Entrevue avec les artisans du film Nitro Rush, en salle dès le 31 aout prochain.

Les artisans du film Nitro Rush
Les artisans du film Nitro Rush

Pour l’arrivée en salle le 31 août prochain du film Nitro Rush, Les Films Séville ont proposé à tous les cinémas du Québec de participer à un concours d’opération séduction afin de recevoir les comédiens et le réalisateur dans leur cinéma en proposant un concept d’une première à l’image du film d’action. Chaque ville a donc été sélectionnée selon l’originalité des concepts élaborés par les propriétaires de salle.

Ainsi, une tournée en province hors du commun s’est amorcé le 17 août, jusqu’au 29 août, dans différentes villes, dont Mégantic (mercredi 17 août), Gatineau (18 août), Shawinigan (jeudi 19 août), Tracadie au Nouveau-Brunswick (23 août), Amqui (24 août) et Québec (25 août) pour terminer à Montréal le 29.

Ainsi, à Québec, c’est dans le stationnement du Cineplex Beauport que les gens pouvaient venir rencontrer Guillaume Lemay-Thivierge, Madeleine Péloquin, Antoine Desrochers et le réalisateur Alain Desrochers, pour avoir une photo et un autographe. Pour l’occasion, de la musique, de l’animation, un mur d’escalade, une machine à barbe à papa et un BBQ (hot dog) étaient sur place pour divertir les gens, avant l’arrivée des artistes et la présentation du film en avant-première.

Mon appréciation du film se trouvera sur ce site dès le 30 aout prochain. Voici mes entrevues avec les artisans du film, lors de cette activité au cinéma Beauport.

Synopsis

L’action de Nitro Rush se concentrera autour de Max, condamné il y a six ans pour le rôle qu’il a joué dans l’homicide involontaire d’un policier, au moment où il apprend que son fils de 17 ans, Théo, vient d’être recruté par une organisation criminelle. Voulant à tout prix lui venir en aide, Max s’évade de prison pour le retrouver. Il découvre alors que Théo et son meilleur ami Charly sont tombés sous la coupe de Daphné, une séduisante femme fatale qui profite du génie en informatique des deux ados pour planifier un vol audacieux et casse-cou. Voyant qu’il sera incapable de dissuader son fils de faire le coup, Max se joint à leur équipe pour le protéger. Ses habiletés de chauffeur et ses talents athlétiques seront alors mis à profit. 

Alain Desrochers et son fils Antoine Desrochers
Alain Desrochers et son fils Antoine Desrochers

Alain Desrochers (réalisateur)

Quand et comment est venue l’idée de faire une suite? « Au départ, quand on a fait le premier Nitro, c’était l’époque des films comme Fast and Furious. Mais là, après la multitude de films qui sont sortis dans le genre, moi ça ne me tentait plus de faire des films de chars. Quand la production nous a demandé de faire un deuxième Nitro, j’avais surtout envie de faire un thriller d’action. Et comme on avait Guillaume Lemay-Thivierge avec son personnage qui était aimé déjà, on a misé sur lui et ses performances physiques. Et je dois dire aussi que tous les comédiens ont fait presque toutes leurs cascades eux-mêmes. » 

J’adore le personnage joué par Alexandre Goyette, Colosse. Son personnage est plus développé que dans le premier film. L’humour qu’il génère dans le film, nous donne quelques moments de détente. C’est arrivé dès le début du scénario cet humour? «Oui, dès le début, et ce, à cause du premier film. Dans Nitro, Alexandre Goyette qui jouait déjà Colosse avait amené dans son jeu, un petit côté comique qu’on n’avait pas du tout pensé.  Mais lorsqu’on a débuté le scénario du deuxième, on a voulu développer son personnage avec beaucoup d’humour. Et je pense que ça fonctionne, car on nous en parle beaucoup à chacun des visionnements qu’on a faits à date. » 

Choix très intéressant de prendre Madeleine Péloquin pour donner la réplique à Guillaume. Vous l’avez trouvé comment? «J’avais le goût d’une femme fatale, mais en même temps héroïque et une femme forte qui a du chien. Madeleine, j’avais travaillé avec elle sur le film Gerry. Elle jouait sa première femme. Je savais qu’elle était une personne athlétique. Et elle m’avait déjà dit vouloir un rôle dans un film d’action. Et donc, après les auditions, c’est elle que j’ai retenue et elle m’a vraiment épaté.» 

