicité et le fait qu’il est réalisateur aussi. (Sans rien enlever à Nicolas Monette bien sûr) ? « Simon, c’est lui qui m’a conseillé Nicolas Monette. Probablement que Simon aurait pu le réaliser techniquement, mais il était occupé sur Ces gars-là, à l’écriture, à la réalisation en plus de le jouer. Mais quand j’ai parlé à Simon de ce que j’avais envie, de ma vision, tout de suite il m’a dit, il faut que t’ailles voir Monette. Je l’ai donc rencontré et j’ai eu un coup de cœur pour lui. C’est un gars tellement relax. Il a un gamin intérieur qui est super attachant. »

Et jusqu’à quel point est-ce que le réalisateur t’a inclus dans le choix des comédiens, dans le tournage des scènes? « Pour moi, quand tu fais affaire avec une équipe tu dois faire confiance à l’équipe, que ce soit producteur, réalisateur et comédiens. Mais c’est sûr que moi, Aurélie, ça part de mon cœur. Donc, pour moi, c’était important, si tu veux faire Aurélie, je viens avec. Donc, j’étais super impliquée. Mais sans avoir nécessairement la décision finale. Et c’était pratique pour eux aussi de m’avoir proche, car quand une journée on me dit qu’on ne pourra pas par exemple tourner en extérieur, cela amène des changements dans la scène. Si bien que même durant le tournage, je retravaillais parfois une scène du scénario pour que ça fitte dans l’ensemble. Mais au final, le réalisateur c’est Nicolas, mais je suis une auteure. Et au final, c’est le film de mes rêves qu’on a faits. C’est le film que j’aurais rêvé voir quand j’étais ado. Je l’aurais écouté 1 million de fois. Et je pense que même maintenant, je ne me tannerai jamais de le voir. C’est vraiment mes valeurs qu’on y retrouve. La solidarité féminine plutôt que la rivalité par exemple.» 

Penses-tu que le film sortira en France, vu que les livres sont aussi populaires là-bas qu’ici ? «On essaie de le faire sortir là-bas et les lectrices françaises le réclament. On aimerait ça. Et mon éditrice aussi aimerait bien ça. » 

En 2006 paraissait le premier des huit tomes de la série Le Journal d’Aurélie Laflamme. Pensais-tu quand tu as publié le premier livre sur Aurélie que presque 10 ans plus tard,  il y aurait 8 livres, vendus au Québec et en France et que 2 films auraient vus le jour? « Jamais. Quand j’ai commencé à écrire Aurélie, j’avais lâché plein de contrats pour écrire des romans. Et j’étais vraiment heureuse d’écrire. Je me souviens, quand je travaillais au Journal de Montréal, j’avais des sous, j’avais un bon rythme de vie. Je m’achetais du linge et tout. Et quand j’ai décidé de lâcher ça pour prendre juste des petits contrats pour pouvoir écrire à temps plein, je n’allais plus au resto, ni chez le coiffeur. Je me levais le matin et j’étais heureuse. Je n’avais pas besoin d’acheter quoi que ce soit. Je me rappelle que j’avais une grosse repousse dans mes cheveux et je disais à Simon, j’espère que tu me trouves belle pareil. Il me répondait, t’es belle parce que tu réalises tes rêves. Simon m’a beaucoup encouragé dans ma carrière et mes rêves. Mais au-delà de mes rêves, jamais je n’aurais imaginé que ça plairait autant. Et je n’aurais jamais imaginé les films non plus.  » 

Marianne Verville (Aurélie) 

Marianne Verville
Marianne Verville

On m’a dit que pour les besoins de trouver les comédiens pour jouer les nouveaux personnages tu as participé au processus d’audition. Raconte-moi « Oui, effectivement et j’étais vraiment contente, parce que je donnais la réplique aux divers acteurs. Et en donnant la réplique, tu vois la complicité, si elle s’installe ou non. Tu vois ce que l’autre peut te donner comme jeu. C’était très surprenant, car parfois il y avait quelqu’un qui pouvait être moins bon, mais il avait une très belle écoute. Alors, cela a été quand même assez difficile à choisir. Mais Lou a été vraiment un coup de cœur pour tout le monde. Hubert, je le connaissais du secondaire, mais on s’est perdu vu pendant un bon bout. Quand on s’est revu, c’est sûr que la complicité était là… Aussi, j’étais contente de participer au processus d’audition pour voir l’autre côté des auditions. Ça donne une autre vision de ce que c’est ce processus. Pour choisir les divers comédiens, moi, je me fiais à mon instinct de fan d’Aurélie, ce que j’avais lu dans les livres d’India, au sujet des personnages. Nicolas, lui il se fiait à son instinct de réalisateur. India, elle, y allait de son instinct d’auteure et créatrice des personnages. »

Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi dans le tournage de ce film, car tu as beaucoup de cascades à faire, tu dois être gaffeuse au bon moment et ce n’est surement pas de tout repos? « Il y a eu une soirée assez difficile pour moi. C’est la scène avec laquelle le film débute. Je cours dans les rues en robe de bal. Il faisait environ -5 degrés. J’étais en petite robe. Il fallait que je coure, puis on faisait une scène sur un scooter. Le scooter nous a lâchés plusieurs fois. Il ne démarrait plus.  Et j’avais tellement froid. On se réchauffait dans une petite van. Ensuite, quand je courais, le véhicule qui devait me filmer, allait soit trop vite, ou trop lent. Alors, on recommençait. Que des soucis techniques. On a terminé le tournage vers 4 h du matin. Mais au final, la scène est très belle visuellement.»

Et là, après le tournage du film, c’est probablement le temps de dire adieu à ton personnage d’Aurélie. Est-ce difficile pour toi? « C’est difficile de voir que c’est la fin, mais dans les faits, je ne la laisse pas aller pour toujours. J’ai espoir que peut-être un jour il y aura un troisième film. Aussi, j’ai eu de très belles rencontres grâce à ce projet-là. On est une gang qui se voit encore, maintenant pour des soupers et autres. Cela m’a apporté beaucoup ce personnage. Je préfère regarder ce que cela m’a apporté que ce que je perds. Ma rencontre avec India qui est une des personnes les plus importantes dans ma vie. Elle me donne des conseils, que s’ils me venaient de ma mère, je ne les écouterais pas, mais comme elle est comme une sœur pour moi, alors c’est fantastique. Et si India m’écrivait un autre rôle un jour, je le jouerais n’importe quand. »

As-tu d’autres projets en cours présentement? « Non, je vais entrer à l’université bientôt, car j’avais fait un arrêt pour me concentrer sur Aurélie vu que c’était un long tournage. Mais d’habitude je peux faire les deux, étudier et tourner. »

Geneviève Chartrand (Kat)

Geneviève Chartrand
Geneviève Chartrand

Pour toi et Marianne, c’était les retrouvailles de deux amies sur le plateau de tournage à nouveau. Comment ça s’est passé pour toi de rechausser les souliers de ton personnage et de retrouver tes amis après 5 ans? « C’est sûr qu’il y a eu une approche complètement différente par rapport au premier film. Car la première fois, c’était mon premier rôle, j’étais super stressée. Tandis que là, je suis plus confortable dans le rôle et Marianne et moi on s’est fait donner énormément de latitude de la part d’India et du réalisateur. Ils ont pris pour acquis qu’on connaissait nos personnages. On avait un sentiment de confiance qui a fait en sorte qu’on est peut-être allée un peu plus loin avec nos personnages. »

Tu avais lu les livres avant, et quand tu as lu le scénario comment as-tu trouvé l’adaptation qu’India en a faite? « C’était tout un travail de partir de 1000 pages et de le réduire à 100. Et je trouve qu’elle a fait un beau travail de conserver que l’essentiel. Le cœur de ce qui avait à être dit est là. Autant il a fallu couper des scènes et en rabouter d’autres ensembles pour en faire une, autant ce qui demeure est fidèle au livre.  »

Dans le film, on nous montre le bal rêvé d’Aurélie et celui réel. Pour toi, comment cela a été ton bal du secondaire? « Mon bal a été, je dirais entre les deux. C’est sûr qu’on se fait toujours une idée de ce que ce sera, avec nos yeux d’adolescentes et les films américains qui ont bercé notre imaginaire. Mais, c’est bien rare que ce soit aussi merveilleux qu’on espérait, faute d’argent parfois. Par contre, je dois dire que j’ai tripé à mon bal. On était une petite cohorte à mon école. Tout le monde se connaissait et s’aimait. Même nos profs étaient là et on était content qu’ils y soient et nos parents aussi. Et entre nous, on en a profité pour se faire nos au revoir. »

