Entrevue avec Lisa Azuelos et Sveva Alviti pour le film Dalida.

Sveva Alviti et Lisa Azuelos
Sveva Alviti et Lisa Azuelos

Le film Dalida, de Lisa Azuelos a pris plusieurs années avant d’enfin voir le jour. Et bizarrement, le film sort un peu partout dans le monde exactement 30 ans après sa mort. Dalida aurait fêté ses 84 ans ce 17 janvier 2017 et le 3 mai 2017, cela fera exactement 30 ans qu’elle décida de partir avec ce message lapidaire : « La vie m’est insupportable, pardonnez-moi…» 

De passage à Québec pour l’avant-première du film, j’ai rencontré la réalisatrice Lisa Azuelos et l’actrice principale du film Sveva Alviti. 

Mon appréciation du film sera disponible sur ce site dès le 28 avril prochain, jour de la sortie du film au Québec.

La réalisatrice Lisa Azuelos

Condenser une vie en 2 heures, ce n’est surement pas facile et cela peut être abordé de diverses façons. Vous avez décidé d’y aller avec les moments charnières de la carrière de Dalida et les amours de sa vie.  Comment avez-vous su quoi inclure et quoi laisser tomber ? « Ce fut le scénario le plus difficile à créer, d’écrire quelque chose qui soit cohérent, qui rassemble tous les morceaux importants et ne néglige rien. Alors vraiment, c’est l’écriture qui a été le plus difficile. Ensuite, je me rappelle avoir tourné beaucoup et avoir coupé de grands bouts par la suite, car je voulais que cela se tienne, que ce soit cohérent.»

Le tournage a eu lieu en France, Italie et Maroc. Avez-vous éprouvé des difficultés de tournage dans ces divers endroits? « Non pas vraiment. La fabrication du film a été très bien préparée, très bien produit, alors cela a été très facile d’aller tourner à divers endroits. Même à l’Olympia de Paris, dans lequel on tenait absolument à filmer. On a eu beaucoup de chance, car l’Olympia ne donne pas facilement ce lieu de tournage. Donc, on s’y est pris genre 9 mois à l’avance pour être certain de pouvoir l’avoir pour la date requise. Naturellement ce fut un moment magique. On se faisait tous des facebook, selfie, pour dire qu’on était à l’Olympia en train de tourner.»

Lisa Azuelos
Lisa Azuelos

Pour ce qui est de Sveva qui incarne Dalida, vous avez eu un coup de cœur pour elle. Est-ce qu’elle a comblé vos attentes de porter ce film sur ses épaules ? « Oui, c’était une évidence, elle était parfaite pour le rôle. On se comprenait toutes les deux. On ne perdait pas de temps à se parler pour rien. C’était magique. » 

Depuis sa sortie un peu partout dans le monde, quelles sont les réactions des gens? Et est-ce que le film est reçu différemment selon les divers pays ? «La réaction est toujours incroyable. Les gens sont beaucoup plus touchés qu’ils s’attendaient. Ils sont plus remués. Car ce film en est un sur le sens de la vie, sur l’amour, et pourquoi on devrait vivre finalement. Et donc, peu importe dans quel pays le film a été projeté, la réaction est la même. Je crois que c’est quelque chose d’universel et de commun, ce questionnement sur l’amour et sur le sens de la vie. » 

Dalida a un très grand répertoire de chansons. Comment s’est fait le choix des chansons pour le film? « Dans le film, j’y ai mis toutes les chansons obligatoires (Bambino, Gigi, L’amoroso, Il venait d’avoir 18 ans, parole, parole, Le temps des fleurs). Et il y en a beaucoup, car elle a fait tellement de tubes. Ensuite, j’ai mis quelques chansons moins connues d’elle, notamment des chansons italiennes. »

Et pour les costumes, vous vous êtes basés sur des images d’archives, ou des photos d’archives pour recréer ces costumes? « Oui, on s’est basé sur ce qui a vraiment existé, mais ensuite, on a voulu que ce soit réinterprété pour que ce soit au goût du jour et pour que cela colle à Sveva aussi. Elles ont chacune leur style bien à elle. On a mis Sveva au style de Dalida, mais sans la copier pour autant. » 

Qu’est-ce qui a été le plus grand défi pour vous dans ce film? « Mon plus grand défi a été de ne pas faire un film triste. Car avec tous les suicides autour de Dalida, cela aurait pu devenir un film triste. Mais au contraire, j’ai essayé de rester dans la lumière, même lorsque je devais aborder ces sujets plus déprimants. » 

Sveva Alviti
Sveva Alviti

La mannequin  et actrice Sveva Alviti

Inconnue en France, Sveva Alviti est une mannequin et actrice italienne de 32 ans. Née à Rome, cette joueuse de tennis professionnelle est allée à New York étudier le théâtre pendant plusieurs années. Comme elle s’apprêtait à abandonner l’idée d’être actrice, elle a obtenu cette audition et rôle de Dalida. Pour cette entrevue, qu’elle insiste pour faire en français, elle parle d’un français hésitant, mais très convaincant.