Quel a été votre grand défi en réalisation? « Mon plus grand défi a été le mélange de dramatique, d’humour et d’action. Le bon dosage entre action et émotion en fait. Je veux bien faire un film d’action, mais je veux aussi que ce soit émouvant. Et je pense qu’on a bien réussi. Et bien que ce soit les mêmes personnages, pour moi Nitro RUSH n’est pas une suite à NITRO, c’est une histoire différente, une aventure différente. Et si les gens adhèrent à ce nouveau genre de Nitro, je serai alors partant pour faire un Nitro plus… une suite à ce film.»

Guillaume Lemay-Thivierge et Madeleine Péloquin
Guillaume Lemay-Thivierge et Madeleine Péloquin

Guillaume Lemay-Thivierge (Max)

Vous avez renoué avec deux de vos personnages, récemment, tous deux très différents (les trois p’tits cochons et là dans Nitro Rush). Lequel était le plus intéressant de retrouver? « Je ne peux vraiment pas répondre à ça, car ce sont des rôles tellement différents. Et c’est justement ce que j’aime de ces deux personnages, c’est qu’ils sont à l’opposé l’un de l’autre. Dans les trois p’tits cochons, j’étais heureux de reprendre mon personnage, car il est drôle, ludique, candide. Et ensuite, de retrouver mon autre personnage de Max, qui lui est dur, intense, plein d’adrénaline. C’est ça que j’aime en fait, de passer d’un univers à l’autre complètement opposé. »

C’est difficile de faire un film d’action? Est-ce qu’il y a eu des blessures? Des moments difficiles à tourner? «C’est sûr que quand je fais un film d’action, je me donne complètement. Je vais au bout de mes capacités. Je sors de là vidé à la fin d’une journée. Et il y a des bleus, des égratignures, des étirements de muscles. Rien de grave, mais je me suis endolori le corps énormément. La scène par exemple où je dois sauter sur une clôture de fil barbelé, même si c’est du plastique, il y a quand même du fil de fer qui retient le tout. Je me suis donc magané le dessous des bras. Mais au final, je suis fier de ce que j’ai accompli, d’être à la hauteur de ce que les gens attendent de moi.  »

Vous avez retrouvé le jeune Antoine dans ce film, c’était comment? Ce n’est plus le même petit gars. Elle était comment votre relation sur le plateau?«C’était génial, car là, on est plutôt en relation d’ami que lors du premier film où c’était plus un rapport père-fils. En fait, je me sens un peu comme un oncle pour Antoine, car je l’ai côtoyé pendant toutes ces dernières années, car Alain, son père, le réalisateur,  est comme un frère pour moi. J’ai vu Antoine grandir et c’était un grand bonheur pour moi de jouer avec lui. Il est un acteur dévoué, intègre, allumé sur tout autour de lui. Il mange bien, s’entraine, fait attention à lui. C’est un jeune homme que je respecte beaucoup. »

Et s’il y avait un troisième film est-ce que vous seriez prêt à reprendre votre rôle? «Oui certainement, j’endosse un troisième Nitro dès demain matin si je le peux. Je voudrais même qu’il y ait encore plus d’action, qu’il soit encore plus poussé pour avoir la fierté de dire que d’un film à l’autre, je ne déçois jamais, que je vais toujours plus loin. »

Madeleine Péloquin
Madeleine Péloquin

Madeleine Péloquin (Daphnée)

