Tami Neilson – Sassafrass! – Un album à saveur rétro enrobé de soul, de rockabilly, de blues et de country

Tami Neilson

Nouvel album disponible le 1er juin via Outside Music.

SASSAFRASS : mot issu de l’anglais oral désignant une personne qui n’a pas froid aux yeux quand il s’agit de dire ce qu’elle pense.

SASSAFRASS! Nous ramène dans les années rétro-pop et hippie romantique. Ça nous change complètement d’atmosphère. Faux diamants et nouvelle coupe de cheveux aidant, la sulfureuse Tami qui a conquis le cœur des québécois lors de ses récentes tournées dans la Belle Province est là pour s’amuser et danser. Un gros party se prépare…et c’est Tami Neilson qui invite?!

En route pour son party, elle livre plusieurs messages non négligeables qu’il est bon de se rappeler.

Elle présente aujourd’hui le clip de la pièce Manitoba Sunrise at Motel 6, écrite en hommage au regretté Glen Campbell.

Sur son album précédent, le poignant Don’t Be Afraid (2016), la chanteuse canadienne, devenue Néo-Zélandaise et mère de famille, nous invitait dans l’intimité de sa vie et de la perte tragique de son père, le musicien Ron Neilson. Fini la période triste, maintenant on s’amuse avec SASSAFRASS qui est digne d’une trame sonore d’un film de Tarantino : les textes subversifs ont une saveur de bonbon acidulé enrobé de soul, de rockabilly, de blues et de country tout ça à la manière de Tami Neilson?!

À propos de l’album :

Enregistré en Nouvelle-Zélande, SASSAFRASS! est coréalisé par Tami et Ben Edwards, avec qui elle avait déjà collaboré sur les albums Dynamite! et Don’t Be Afraid. Elle y retrouve également son Hot Rockin’ Band of Rythm, qui l’accompagne sur scène depuis trois ans composé de Joe McCallum (batterie), Mike Hall (basse), Brett Adams (guitare) et Neil Watson (guitare/pedal steel). Ensemble, ils ont parcouru les scènes du monde entier, joué aux côtés de Royal Wood et assuré la première partie de Colin James, de la talentueuse Mavis Staples et, plus récemment, de Robbie Williams.

Sur SASSAFRASS! Tami est pour la première fois accompagnée d’un orchestre qui donne une qualité cinématographique et luxuriante à l’album.

Les pièces de l’album

« Sur le premier extrait Stay Outta My Business lancé en mars, Miss Neilson envoyait valser, d’un grand battement de cils et d’un coup de talon à paillettes, les critiques malvenues de ses détracteurs. Tout ça avec un groove absolument irrésistible et cette voix grandiose, évidemment?! Cette désinvolture se poursuit sur Bananas, qui réussit à égaler la légèreté rétro d’un «?Come On-A My House?», tout en mettant la question de l’inégalité des sexes sur la table : «?It’s bananas, she wants equal pay just for working all night and day. Give your head a shake, Girl, no way! It’s bananas.?»

Tami nous transporte ensuite dans l’atmosphère nocturne d’un club de jazz avec Diamond Ring, dont le groove raffiné rappelle celui de Ray Charles. Sur A Woman’s Pain, elle raconte la grossesse adolescente et le mariage forcé de sa grand-mère autochtone, un récit qu’elle dévoile avec une qualité d’écriture semblable à la merveilleuse plume de Bobbie Gentry : «?Partake of pleasure and reap the shame. The hand that holds the power assigns the blame. And this old world turns on a woman’s pain.

Elle ne manque pas non plus de faire voler en éclat les clichés de la «?good girl/bad girl?» avec Devil in a Dress, sur lequel elle dénonce la manière unidimensionnelle dont les femmes sont trop souvent dépeintes. Elle interprète également One Thought of You, une sublime composition de son père Ron Neilson. Miss Jones est un hommage touchant à celle que l’on surnommait l’«?ouragan?» et célèbre la rage de vivre et l’audace de la regrettée Sharon Jones.

Sur Smoking Gun, l’ambiance se fait plus sombre et Tami prend la défense des femmes d’Hollywood : «?Well, you can run, Boy, but you can’t hide. The judgment day has finally come for the man who holds the smoking gun.?» Dans la même veine, la délirante Kitty Cat offre un petit rappel plus qu’opportun : agripper le «?kitty cat?» de quelqu’un, c’est NON?! Tami Neilson dispense ce conseil avec toute la hargne bien légitime d’une Wanda Jackson ayant eu une date avec Elvis et ses mains baladeuses.

La magnifique Manitoba Sunrise at Motel 6, dont la musique a été composée en hommage à Glen Campbell le jour de sa mort, capture un moment de tournée, au petit matin, lorsque l’absence des êtres chers se fait sentir. Avec A Good Man, la fête qu’est SASSAFRASS! s’estompe tout en douceur pour bientôt toucher à sa fin.

Après un noble combat, lorsque tout ce qui avait besoin d’être dit a été dit et chanté, il est temps de rentrer ».