Le salon du livre de Québec 2010 reportages

 Le lundi 12 avril 2010

Reportage de Marc Alarie et Shirley Noël
Toute une effervescence!

Samedi, c’était la journée idéale pour visiter le salon du livre. Comme l’année dernière. Alexandra et Gaétane se sont jointes à moi pour aller fouiner, bouquiner et jaser avec les auteurs. Et nous n’étions pas seuls…Une foule dense, disciplinée, je dirais même silencieuse s’y délectait.. On retrouvait un peu d’effervescence en entrant au comptoir où Fabienne Larouche échangeait avec des lecteurs avides d’anecdotes. Un peu plus loin, nous avons fait un brin de jasette avec Pierre Brassard, qui a fait l’illustration du livre Papa est parti. L’auteure Isha Bottin etait également présente pour nous présenter le petit livre qui relate la détresse d’une enfant et de sa mère devant la mort du papa. Un peu plus loin, Sylvain Rivard nous parle de son livre dont le titre sort de l’ordinaire : Contes du trou d’cul est inspiré de la littérature orale des Premières Nations, d’écrits, du vécu de l’auteur et de la culture populaire québécoise, ces histoires mixtes ont toutes pour trame de fond la partie la plus intime et- ingrate- du corps humain. Comme je vous le disais, il y en a pour tous les goûts au Salon. Un peu plus loin, une rencontre très intéressante avec Sylvie A. Bouchard. Elle était très fière de nous présenter son livre Quand on fait semblant d’être soi. Sylvie est coach professionnelle et passionnée de relations humaines. Son livre nous rappelle que le seul maître qui compte pour nous, c’est nous-mêmes! Un peu plus loin, Pierre Dubuc propose le livre Michaël Ignatieff au service de l’empire. Ce livre nous permet de connaître davantage le chef du Pari libéral, ce personnage énigmatique. Dans cet ouvrage, Dubuc brosse un portrait d’Ignatieff et des deux branches de sa famille, nous permettant ainsi de comprendre la genèse de la pensée politique du Chef libéral. Plus loin, une rencontre avec Monique Fortier et l’éditeur Bertrand Dumont nous a permis d’échanger sur le livre La France au bout des pieds. L’auteur de ces lignes a fait récemment une critique de ce livre, critique qui apparaît dans la section livres, d’Info-culture.biz. La discussion avec l’auteure a permis de partager les perceptions de chacun, suite à la lecture de ce document.

Plusieurs activités avaient cours, lors de notre visite. Le fameux face-à-face avec André-Philippe Côté et Régis Labeaume : la table ronde avec Matthieu Bonhomme et Michel Rabagliati, le festival BD et Jeunesse, Voyage au pays de l’Imaginaire…

Le problème auquel nous avons fait face samedi est le manque de temps. Le manque de temps pour assister aux expositions, pour rencontrer les auteurs, pour assister aux conférences…

« L’an prochain, on arrivera tôt… » . Reportage de Marc Alarie

 



Sylvie A. Bouchard et Marc Alarie À droite : Pierre Brassard Isha Bottin

 



Gaétane Daigle Sylvain Rivard

 

Reportage-entrevue du salon par Shirley Noël:

C’est au Salon du livre de Québec, que j’ai eu la chance d’aller voir India Desjardins et Christian Laurence qui venaient parler de la première du film Le journal d’Aurélie Laflamme qui sera sur nos écrans de cinéma le 23 avril prochain
Voici des questions qu’ils se sont fait poser : Comment est-ce que le film est différent ou pareil au livre :
« Il y a certainement des choses en moins dans le film versus le livre, et il y a des choses en plus. On avait une volonté de donner une nouvelle vie au roman, ouvrir des portes qui n’avaient pas été ouvertes avant. Il fallait raconter l’histoire en respectant le médium du cinéma, ce qui n’est pas la même chose qu’un livreComme la scène où Aurélie se fait masser et que dans le livre elle pense à plein de choses, comme Madagascar le film, son poème… Christian a amené l’idée de faire une scène psychédélique avec Aurélie dans la jungle et elle se fait suivre par des fourmis… génial comme idée! »
Est-ce que Marianne ressemble à l’Aurélie du livre
« Oui, la seule affaire qui est différente c’est que Marianne n’a pas les yeux verts, comme dans le livre, elle a les yeux brun-vert. Mais quand on a vu Marianne en audition, elle avait la façon de parler d’Aurélie, la même énergie. En fait, j’aurais eu de la difficulté, si par exemple la jeune fille avait été rousse, je ne voulais pas aller dans les perruques. Marianne aussi fait des faces, beaucoup de faces… comme India d’ailleurs »
Ce qui vous a le plus impressionné ou touché dans tout ce processus?
« Ce qui a été un moment touchant pour moi, dans tout ce processus, à part la rencontre avec les gens, ce fut la musique, parce que cela a suivi le projet. Ce fut une boucle. La chanson de Martin Léon à la fin, quand vous allez l’entendre, cela m’a tellement touché. C’est venu clore l’aventure. Les paroles c’est tellement beau.»
À quand est prévu le 7e tome? « Pour septembre 2010 et il va s’appeler Pleins de secrets. Aurélie va s’imaginer les vies qu’elle aurait pu avoir si elle n’avait pas rencontré Kat ou Nicolas. Aurélie va être pour la première fois confrontée à ses émotions qu’elle avait toujours enfouies en elle. Et elle aura le goût de se rebeller un peu… mais juste un peu. Ensuite, je vais commencer l’écriture du dernier tome de la série à l’automne prochain.  »