Qu’avez-vous fait pour vous préparer pour ce rôle de Daphnée qui est complètement différent de tout ce que vous avez pu jouer jusqu’à présent? « C’est sûr qu’il y avait une grande préparation physique, à cause de toutes les cascades. Et comme j’ai un background en arts martiaux (j’ai fait du karaté pendant plusieurs années), je tenais à faire le plus de cascades moi-même. Et comme Alain savait que j’étais très athlétique, il a peaufiné mon personnage pour le rendre encore plus physique. Mon personnage au départ ne devait pas se battre, mais cela a été changé pour que je puisse moi aussi me défendre. J’ai dû aussi tirer au fusil, et grimper aux arbres. C’est tellement agréable de jouer une femme forte, qui peut, elle aussi, sortir ses poings. Mais outre les prouesses physiques, c’est quand même un rôle de composition pour moi. Je devais me transformer en femme fatale, toute en sensualité, mais aussi énigmatique, ainsi que dure et ferme en même temps. Et le niveau de jeu dans un film d’action n’est pas nécessairement le même que dans d’autres styles de film, je crois. Donc, tout un défi pour moi que ce personnage.»

De jouer un personnage aussi fort aux côtés de Guillaume, est-ce que cela fait un peu peur? «Comme je voulais faire moi-même mes cascades, je me devais d’accoter le niveau de performance de mes acolytes, dont Guillaume qui est si en forme. Donc c’est certain que j’ai travaillé fort pour cela. Mais sinon, travailler avec Guillaume c’est fantastique. Je l’avais eu comme réalisateur dans 30 vies du temps de Karine Vanasse et cela avait vraiment bien été. On s’entendait vraiment bien. »

Avez-vous d’autres projets en cours?«Oui, il y a la troisième et ultime saison de Mirador dans lequel j’ai un super beau rôle. Elle s’appelle Patricia et elle est une aidante naturelle pour le personnage de Gilles Renaud. Cela sera diffusé le 29-30 et 31 aout sur Série + en rafale. Aussi, je viens de terminer la deuxième saison des pays d’en haut dans laquelle je joue Angélique. Ce sera diffusé à Radio-Canada en janvier 2017.»

Le jeune Antoine Desrochers au bout de la rangée
Le jeune Antoine Desrochers au bout de la rangée

Antoine Desrochers (Théo)

Tu reprends ton personnage de Théo, mais celui-ci a grandi. Comment t’es-tu approprié ce personnage et t’es-tu préparé à le jouer ? « Pour le rôle de Théo, je me suis beaucoup inspiré d’artistes du milieu de la musique  rap. J’aime beaucoup le rap coréen et je m’en suis inspiré, de leur démarche, de la culture qu’ils véhiculent dans leurs vidéo-clips. Mon personnage de Théo est un jeune débrouillard qui va trouver plusieurs façons de faire de l’argent (ses méthodes sont parfois discutables par contre). Et c’est un jeune avec une grande capacité d’adaptation. Il agit en fonction de ce qui fait du sens pour lui. »

Vous avez fait aussi vos premières cascades dans un film. Qu’est-ce qui a été le plus difficile à faire dans tout cela?«Je dirais que la scène qui a été la plus difficile pour moi, c’est celle où j’étais dans la voiture pendant que Guillaume faisait son drift (tourner en rond en auto à vive allure). J’étais assis dedans et j’avais tellement mal au cœur. Et j’ai passé la journée à me faire brasser comme ça. » 

Et être dirigé par son père, c’est comment?  Un atout ou une épine?«Un atout. J’ai beaucoup aimé être dirigé par lui. La complicité qu’on a à la maison c’est un bel outil qu’on a apporté sur le plateau. »

Tu joues également avec Antoine Olivier Pilon dans le film. Vous avez une belle complicité tous les deux dans le film. Est-ce que vous vous connaissiez, aviez joué ensemble avant? «Antoine on se connait depuis environ 6 ans. Il est un grand ami à moi. Et même après le tournage, on s’est encore plus rapproché. On a des projets personnels ensemble aussi. C’était donc un honneur et un plaisir de travailler avec Antoine. Il est un excellent acteur. Je l’admire beaucoup. Cette complicité qu’on a dans la vie s’est bien amenée dans le tournage.»

