Des papillons pis des fins du monde d’Alexandra Larochelle, un roman savoureux, drôle et touchant! Un réel divertissement !

Des papillons pis des fins du monde

Alexandra Larochelle a publié en 2015 et en 2016, deux superbes épisodes dans la vie de son personnage coloré et attachant Frédégone Hautcoeur avec les deux premiers tomes Des papillons pis de la gravité et Des papillons pis du grand cinéma. En 2018, elle nous revient enfin avec le troisième roman de la série, Des papillons pis des fins du monde. On avait hâte à cette suite et on peut dire que cette attente en a valu la peine.

Résumé : Ça y est, c’est le grand saut dans la «vie d’adulte» pour Frédégone. La jeune femme quitte sa ville natale pour étudier à Montréal. La recherche du premier appartement, l’épopée de la colocation et la frénésie des initiations donneront le ton à ce roman pétillant d’humour. Dans cet ouragan de changements, réussira-t-elle à garder son chum ?

 D’emblée je dois le dire, j’adore la plume d’Alexandra Larochelle. Je me régale toujours de ses métaphores originales et de la manière qu’elle parle directement au lecteur, comme à un ami. Dans ce troisième roman de la série sur la vie de Frédégone, c’est plutôt à son psy que Fred, la narratrice, raconte ses déboires de jeune femme. Avec le même humour qui m’a fait craquer pour cette auteure, Alexandra charme ses lecteurs (lectrices) par son style d’écriture unique et son héroïne un peu maladroite, totalement imparfaite, très peu discrète et combien adorable de Frédégone Hautcoeur.

Loin d’être un roman de «chick Lit», ce roman contient tout de même une belle histoire d’amour, mais qui n’est pas vu à travers des lunettes roses. Je dirais plutôt un amour réaliste, rempli de bonnes intentions, mais aussi d’incertitude, de manque de communication, d’envie, de jalousie et de déceptions. On peut donc se reconnaitre facilement dans ces situations de vie. Ce qui est agréable avec ce que l’auteure nous raconte, c’est que cela semble plausible, réaliste, à la fois drôle et touchant. Et, je vous le dis, la finale m’a attiré une petite larme, soyez avertis.

Il y a plusieurs moments cocasses, des anecdotes et péripéties dont Alexandra a le tour de nous les raconter de manière hilarante. «J’ai tourné le robinet pis un faible filet d’eau agace est sorti de la pomme de douche. Je me suis penchée pour prendre mon savon, pour remarquer que l’eau qui coulait à mes pieds était brun-jaunâtre-moins-potable-qu’en-Afrique….Je me suis savonnée à une vitesse que même mon ombre a eu de la misère à suivre…j’ai remis mon pyjama pas si propre que ça, mais bon, quelle différence, quand tu viens de te rincer avec du caca ?»

 Ce que j’aime bien aussi, c’est que le roman n’est pas prévisible. L’auteure nous surprend, nous émeut même et au bout du compte, on passe un merveilleux moment de divertissement. Ce roman se laisse dévorer avec un réel plaisir et on espère qu’Alexandra nous reviendra avec d’autres épisodes palpitants dans la vie de Frédégone dans un futur… pas trop loin quand même.

Alexandra Larochelle

Après avoir été une auteure jeunesse à succès et avoir vendu plus de 130 000 exemplaires de sa série Au-delà de l’Univers (Trécarré 2014), Alexandra Larochelle a quitté le milieu littéraire pour se consacrer au film d’ado qu’elle voulait que soit sa vie. Bien que son absence totale de coordination l’ait empêchée de mettre le feu aux dance floors et qu’elle ait frôlé l’asphyxie en oubliant de respirer pendant deux minutes lors de son premier french, elle trouve que cette pause était un bon move. Depuis l’arrivée de l’âge adulte, elle a renoué avec l’écriture et s’y consacre désormais à temps plein.

Prix : 22.95$

Nombre de pages : 272 pages

Date de parution : 12 septembre 2018

Voici les liens vers mes autres articles sur ses deux précédents romans :

https://info-culture.biz/2016/10/05/des-papillons-pis-du-grand-cinema/

https://info-culture.biz/2015/11/08/des-papillons-pis-de-la-gravite-dalexandra-larochelle/

Éditions Libre Expression

http://www.editions-libreexpression.com/

Crédit photo : éditions Libre Expression et Michel Paquet