 
Ensuite, je suis allée rencontrer Mylène Gilbert-Dumas une auteure très prolifique qui a publié deux trilogies Les dames de Beauchesne et Lili Klondike dont le troisième tome est sorti cette année. Elle me raconte ce qu’elle a fait l’hiver dernier :
« Pierre Berton est né au Yukon et a vécu pendant son enfance au Klondike et en 1996 il a transformé sa maison natale en résidence d’auteurs, la Berton House Writer’s retreat. Depuis ce temps, elle est prêtée à 4 auteurs par année pour une durée de 3 mois chacun et cela est géré par writer’s trust of Canada. Il suffit de poser sa candidature et un comité décide qui aura l’honneur d’obtenir la résidence. »
Comme Mylène Gilbert-Dumas a écrit une trilogie sur la ruée vers l’or et le Klondike et s’intéressait à l’histoire du Yukon, elle a gagné sa résidence et y est demeurée de janvier 2010 jusqu’en mars 2010. Le transport en avion aller-retour payé et une allocation de 2000 $ par mois pour résider sur les lieux. Le but : soit écrire ou s’inspirer des lieux pour une idée de nouveau roman.
« Ce que cela a fait pour moi, c’est que j’ai eu l’idée d’un nouveau roman. Soit d’écrire sur les filles qui se trouvent au Yukon aujourd’hui. Je vais d’abord terminer le roman que j’avais débuté, mais que je n’ai pas terminé là-bas, puis je vais entreprendre ce prochain roman. Car j’ai trouvé tellement géniales les femmes qui étaient là-bas. Elles ont tellement de courage, de tout quitter en ville pour aller vivre dans cet endroit de 1200 habitants, sans eau courante, ni électricité, avec une bécosse en arrière à -50 degrés. Elles vivent avec une meute de chiens. L’été elles travaillent dans le tourisme et l’hiver elles se promènent avec leurs chiens. »
Quel est ce roman qui est déjà commencé?
« Mon roman que je termine et qui sera disponible probablement en janvier prochain ne sera pas un livre historique, mais plutôt un roman contemporain. C’est l’histoire d’une femme qui arrive à l’âge de 40 ans qui va changer sa vie complètement, quand elle décide de finalement suivre ses choix librement. Elle va poser des gestes qui ne sont pas acceptés dans la société. Elle va partir pour un voyage dans le temps des fêtes pour deux semaines en disant à ses ados de s’organiser sans elle pour deux semaines. Finalement, il arrive tellement de choses durant ce voyage que lorsqu’elle revient elle ne sent plus capable de réintégrer sa vie d’avant. »
« Bien que je vais faire un ou deux romans contemporains, je ne délaisse pas pour autant les romans historiques.  Je vais revenir à ce style, car j’ai encore 5 projets de roman historique que j’ai en tête. »
 
 
 
Durant ma journée au Salon du livre, j’ai également eu la joie de rencontrer les artisans de la série télé Virginie. Julienne Côté, Marcel Leboeuf, Annie Dufresne, Jici Lauzon, Auteure du téléroman: Fabienne Larouche, l’Auteure du livre Virginie La recrue: Marie-Ève Sevigny, Luc Guérin, Stéphanie Crête-Blais, Ingrid Falaise et Lise Martin étaient sur place pour une séance de signature d’autographes et pour présenter le premier livre Virginie La recrue, le premier roman d’une longue série qui reprendra du début la saga de la populaire émission quotidienne.
Devant la quasi-impossibilité de reproduire sur DVD les 1,680 épisodes de Virginie, Fabienne Larouche a plutôt décidé de revisiter son téléroman sous forme de livres.
Paru sous la nouvelle étiquette de Fabienne Larouche, Aetios Éditions, ce bouquin regroupe en une histoire les 20 premiers épisodes de Virginie, lorsque le personnage de Chantale Fontaine met les pieds à Sainte-Jeanne-d’Arc. Le livre ne contient pas toutes les scènes des divers épisodes, mais le patois des protagonistes est conservé, et plusieurs dialogues des scénarios d’origine sont insérés dans le bouquin.
 
 

 
Finalement, un petit tour dans les divers kiosques m’a permis de voir Martin Larocque qui venait présenter son livre Papa Pure laine, Louise Portal qui dédicaçait bien gentiment son nouveau livre La promeneuse du Cap. Jacques Languirand et Jean Proulx ont présenté leur livre L’héritage spirituel Amérindien.  Patrick Senecal est venu parler de son nouveau thriller Hell.com. Jean-Claude Lord présentait pour sa part son Parfaitement imparfait, pour ne nommer que ceux-là.
Ce qui est formidable aussi au Salon du livre, c’est qu’il y en a pour tous les goûts. De la BD aux livres de recettes, du roman historique à la comptine pour enfant. Les dictionnaires et livres éducatifs côtoient les livres spirituels. Il y a même une section réservée pour la boutique Imaginaire pour les fervents de figurines et de cartes diverses.
Des conférences, des entrevues, des rencontres, des spectacles, l’heure du conte et  des séances de photo-signatures, il y a de tout pour plaire. Et tout cela, pour 3$
Le Salon du livre, une journée c’est pas assez…Reportage de Shirley Noël
 
 

 
Pour plus de photos sur l’évènement allez sur http://espace.canoe.ca/infoculture/album/view/833012
 
Crédit photos: Lise Breton,Benoit Roy, Philippe Moussette