Dans le cadre intime et magique de la cour du Petit Séminaire de Québec, le Festival d’Opéra de Québec a eu la merveilleuse idée de réunir mardi le 28 juillet trois grands chanteurs du Québec : la soprano Marie-Josée Lord, le ténor Marc Hervieux et le baryton Gino Quilico.Ces trois artistes de la scène lyrique du Québec, accompagnés magnifiquement par la Sinfonia de Lanaudière, sous la direction de Maestro Stéphane Laforest ont offert un spectacle musical de premier ordre au public présent.
Le concert intitulé « De Bernstein à Plamondon » présentait des extraits de grandes comédies musicales dont celles de Luc Plamondon, d’ailleurs présent en cette superbe soirée. Soulignons que chaque chanteur et chanteuse, tout comme le chef également, a fait montre tout au long de la soirée d’un humour bien amusant et de bon ton qui a su dérider et charmer les mélomanes très nombreux en une si belle soirée estivale, parfaite.
Le programme musical proposé était fort bien pensé. Maria tiré de Westside Story a permis à Marc Hervieux d’établir un premier contact séduisant et tout en nuances. La charmante, expressive et talentueuse Marie-Josée Lord a suivi avec I feel pretty. Puis, ce fut l’entrée en scène du réputé Gino Quilico dans un émouvant Old Man River.
Ces artistes en solo et en duo ont su rendre avec brio l’esprit et l’atmosphère de ces grandes comédies musicales qui appartiennent à l’histoire musicale de l’Amérique du Nord.
Dans l’ensemble, en ces lieux particuliers pour interpréter de la musique symphonique, le son et l’équilibre entre les chanteurs et les musiciens étaient fort bien réussis. De plus, les arrangements symphoniques des pièces à l’affiche étaient toujours intéressants.
Soulignons quelques moments remarquables de la soirée. Summertime interprétée par Marie-Josée Lord nous a permis d’apprécier toute la finesse et la subtilité de cette grande interprète. Marc Hervieux, pour sa part, a excellé dans la Quête, tiré de L’Homme de la Mancha et le Blues du Businessman de Luc Plamondon. Et Gino Quilico nous a grandement ému dans Danse mon Esméralda de Luc Plamondon également.
Le concert s’est déroulé sur près de deux heures avec trois généreux rappels qui ont permis au public présent de vivre une soirée splendide et mémorable même.
Mentionnons le travail remarquable de l’équipe qui était affecté au son et à l’éclairage. Impeccable et magique en ces lieux historiques.
Le Festival d’Opéra de Québec a réussi un coup de maître.
Le Festival de l’Opéra de Québec se poursuit avec l’opéra contemporain « L’Amour de loin » les 30 juillet, 1er, 3 et 5 août au Grand Théâtre de Québec. La mise en scène est de Robert Lepage.
Également, il y a « Arthur », un opéra-jeunesse présenté à La Maison Jaune. La Brigade lyrique poursuit ses représentations gratuites. Rossini à l’apéro est présenté à la Chapelle de l’Amérique francophone. Et Les Grands Feux Loto-Québec offrent un spectacle avec musique d’opéra le 1er août.
Crédit-photos: le Festival d’Opéra de Québec
http://www.grandtheatre.qc.ca/
http://festivaloperaquebec.com/