As-tu d’autres projets présentement en cours? « Pas pour l’instant. Je remets tout juste les pieds dans le métier, avec ce film. Car entre les deux films, j’étais retournée en Outaouais d’où je venais. Mais là, je suis de retour à Montréal et comme j’adore l’école, je vais à l’université, en science politique, mais en même temps je recommence à passer des auditions. Je peux faire les deux en parallèle.»

Lou-Pascal Tremblay (Tommy)

Lou-Pascal Tremblay
Lou-Pascal Tremblay

Pour toi, c’est ta première expérience de tourner pour le cinéma, mais tu as tourné déjà pour la télé. Comment as-tu vécu cette expérience? «Oui c’est mon premier rôle au cinéma, mais ça fait longtemps que je fais de la télévision. C’est sûr que c’est bien différent entre tourner pour la télé et le cinéma. Au cinéma, il y a quelque chose de plus respectueux dans le temps de travail. On tourne une ou deux scènes par jour, versus des épisodes complets à la télé en une journée. Donc, au cinéma, cela nous donne une latitude de jeu qui est plus intéressante. J’ai donc adoré cette première expérience. »

Et la chimie avec les autres acteurs s’est faite facilement? « Oui, et au départ, on était tous des amis de longue date pour la plupart. Par exemple, Marianne, j’ai fait des voyages avec elle. Donc, la complicité était là et on le voyait jusque dans la prunelle de nos yeux à tous les deux. »

Est-ce que tu avais vu le premier film, il y a 5 ans à sa sortie? « Oui, j’étais même à la première médiatique du film à Montréal. Je commençais à faire un peu de la télé. J’étais dans la salle et je ne connaissais personne, puis les comédiens sont montés sur la scène et je les enviais. Ma mère qui était avec moi à ce moment-là, m’a dit que j’aurais tellement pu faire partie de cette gang de jeunes, et si un jour ils font un deuxième film, je suis certaine que tu vas en faire partie. Et moi, je ne le croyais pas vraiment, même si je le souhaitais. Alors, je suis vraiment content que cela se soit concrétisé. »

Et pour toi, tu en as eu un bal à la fin de ton secondaire, c’était comment? « J’en ai eu un et c’était assez semblable à ce qu’il y a eu dans le film. Je l’ai vécu un peu comme Tommy, une journée comme les autres, sans plus. C’est un peu un regret que j’ai par contre, car à la fin du secondaire, on ne s’en rend pas compte, mais il y a beaucoup de monde, des amis proches mêmes, que tu ne reverras jamais, parce que nos chemins diffèrent. Donc, je regrette de ne pas avoir pris le temps de leur dire au revoir et de faire mon deuil de ces amis-là.»

Et pour toi, savais-tu ce que tu voulais faire à la fin de ton secondaire ou si tu cherchais? « Moi, ça fait longtemps que je le sais que je veux être comédien. Et non, je n’ai pas de plan B, mais au fil des ans j’ai élargi mes horizons. Donc j’ai étudié en cinéma, puis j’ai démarré une boite de production audiovisuelle et je fais beaucoup de vidéoclips. Je réalise des corpos, des couvertures d’événements. C’est donc ça mon plan B en fait. Je veux un jour faire de la réalisation en plus de jouer. »

Hubert Lavallée Bellefleur (Jean-Félix)

Hubert Lavallée Bellefleur
Hubert Lavallée Bellefleur

Pour toi, c’est ta première expérience de tourner pour le cinéma. Comment as-tu vécu cette expérience? «Super agréable. Et en plus, de commencer sur le plateau d’Aurélie, un film à grand déploiement avec une super belle équipe avec laquelle je me suis créé rapidement des liens d’amitié, c’est formidable. Même si je devais me lever à 4 h 30 pour me rendre sur le plateau, je le faisais toujours avec joie. Mais c’est sûr aussi que c’était ma première expérience d’un grand rôle dans un film, sauf que j’avais déjà tourné de petits rôles et aussi à la télé, donc, ce n’était pas trop difficile de m’adapter. C’est sur que Nicolas était là pour me guider dans le jeu et les intentions de mon personnage. Aussi, en cas de besoin, j’avais toujours Marianne, Geneviève ou Lou, entre deux prises, qui pouvaient me donner un truc, une idée si je n’étais pas certain.»

