Humoristique, critique, satirique, absurde. Les mots ne manquent pas pour définir la comédie politique Borat. Joué par l’humoriste britannique Sacha Baron Cohen, ce dernier nous livre une suite aux récits du journaliste kazakh qui sortira vendredi le 23 octobre en primeur sur Amazon Prime. Bonnes nouvelles donc pour les fans du premier film sorti en 2006
Controverse pour Rudy Giuliani
Le président américain Donald Trump fait rire de lui dans ce film, comme plusieurs de ses supporters. Même son avocat n’y échappe pas. En effet, le faux-documentaire relate l’histoire de Borat, un journaliste kazakh aux États-Unis. Sans aucune manière et assez idiot, il soumet en entrevue des politiciens et d’autres personnalités publiques. Sacha Baron Cohen s’engage généralement à les positionner dans une situation délicate. C’est présentement le cas avec Rudy Giuliani qui se serait fait prendre la main dans les culottes, littéralement.
L’ancien maire de New York se serait rendu dans une chambre d’hôtel dans la métropole américaine en juillet y étant invité par la fille de Borat. Giuliani aurait fini par appeler la police à un certain moment mais avant de se rendre là, il s’est retrouvé la chemise déboutonnée, la main dans le pantalon à discuter avec l’actrice jouant la fille de Borat âgée de 15 ans dans le film mais de 24 ans dans la réalité. Il lui a demandé son numéro de téléphone et son adresse pendant qu’il était étendu sur le lit. C’est à ce moment que Sacha Baron Cohen fait irruption dans la chambre remplie de caméra et crie que la jeune femme a seulement 15 ans. La scène est embarrassante à souhait. « Je remettais ma chemise dans mon pantalon après avoir retiré le matériel d’enregistrement » s’est défendu M. Giuliani sur Twitter. « À aucun moment avant, pendant ou après l’interview je n’ai eu un comportement déplacé. Si Sacha Baron Cohen sous-entend le contraire, il ment éhontément » a-t-il ajouté.
Il pensait avoir évité d’être piégé par l’humoriste britannique au grand dam de ses collègues républicains qui n’ont pas eu la même chance. Or, il s’est trompé comme on peut voir avec la sortie prochaine du film : « J’ai pensé à tous les gens qu’il avait bernés avant moi et j’ai été fier de moi parce qu’il ne m’a pas eu » a-t-il déclaré au New York Post.
Who Is America : Ce n’est pas son premier rodeo
Dans la série disponible sur Canal+ en France et CraveTV au Canada, Sacha Baron Cohen piège constamment des acteurs du milieu politique. Des petites aux plus grandes figures américaines. Il se fait passer pour plusieurs personnages afin de manipuler des gens normaux, des sénateurs, des juges et d’autres personnalités. Par exemple, le personnage d’Erran Morad, un expert israélien en anti-terrorisme qui utilise de méthodes d’approches différentes et d’autres outils technologiques. Avec ce personnage, il fera en sorte des personnes de haute stature apprennent à se battre avec leurs fesses tout en criant des propos séducteurs pour faire fuir les terroristes. Vous avez bien lu, ce scénario semble complètement improbable mais Sacha Baron Cohen réussit à faire dire ou à faire poser des gestes qui n’ont aucun sens à des personnes ordinaires comme à des personnalités politiques. Et ce, pour notre plus grand plaisir.
La série est drôle, on s’amuse à voir la naïveté des personnes piégées par Sacha Baron Cohen. Et même si les propos manquent de sérieux, les thèmes abordés, eux, le sont. Pauvreté, famine, guerre, racisme, pédophilie, antisémitisme, islamophobie, homophobie. Voici des sujets qui pullulent dans l’atmosphère politique américaine.
Borat 2, sur la même lancée
Dans un même ordre d’idée, Borat 2 ou Borat Subsequent Moviefilm : Delivery of Prodigious Bribe To American Regime For Make Benefit Once Glorious Nation of Kazakhstan, dans son titre original, nous amène à rire tout en nous faisant explorer des sujets sérieux. Après le précédent film, qui a récolté pas moins de 260 millions de dollars au Box-Office et qui avait été nominé aux Oscars, le journaliste kazakh aurait terminé dans un camp de concentration. C’est pour se racheter qu’il est renvoyé en Amérique.
On peut donc s’attendre à plusieurs mises en demeure et poursuites comme ça avait été le cas avec le premier volet. D’ailleurs le nouvel épisode fait déjà l’objet d’une plainte déposée par les héritiers d’une rescapée de la Shoah, décédée cet été peu après avoir été interviewée par Baron Cohen. En effet, Judith Dim Evans, une rescapée des camps de concentration interviewée par Borat lors d’une scène est décédée peu de temps après l’entrevue. Ne sachant pas que cette entrevue était destinée à un film, la fille de Mme Evans est donc à l’origine de la poursuite.
En attendant, on peut trouver un faux compte Twitter où Borat lui-même fait la promotion de son film qui sortira vendredi le 23 octobre 2020.