Stockholm – Le syndrome

Stockholm - Le syndrome
Stockholm – Le syndrome

Dans le cadre des Chantiers du carrefour, à Premier Acte, on nous a présenté une lecture d’un texte intéressant et imagé avec six interprètes de grands talents. Aucune place à l’ennuie, un rythme constant, on reste sur le qui-vive avec des interprètes qui habitent leur personnage en prenant les tonalités appropriées. On a déjà hâte de savoir la suite.

Voici l’histoire

Un bon matin, un homme fait irruption dans les bureaux de G.D. Beaubien, grande compagnie d’assurances. Fusil au poing, sans aucune explication, il séquestre six employés dans une même pièce. Six responsables de son malheur. Laissés à eux-mêmes, ils paniquent, ils s’interrogent, ils se soutiennent, ils fomentent afin de se sortir de cette situation, ou du moins d’améliorer leur sort. L’un d’eux obtient une rencontre avec l’homme armé. Un dialogue s’établit et les six otages apprennent à connaître leur tortionnaire. Ils découvrent l’homme derrière le bourreau. La suite est inévitable. Un à un, tour à tour, tous, ils succombent. Le syndrome apparaît.

Le texte et les personnages

Gabriel Fournier_crédits Géraldine Rondeau
Gabriel Fournier_crédits Géraldine Rondeau

Le texte de Gabriel Fournier est tout à fait approprié dans la bouche de ses interprètes. Il y a la secrétaire modèle, l’employé normal, l’orgueilleux patron, le grincheux agressif et réaliste, le psychologue des ressources humaines qui essaie de comprendre ou celui des relations publiques qui part et revient pour s’entretenir avec le bourreau qu’on ne verra jamais.

Des situations absurdes qui nous font rire malgré la dramatique de la situation, des jeux de mots qui font aussi réfléchir.

Et si c’était nous qui serait dans cette pièce avec nos collègues, comment réagirait-on ? Cette lecture nous apporte de très belles réflexions  et nous pouvons en parler avec les artistes après la représentation.

Je vous laisse avec ses quelques réflexions à savoir si nous aussi, nous aurions le goût le changer notre vie? Le bourreau se bat pour qu’on lui rende sa vie, mais en réalité on finit par trouver qu’il a raison et qu’il se bat pour tous ceux qui en ont assez. Le syndrome, c’est de devenir assez empathique à notre bourreau pour penser qu’il fait bien de se battre ainsi, et qu’il a raison.

Credits

Texte et mise en lecture : Gabriel Fournier
Interprétation : Marc Auger Gosselin, Clément Beaumont, Paul Fruteau De Laclos, Israël Gamache, Marc Antoine Marceau, Laurence Moisan Bédard

Nous en sommes déjà à la dernière semaine du 16e Carrefour international de théâtre, ne manquez pas les prochains chantiers : Constructions artistiques Les laboratoires et lectures présentés à Premier Acte (870, avenue de Salaberry). Une occasion unique de découvrir des projets en création. Contribution volontaire suggérée 10 $.

Stockholm – le syndrome
Stockholm – le syndrome

Iku | Québec – Mardi 2 juin à 19 h

VIOLENCES | Moncton – Jeudi 4 juin à 19 h …

Manquante | Québec – Vendredi 5 juin à 20 h

Épicerie | Québec – Samedi 6 juin à 15 h

PROJET EINSTEIN | Québec – Dimanche 7 juin à 15 h 30

www.carrefourtheatre.qc.ca/chantiers

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