J’adore ton personnage, qui est celui d’un gai qui s’assume et n’est pas stéréotypé. Parle-moi de ton personnage dans le film. Comment le perçois-tu? « C’est effectivement quelqu’un qui s’assume dans son homosexualité et je suis très content d’avoir joué ça. Je pense que c’est ça qu’il faut montrer aux jeunes. C’est la réalité. Ce ne sont pas tous les gais qui sont des victimes, qui ont la vie difficile et sentent qu’ils doivent se cacher. Et aussi, par exemple, il y a une scène dans le party où mon personnage (Jean-Félix) embrasse un autre gars. Et ce qui est le fun dans le film, c’est la manière que c’est amené, bien normalement. Kat les voit et trouve ça le fun de voir son ami se rapprocher d’un gars. Sans plus. »

Est-ce que tu avais vu le premier film, il y a 5 ans à sa sortie? Et as-tu lu les 2 tomes sur lesquels ce 2e film est basé? Et comment trouves-tu qu’India a amené ce 2e film comparé au premier?« Oui j’avais vu le film et j’ai lu les livres et j’ai surtout relu les 2 derniers tomes pour les auditions pour vraiment saisir le personnage. Pour ce film, c’est sûr que c’est l’évolution des personnages. Le premier est centré plus sur Aurélie et ses problèmes, tandis que là, on est plus dans un film de gang. Et c’est bien de montrer aux gens, jeunes ou adultes, les relations dans une gang, comment ça se passe.  Je pense vraiment c’est un bon reflet de la réalité, dans une école secondaire, en gang. Et India a fait un travail remarquable de faire un film d’une heure 45 à partir de 2 livres. C’est super fidèle de A à Z, aux livres, même s’il y a des petites choses qui changent, ou sont omises.» 

Et pour la suite, as-tu d’autres projets en cours? « Pas pour l’instant, on verra. Mais en attendant, je suis des cours à l’Université et je devrais entrer en cinéma ou en télévision à la prochaine session probablement. Car l’arrière de la caméra m’intéresse aussi beaucoup et peut-être aussi la production, réalisation et l’animation télé aussi ça m’intéresse.»

Nicolas Monette réalisateur

Nicolas Monette
Nicolas Monette

C’est votre première réalisation de film. Pourquoi cela vous intéressait-il de le réaliser le 2e film d’Aurélie Laflamme et comment c’est arrivé dans votre vie ? « C’est en fait une série de coïncidences qui m’a amené à cette réalisation. Annie Blais, la productrice m’a appelé pour me proposer le projet. Et comme j’aime bien travailler avec elle, c’était déjà un gros plus. Ensuite, en lisant le scénario d’India, j’ai eu un gros coup de cœur. C’est venu chercher mon adolescence à moi, et mon amour pour les films de John Hughes, style The Breakfast Club. Je l’ai vu un peu comme un défi de faire ce genre de film là. »

Le fait qu’India, Marianne, Geneviève, Édith et Aliocha entre autres avaient tous participé au premier film, et qu’en plus vous aviez India à la scénarisation, comment avez-vous utilisé leur expérience pour en faire ce 2e film? « Le premier film traite beaucoup du passage de l’enfance à l’adolescence, tandis que le second c’est l’adolescence à la vie adulte. Donc, déjà on est dans un univers très différent. Pour la stylistique, je l’ai abordé comme un autre épisode dans la vie d’Aurélie. Pour ce qui est des comédiennes qui reprenaient leurs rôles, c’était un gros plus, car elles connaissaient déjà parfaitement leurs personnages, tout en étant très ouvertes à les faire évoluer. » 

