Reconstruction

Le 21 avril 2010

 

Jeanne Cordelier  a déjà publié, il y a trente-cinq ans, un roman à très grand succès écoulé à 2,5 millions d’exemplaires. Elle racontait, les affres de la prostitution et de l’inceste qu’elle a dû subir dès l’âge de 11 ans.  Elle décrivait dans un langage direct toutes les horreurs de ces années d’enfer.

Aujourd’hui, Jeanne Cordelier revient avec « Reconstruction ». Ce livre est à la fois un retour sur soi et un récit sur la vie d’après, qui débute au ­moment de sa prise de conscience. Celui  aussi où Jeanne aide son ex-souteneur lors de son procès aux États-Unis,  en allant jusqu’à l’épouser. Mais c’est à cette minute même qu’elle jure que plus personne n’abusera d’elle.
Benoite Groulx, dans la préface, décrit  bien ce qu’est cet ouvrage. « Reconstruction, c’est d’abord le livre de l’ivresse d’exister, de l’ivresse d’aimer. Par quel miracle la petite fille abusée à 11 ans par son père, l’adolescente livrée à 18 ans par sa mère à un proxénète qui allait la prostituer quatre ans et demi sur les trottoirs de Paris, avec épisodes dans ces « maisons d’abattage » où l’on envoyait les récalcitrantes pour les dresser, par quel miracle allait-elle découvrir l’ivresse de vivre enfin ?(…).

 ‘‘Ce qui a fait que le système se déglingue, c’est que je suis tombée amoureuse, mais pas amoureuse comme ça, folle amoureuse. À la vue de cet homme que j’avais su reconnaître sitôt aperçu, je retrouvais quelque chose qui datait d’avant la souillure.’’ Cette phrase, c’est sans doute le moment de basculement et la clé de tout ce livre (…) Cette reconstruction, c’est le versant lumineux de La Dérobade. On y retrouve ce qui avait assuré le succès phénoménal du premier livre de Jeanne Cordelier: ces traits de caractère insolites qui ont survécu aux drames de sa vie : la générosité, l’empathie, l’absence totale de rancune envers les artisans de son malheur et – oui, j’ose le dire – une fraîcheur d’âme et une capacité d’aimer intactes et aussi une poésie qui l’ont sûrement sauvée autrefois de la destruction (…) »

Un récit d’un humanisme touchant.

 

 

Jeanne Cordelier est née à Paris en 1944. Véritable autodidacte, elle est entrée en littérature avec son roman La Dérobade, paru en 1976. En 1979, l’auteure s’installe en Suède, où  elle vivra 17 ans. Des années ponctuées de voyages à travers le monde, et de nombreux écrits.

 

Prix suggéré : 20  €
268 pages

www.editions-phebus.com