Comment vous êtes-vous préparé pour incarner cette grande dame de la chanson ? « J’ai travaillé beaucoup pour ce rôle. J’ai d’abord appris le français, car je ne le parlais pas du tout. Ensuite, Dalida, je ne la connaissais pas beaucoup, car elle n’était pas de ma génération. J’avais surtout entendu ses chansons chez mon oncle. J’ai donc dû tout étudier de Dalida. Orlando, le frère de Dalida ainsi que Lisa, m’ont fourni des archives, des documentaires sur Dalida, des extraits de chansons, et des souvenirs de son frère, du temps qu’il était son producteur à Dalida. Ce fut donc une expérience enrichissante pour moi et formidable de pouvoir entrer ainsi si profondément dans la vie de quelqu’un comme ça. C’est fou! J’ai dû apprendre à bouger comme elle, sa présence sur scène, ses gestuelles, car quand elle parlait, elle utilisait beaucoup ses mains. »

Quand vous vous êtes retrouvé sur scène à chanter devant la foule à l’Olympia, à vous faire applaudir, cela a dû un moment fabuleux pour vous? « Quand j’interprétais les chansons, que ce soit, Je suis malade, avec le temps, ou encore Bambino, je n’étais pas une actrice qui chantait, c’était moi, ma vraie vie, j’étais Dalida, le temps de ces chansons. Je vivais les émotions, comme si c’était moi, et non plus un rôle que je jouais. Et je crois, en tout cas, j’espère que c’est ce que les gens qui étaient là pour applaudir, ont vraiment senti. » 

Sveva Alviti
Sveva Alviti

Est-ce difficile d’incarner Dalida, par moment, quand on sait tous les événements pénibles qu’elle traverse dans sa vie? «Difficile, c’est certain, mais en aucun moment je ne me suis permis de juger Dalida sur ses actions. Car Dalida n’était pas juste une chanteuse, une idole, elle était un être humain. Elle était très sensible avec beaucoup de talent et en l’interprétant, j’ai compris les gestes qu’elle a posés et c’est ça l’important. Et j’espère que les gens qui vont voir le film, vont aussi la comprendre et voir qu’elle est un être humain, pas seulement une chanteuse de grand talent.».

Ce film était votre premier grand rôle. Vous rêviez pendant longtemps d’être une actrice. Est-ce que ce projet vous a permis de vous faire connaître et peut-être d’avoir d’autres projets? « Pendant 7 ans, j’ai étudié le théâtre à New York et donc, oui, je rêvais de faire ce métier depuis longtemps. Il est certain que ce film m’a ouvert des portes. J’ai reçu des propositions, en France et en Italie. Par contre, je n’ai pas encore dit oui à ces propositions. Je me donne le temps de bien choisir ce que je veux faire pour la suite. J’ai tout de même passé un an et demi sur le film de Dalida. Et si je veux bien faire le prochain projet et me donner à fond, je dois prendre le temps pour bien le choisir.»

Le tournage se déroulait du 8 février au 22 avril, en France, Italie et Maroc.

Gros budget pour le cinéma français – 15 millions d’euros §

Liste des pays ou le film est Diffusé :

France – Luxembourg – Suisse – Belgique – Maroc – Egypte – Tunisie – Liban – Italie – Bahreïn – Kuwait – Irak – Qatar – Émirats arabes unis

Sortie en Grèce le 23 mars 2017 :

« Dalida Ciao amore »

Au festival du film francophone d’Athènes, le 23 mars

Sortie en Pologne le 24 mars 2017

Sortie en Turquie le 28 avril 2017

A Los Angeles dans le cadre du festival COLCOA, où le film sera projeté le 28 avril prochain.

En salle : Pologne le 24 mars, Portugal le 13 avril 2017,  Canada, Turquie le 28 avril 2017

en avant première en Russie le 4 mai 2017

D’autres pays l’ont acheté pour le cinéma :

Afrique de l’ouest – Allemagne – Austarlie – Chypre  – Corée du Sud – Dom Tom –  Japon – Pays Bas –  Rosebud – Roumanie – Viêt Nam – Yougoslavie.

 

Distribution

DALIDA Sveva ALVITI

ORLANDO Riccardo SCAMARCIO

LUCIEN MORISSE Jean-Paul ROUVE

RICHARD CHANFRAY Nicolas DUVAUCHELLE

LUIGI TENCO Alessandro BORGHI

ROSY Valentina CARLI

LUCIO Brenno PLACIDO

JEAN SOBIESKI Niels SCHNEIDER

PIETRO Vittorio HAMARZ VASFI

ORLANDO (aîné) Davide LORINO

GIUSEPPINA GIGLIOTTI Haydee BORELLI

Avec la participation de

EDDIE BARCLAY Vincent PEREZ

BRUNO COQUATRIX Patrick TIMSIT

Pascal Sevran  Robbie Schinasi

Rosy  Valentina Carli

Dalida enfant   Elena Rapisarda

 

Réalisateur Lisa AZUELOS

Scénario, adaptation Lisa AZUELOS

et dialogues avec la collaboration d’ORLANDO

Musique originale Jeanne TRELLU

Jaco ZIJLSTRA

Directeur de la photographie Antoine SANIER

Décors Emile GHIGO

1er assistant réalisateur Joseph RAPP

Scripte Isabelle QUERRIOUX

Costumes Emmanuelle YOUCHNOVSKI

Montage Thomas FERNANDEZ

Son Vincent GOUJON

Producteur exécutif Philippe GUEZ

Produit par Julien MADON, Lisa AZUELOS, Jérôme SEYDOUX

Producteur délégué BETHSABEE MUCHO

CoProducteurs Nadia KHAMLICHI, Gilles WATERKEYN, Bastien SIRODOT, Romain LE GRAND, Vivien ASLANIAN

Une Coproduction BETHSABÉE MUCHO, PATHÉ PRODUCTION, TF1 FILMS PRODUCTION UMEDIA, UNIVERSAL MUSIC PUBLISHING

 

Crédit photos : Réjeanne Bouchard