Comment s’est fait le choix des deux nouveaux acteurs Hubert et Lou-Pascal pour les rôles de Tommy et Jean-Félix? Que recherchiez-vous en eux? «Le personnage de Tommy a été le plus grand défi, car c’était un personnage très attendu par les fans. Lou, je l’avais vu dans apparence de Francis Leclerc et j’ai toujours eu un gros coup de cœur pour ce comédien. En lisant le scénario, je voyais que Lou pourrait être Tommy. Mais on est allé quand même dans le processus de casting. On a vu plein de monde intéressant, mais on est revenu à lui à la fin. Pour le personnage de Jean-Félix, il fallait trouver quelqu’un qui puisse ressortir dans le lot, malgré qu’il ait un rôle de moins grande importance. Et lors des auditions, Hubert s’est imposé par lui-même. Hubert a, dans la vraie vie, le même genre d’attitude que son personnage. Il se fout de ce que les gens pensent de lui. »

Quel a été votre plus grand défi sur ce film? « Mon défi était vraiment de faire en sorte que les adolescents se reconnaissent dans le film. Trop souvent j’ai vu dans des films supposément d’adolescents ce qu’ils devraient être et non pas ce qu’ils sont vraiment. Je voulais que le film soit le plus réaliste possible par rapport à de réels adolescents. Donc, c’était une question de justesse du jeu et une justesse au niveau de l’énergie. »

Au niveau de la trame sonore, j’adore le fait que vous avez réussi à trouver des chansons qui vont tellement bien avec la scène jouée. Même les paroles vont exactement avec ce qui est à l’écran. Comment en êtes-vous arrivés à cela? « Cela a été un travail de collaboration entre moi et Matai (Mathieu Dubus), qui travaille pour Apollo Musique. Je voulais avoir beaucoup de musique dans le film. Et je voulais que la musique réponde un peu à l’action. Quand on est adolescent, quand on vit une peine d’amour par exemple, on va chercher une chanson qui fitte avec notre peine d’amour. Je voulais donc créer cette espèce de sentiment là. Il y a par exemple la chanson New York de Milk & Bone, un groupe québécois. Il y a un peu de tout comme chansons, du francophone, anglophone, majoritairement des bands québécois et un groupe américain seulement. »

Toute l'équipe
Toute l’équipe

D’après les romans d’India Desjardins, Le Journal d’Aurélie Laflamme – tome 7 Plein de secrets et tome 8 Les pieds sur terre.

 Le film prend l’affiche le 24 avril prochain.

Voici la galerie photos lors des entrevues :

https://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/sets/72157651974576952/

 

Aurélie Laflamme, Marianne Verville

France Charbonneau, Édith Cochrane

Katryne Demers, Geneviève Chartrand

Tommy Durocher, Lou-Pascal Tremblay

Nicolas Dubuc, Aliocha Schneider

Jean-Félix Ouimet, Hubert Lavallée Bellefleur

Jean-Benoît Houde, Pier-Luc Funk

François Blais, Stéphane Gagnon

Louis Brière, David La Haye

Janik Tremblay, Bianca Gervais

Audrey Villeneuve, Kalinka Petrie

Emmerick Gagnon, Miro Belzil

 

Scénario et dialogues India Desjardins

Réalisateur Nicolas Monette

Producteurs Claude Veillet et Annie Blais

Productrice exécutive Lucie Veillet

Productrice associée India Desjardins

Directeur de la photographie Marc Simpson-Threlford

Directeur artistique Hugues Letellier

Créatrice des costumes Julie-Anne Tremblay

Monteur Jean-François Bergeron

Superviseur des effets visuels Pierre-Simon Lebrun-Chaput

Son Christian Rivest, Gavin Fernandes c.a.s., François Grenon

Musique originale Frédéric Bégin, Mathieu Lafontaine

Supervision musicale Mathieu Dubus, Laetitia Lebedeff

Conseiller à la scénarisation Simon Olivier Fecteau

Distribution des rôles Nathalie Boutrie a.d.c.q./c.d.c.

Directrice de production Marie-Hélène Coutu

1er assistant à la réalisation Fabrice Barrilliet

Directrice de postproduction Annabelle Montpetit

Produit par Films Vision 4

Distribué par Téléfiction Distribution

Bande-annonce  : http://bit.ly/1DPNcC8

Site web : www.aurelielefilm.com

https://www.facebook.com/FilmAurelieLaflamme

Crédit photos : Réjeanne Bouchard