Cabaret souvenir de Québec en toutes lettres : le pouvoir des mots qui résonnent en nous !

Anaïs Barbeau-Lavalette en performance. Crédit photo : Nadia Morin

Le festival Québec en toutes lettres s’est ouvert le jeudi 17 octobre dernier avec la présentation du Cabaret souvenir. 10 auteurs et autrices sont venus nous livrer leurs textes inspirants et inspirés. Il était beau de côtoyer leur parole vivante, assumée et sentie. Nous avons eu droit à de beaux moments de confidences et d’émotions.

Cette fête de lancement pour célébrer les 10 ans du festival a mis en valeur des autrices et auteurs qui ont marqué Québec en toutes lettres depuis sa création : Joséphine Bacon, Anaïs Barbeau-Lavalette, Jean-Paul Daoust, Naomi Fontaine, Steve Gagnon, Stanley Péan, Gabriel Robichaud, Erika Soucy, Elkahna Talbi (Queen Ka) et Arleen Thibault.

Anaïs Barbeau-Lavalette en performance.
Crédit photo : Nadia Morin

Émilie Perreault (auteure de l’ouvrage Faire œuvre utile) a merveilleusement bien fait son travail d’animatrice. Elle était là pour relater la force de chacune des éditions du Festival en rappelant aux invités quelques anecdotes associées et faits saillants. Son mandat était aussi de mettre en lumière des moments phares des instants littéraires passés depuis 2010. Cette passionnée de culture marque à chaque fois par sa voix douce, rassurante et posée, ce regard bienveillant et allumé qu’elle porte sur les artistes, sa faculté à se laisser bercer, attendrir, émouvoir, toucher, émerveiller, amuser par la parole riche, diversifiée et vive des auteurs et autrices qui performaient devant nos yeux.

Émilie Perreault à l’animation de la soirée.
Crédit photo : Nadia Morin

Présentées dans le désordre, chaque année mise sous les projecteurs, permettait d’entendre un artiste, d’entrer dans son univers et de côtoyer ses mots forts, vibrants et singuliers.

L’ambiance musicale était assumée par Andrée Bilodeau, Philip Larouche et Patrick Ouellet. Ils ont su ajouter, selon les textes, une touche émouvante, comique, rythmée ou plus subtile, tantôt en douceur et tantôt en puissance, pour venir enrichir le propos de ceux et celles qui s’illuminaient devant nous. La mise en scène était assumée par Lorraine Côté. Nous avons eu droit aussi à plusieurs extraits vidéo du film Pour la suite du monde, réalisé par Pierre Perreault et Michel Brault en 1962, et ce, pour ajouter du visuel à la parole des artistes.

Il fallait être là pour capter au vol la sensibilité, la vulnérabilité, la fougue, l’audace et le souffle des artistes. Des univers très différents prenaient vie devant nous. L’ensemble de la soirée se distinguait par une belle unité et des instants mémorables pour les spectateurs.

Naomi Fontaine en performance.
Crédit photo : Nadia Morin

En lisant sur la thématique de cette édition du festival, je suis tombée sur les mots d’Isabelle Forest, responsable de la programmation, qui relatait ce qui a inspiré cette 10e édition. Elle disait notamment : « La littérature possède la faculté magique d’installer l’être dans la présence de l’instant. Elle rappelle aussi la capacité de croire en l’imaginaire et en sa force créatrice. Tout devient possible ».

La présence de l’instant. Une belle dose de magie. C’est ce que nous avons ressenti en écoutant les textes des artistes lors de ce Cabaret souvenir. La beauté de tendre l’oreille et le cœur aux mots des autres, à ce qu’ils ont à dire, à crier, à murmurer. Le plaisir d’être attentif à des bribes de leurs histoires, à la magie de leur imaginaire, à leurs silences et à leurs espoirs.

Le Festival prend d’assaut la Ville encore jusqu’au 27 octobre prochain. Osez plonger dans ce beau Festival et laissez les mots se tailler une place dans votre vie et votre cœur ! Pour tous les détails sur les activités à venir, consultez : http://www.quebecentouteslettres.com/