L’album aurait très bien pu s’appeler le prélude à l’amour ou les 50 nuances du romantisme, car avec la très belle voix chaude et enveloppante de Joseph D’Anvers et ses textes remplis de séduction ou de sous-entendus, c’est un très bon début pour une soirée toute en douceur.
Pour habiller cette collection de chansons, Joseph D’Anvers a fait appel à l’équipe de rêve qui accompagne ou a accompagné Etienne Daho, Alain Bashung et Daniel Darc. Avec pour résultat une interprétation toute en retenue, qui s’arrondit ou se creuse au gré des inflexions de la voix, un album qu’on aime écouter et réécouter pour le calme qu’il nous procure et les textes. Un album concept de 14 chansons sur un même thème : des pensées troubles qui nous envahissent au sortir d’une nuit blanche et que chassent les premières lueurs de l’aube.
L’album pièce par pièce :
Petite, une ritournelle douce-amère d’où s’échappent ces conseils: « Belle jeunesse, embrasse-là. »
Surexposé avec sa rythmique empruntée au Bashung de Gaby, nous invite à se coller et plus encore.
Avant les adieux mise sur une poignante ballade sur les amours défuntes.
Tremble, écrit par Dominique A, possède la grâce d’une étreinte.
Mon ange parle des idéaux qui s’effritent, on se demande où sont passé nos rêves.
La vie à présent, nous invite à se laisser porter par le vent.
Sally est inoubliable. Vas-tu revenir, Penses-tu encore à moi? Une chanson évocatrice de fébrilité comme les doigts des amants le premier soir.
Les amours clandestines sont voilées et nous donne le vertige.
Chaque nuit en son temps monte crescendo jusqu’à sa fin en suspens, juste au bord du précipice.
Histoire de Johnny’s, une histoire triste puisque Johnny pleure les filles parties
Marie, avec son texte signé Lescop, emporte l’auditeur le plus endurci dans son galop romantique.
La nuit, je t’aime quand même mêle le lyrisme de la plume de Miossec à l’une des plus poignantes mélodies de Joseph D’Anvers.
Les jours incandescents, un mélange d’ombre et lumière, on se demande si l’autre rêvait d’une vie meilleure.
Regarde les hommes tomber referme avec l’apparente facilité d’un prélude de Satie ce «presque concept album».
Le clip surexposé : https://www.youtube.com/watch?v=6IWD_06813A
