Tournoi des Maîtres de la LNI – ronde demi-finale

  Le 12 juin 2010

 

Tournoi des Maîtres de la LNI – ronde demi-finale 
Une montée fulgurante pour Patrick, puis un match ping-pong avec Vincent. 
Entre la petite Anaïs et le géant François-Étienne un pointage aussi serré ne s’était jamais vu.

 

Du 10 au 12 juin, c’est au Cabaret du Capitole que se déroule le 5e Tournoi des Maîtres de la Ligue nationale d’improvisation (LNI) dans le cadre du Grand Rire de Québec. Lors de cette deuxième soirée du 11 juin, les gens ont droit aux demi-finales interprétées par les 4 joueurs chevronnés de la LNI qui n’ont pas été éliminés.

Cette soirée de demi-finale est divisée en deux parties. Il y a 2 joueurs qui s’affrontent dans le premier spectacle qui débute vers 19 h et les deux autres joueurs se rencontrent dans le deuxième spectacle de 21 h. Pour les besoins de la cause, les spectateurs ont besoin de deux séries de billets pour assister aux deux évènements. Chaque match est constitué de deux périodes de 35 minutes au cours desquelles une douzaine d’improvisations sont jouées selon le temps disponible.

 


 

Le premier match oppose Patrick Drolet (qui a éliminé Sophie Caron la veille) à Vincent Bolduc (qui a défaitFrédéric Barbusci en ronde préliminaire)Dès le départ, Patrick prend rapidement les devants 3-0 et semble dominer cette partie. Il pousse même l’audace lors d’une impro comparée chantée, de demander au musicien de laisser faire la guitare et de jouer plutôt une douce mélodie au piano. Belle référence ici à son rôle d’André Mathieu le pianiste, présentement à l’affiche au cinéma. Ceci fait bien rire le public. Cependant, cela se gâte pour Patrick, puisque lors d’une impro mixte à la manière d’une fable de Lafontaine, nommée le mythe de la cigogne, le sifflet de l’impitoyable Yvan Ponton retentit deux fois d’abord pour retard de jeu aux deux joueurs puis pour non-respect du thème à Patrick, puisqu’il se prenait pour une crevette et qu’on ne parlait jamais de cigogne. Suite à l’accumulation de deux punitions pour le même joueur, Vincent Bolduc se voit attribuer un point supplémentaire en plus de gagner le vote du public pour cette impro. Et tout de suite après, Vincent créé l’égalité 3-3 juste avant la fin de la première manche.

La deuxième manche se déroule en ping-pong au niveau du pointage, avec de magnifiques impros en grande complicité entre les deux joueurs, surtout l’impro à la manière de Gilles Vigneault, on a droit à quelque chose de très poétique qui se termine en chanson digne des plus belles mélodies de ce grand homme. Le match se termine avec un pointage égal de 6 à 6. Le public demande une impro supplémentaire. Le tout se termine sur un pointage de 7 à 6 pour Patrick Drolet qui ira en finale samedi soir. Vincent résume sa soirée : « Ce fut une super agréable soirée, une belle rencontre. Pour m’aider sur le banc, je me faisais des cocus imaginaires et j’avais près de moi l’arbitre Dominique Lapointe qui est un de mes anciens partenaires de jeu et j’avais l’impression qu’il m’inspirait » Patrick mentionne pour le taquiner « Moi, j’ai choisi de m’appuyer plutôt sur mon talent, de déployer toutes mes armes, car Vincent étant de Québec, il avait sûrement le public derrière lui… Sans blague, ce fut un honneur de jouer avec Vincent et le public est intelligent, on se comprend… »  On reverra Vincent tout de même en demi-finale consolation le lendemain.  

 



Patrick Drolet et Vincent Bolduc

 

Le deuxième match oppose et François-Étienne Paré (qui a éliminé Luc Seney le soir précédent) à Anaïs Favron(qui a défait Christian Vanasse en ronde préliminaire). Dès le départ, on sait que nous aurons un match serré entre ce grand goliath et cette petite dame qui ne se laisse pas faire. La première impro comparée Au nom de quoi au juste ? se termine sur un pointage 150-166 pour François-Étienne. Puis une superbe impro de 6 minutes La rencontre de deux époques qui présente l’homme des cavernes qui rencontre la femme moderne nous démontre la grande complicité et écoute que font preuve ces deux comparses. Lors d’une comparée nommée Menu nous avons droit à un cours de cuisine d’un grilled cheese hilarant en quatre langues de la part de François-Étienne. À l’entracte, c’est 3-3 dans un match qui sera serré jusqu’à la fin.

En deuxième manche, une mixte de 7 minutes sur la 9e manche propose en fait un vidéo de motivation donné par un athlète de Baseball nommé Gary (François-Étienne), que regarde assidûment Josée(Anaïs). Cette impro fait rire aux larmes le maître de cérémonie Jean-Marc Lavergne qui dira à la toute fin que même après toutes ces années en impro, Anaïs a réussi à le surprendre ce soir. La soirée n’est pas finie. On a droit à une impro à la manière de Réjean Durcharme dont le pointage 169-163 permet de justesse à François-Étienne de prendre le point. Puis, lors de l’impro comparée chantée J’en suis certain le public donne un verdict nul 164-164 chose qui ne c’est jamais vu au tournoi des maîtres. On accorde alors un point à chacun des joueurs. Finalement, le match se termine 6-6 et c’est avec une impro supplémentaire que la petite Anaïs prend le dessus sur le grand François-Étienne et ira en finale contre Patrick Drolet.   Un match très pur, très discipliné, où l’arbitre n’a pas eu à sévir, sauf pour rappeler au public de voter au bon moment. François-Étienne résume sa soirée « Anaïs est une joueuse redoutable avec un talent immense pour le dialogue. J’essayais de la suivre et je m’enfargeais dans ma bouche. Pour la finale consolation je vais rencontrer Vincent Bolduc contre qui j’ai déjà perdu deux fois en demi-finale par le passé. Vincent, je l’haïs… »  dit-il à la blague, car Vincent est présent dans la salle et rigole tout autant. Anaïs commente « Ce fut le fun de jouer avec François-Étienne. En impro, on embarque dans la patinoire, sans savoir ce qu’on va faire. Puis, on a une idée et cela arrive comme un accident. Et maintenant, je me dis, tant qu’à venir pour la première fois à Québec pour jouer, aussi bien aller jusqu’en finale » Bizarrement Anaïs va rencontrer pour cette finale son acolyte de l’équipe des ORANGE de la LNI Patrick Drolet. Cette équipe, cette année a eu une saison parfaite, et a obtenu la coupe charade. Ils n’ont aucune défaite à ce jour. Mais demain soir, un des deux joueurs orange aura finalement une défaite. Comme ce sont deux joueurs qui se connaissent depuis longtemps, ce sera intéressant de voir comment ils réussiront à s’affronter.  

 



François-Étienne Paré et Anaïs Favron

 

Anaïs rencontrera donc Patrick en finale le 12 juin, tandis que François-Étienne s’opposera à Vincent Bolduc pour la médaille de bronze, samedi soir.

 


L’arbitre Yvan Ponton toujours à l’affut d’une infraction. 
Jean-Marc Lavergne, maître de cérémonie rigole tout en s’occupant du pointage.

 

Grand Rire
www.grandrire.com

Cabaret du Capitole
www.lecapitole.com

Ligue Nationale d’Improvisation
 http://www.lni.ca/fr/index.php3

 

Crédit photos: Claude Ouellet