À la fin du film, il y a une ouverture pour un troisième film. Tu aimerais y participer aussi? « Ça m’intéresserait vraiment qu’on fasse un troisième film. J’aimerais participer activement au scénario, aider à la création, à trouver des idées pour ce troisième film et naturellement y jouer. Un peu comme Guillaume a fait aussi sur Nitro Rush. Je ne voudrais pas l’écrire, mais être impliqué activement à sa création. »

Le producteur Antonello Cozzolino derrière Alain Desrochers et Guillaume Lemay-Thivierge
Le producteur Antonello Cozzolino derrière Alain Desrochers et Guillaume Lemay-Thivierge

Producteur Antonello Cozzolino

Quand et comment est venue l’idée de faire une suite au film Nitro et pourquoi 9 ans entre les deux? « Après le premier Nitro, on avait déjà l’idée d’en faire un deuxième. Et pendant longtemps, on a travaillé sur une suite qui aurait été l’avant-Nitro, un préquel. Mais cela n’a jamais abouti à un résultat intéressant. Et c’est seulement il y a 3 ans environ qu’on a jeté tout ça aux poubelles pour se concentrer sur une vraie suite, à partir d’une idée d’Alain le réalisateur.» 

Intéressant, ce deuxième volet a moins de budgets que le premier film. (5,6 millions $, contre 7,1 millions $). Est-ce pour cela que vous avez changé des cascades d’autos aux cascades plus physiques? Est-ce moins dispendieux que des cascades d’autos? « Faire des films d’actions avec des cascades de voitures c’est assez ambitieux quand on voit ce que les Américains peuvent faire avec leur budget, alors on préférait faire un film d’action quand même, mais avec du cœur et basé sur les prouesses physiques de Guillaume. On a aussi misé sur le côté humain avec l’histoire entre Max et son fils. Car un film d’action sans ancrage émotif, ça ne fonctionne pas. Et du côté budget, non ce n’est pas vraiment moins dispendieux d’y aller avec des cascades physiques plutôt que des autos, car cela implique beaucoup de préparation, d’entrainements, de répétitions, et les équipes qui participent à tout cela, c’est beaucoup de monde et cela coûte assez cher. Au final, on a moins de journées de tournage, moins de comédiens dans Nitro Rush, ce qui permet de respecter le budget moindre.» 

La fin du film crée une ouverture pour une suite à Nitro Rush, est-ce envisageable? «Oui c’est certain qu’on aimerait faire une suite, mais cela va dépendre de la réception du public. » 

 

La galerie de photos de l’événement au cinéplex Beauport ainsi que les entrevues :

https://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/sets/72157671762358290

Titre original : Nitro Rush

Durée : 1h 36m 25s

ÉQUIPE

Réalisateur Alain DesRochers

Idée originale Alain DesRochers

Scénario Martin Girard

Producteur Antonello Cozzolino

Productrice au contenu Johanne Larue

Producteurs exécutifs Marleen Beaulieu, Louise Lantagne et

Richard Speer

Productrice Déléguée Sylvie Trudelle

Direction photo Tobie Marier Robitaille

Direction artistique Dominique Desrochers

Direction des costumes Francesca Chamberland

Montage Eric Drouin

Coordonnateur des cascades et

Réalisateur 2e équipe Jean Frenette

Musique Originale FM Le Sieur

Son Martin Desmarais, Marie-Claude Gagné et

Stéphane Bergeron

Distribution des rôles Daniel Poisson et Pierre Pageau

ADCQ

Distributeur Les films Séville, une filiale d’Entertainment One

Ventes internationales Attraction Distribution

 

DISTRIBUTION

Max Guillaume Lemay-Thivierge

Gardien Sylvain Michel Charette

Meg Raymond Bouchard

Théo Antoine Desrochers

Alice Myriam Tallard

Daphné Madeleine Péloquin

Charly Antoine Olivier Pilon

L’Avocat Andreas Apergis

Colosse Alexandre Goyette

Chimiste Hugo Jean-Nicolas Verreault

Chimiste Racine Sébastien Pérès

Lectrice de nouvelles Nathalie Cavezzali

La Femme en noir Micheline Lanctôt

Le gardien Junior Boucher

La cook Brigitte Tremblay

Le mécano Luc Proulx

 

Crédit photos : Réjeanne Bouchard