Bill Cosby à l’Agora du Vieux-Port

 

   Lundi le 5 juillet 2010

Un moment magique avec le légendaire Bill Cosby!

 

Le dimanche 4 juillet avait lieu le spectacle de clôture du festival du Grand Rire de Québec. Pour l’occasion, rien de mieux qu’un stand-up américain légendaire pour célébrer la fête de l’indépendance des États-Unis. La réputation de Bill Cosby n’est plus à faire, en plus de ses années glorieuses sur scène à faire rire, on se rappelle de lui entre autres pour sa série The Cosby Show, et il a été l’animateur de l’émission Kids say the darndest things. On se souvient aussi de ses publicités pour JELLO avec lequel il vient de renouer récemment pour développer une nouvelle idée de pub. 
Cependant, quelle ne fut pas ma grande déception de voir qu’à peine la moitié de l’Agora était remplie! Une chance qu’on avait quelques touristes américains dans la salle pour augmenter la foule. Est-ce qu’il y a si peu de gens à Québec qui comprenne l’anglais? Cela en est décourageant. Peut-être aussi le fait que c’était un dimanche soir, et qu’il y avait Réal Béland dans la pièce le Remplaçant, et il y avait le mur du son devant l’Assemblée nationale en même temps, a fait en sorte que ce soit dilué.  

 

 

 

Ceux qui étaient présents (dont Louis-José Houde et Martin Matte qui en ont profité pour venir rencontrer une de leurs idoles) en ont cependant eu pour leur argent et même plus. Malgré ses 72 ans, Bill Cosby n’a rien perdu de sa vivacité ni de son charisme. Dès son entrée sur scène, il a eu droit à une ovation debout, pendant que les photographes avaient à peine quelques secondes pour le prendre en photo, car une fois assis, aucune autre photo n’était permise. Arborant un gilet coton ouaté blanc avec les mots MERCI BEAUCOUP Bill a tout de suite mis les gens de son côté. Contrairement à plusieurs humoristes du Québec, Monsieur Cosby est resté assis, sans grands mouvements, et avec seulement quelques expressions faciales dont lui seul connaît le secret, il a livré une performance magistrale dans un langage soigné, à débit lent, et concis. Une occasion unique pour les gens qui connaissent peu l’anglais de pratiquer leur écoute. Son charisme, mélangé à son immense talent a donné lieu à une énergie abondante dans la foule. Ce fut le délire, j’en ai même eu mal à la mâchoire.
 
Bill Cosby aurait pu se contenter de nous raconter ses anecdotes de vie commune de plus de 40 ans avec son épouse (qu’il a dépeint comme une vraie mégère, une exagération j’en suis sûre pour les besoins de faire rire). Mais avec sa grande générosité qu’on lui connaît, il a pris la peine de faire un numéro spécialement pour nous, sur la langue française, ou plutôt canadienne-française (québécoise) et son arrivée à Québec. On a eu droit à de beaux jeux de mots dans les deux langues, comme « Sil vous plait » qui sonne comme « silver plate », et il nous a montré qu’il pouvait lui aussi parler en français, qu’on lui a appris à l’école « la plume de ma tante est sur la table », ce qui ne l’aide cependant pas vraiment à obtenir les faveurs des belles filles de Québec.
 
Après une heure quarante de spectacle, Monsieur Cosby a remercié le public et c’est sur une ovation debout qu’il a tranquillement quitté la scène.

 

 

 

Plus tôt en soirée, vers 20 h environ, Mario Grenier est venu sur scène pour clore les festivités du Grand Rire et pour décerner son trophée Coup de coeur à Anthony Kavanagh pour son gala (il était cependant absent à ce moment). Puis, le trophée Découverte a été remis à Guillaume Wagner, par Sylvain Parent-Bédard.
 
Comme première partie à Bill Cosby, on a eu droit à trois humoristes qui avaient chacun 10 minutes de matériel à nous offrir. Tout d'abord, Martin Petit a cassé la glace en y allant de monologues en français, sur la paternité qui change une vie. Puis il a fait quelques blagues sur le Cardinal Ouellet et Anne-Marie Losique. Un moment assez ordinaire pour commencer le spectacle en fait. Par la suite, Christopher Hall (qu’on a vu à la télé dans Testé sur des humains) est venu faire ses numéros en anglais, avec quelques « jokes pas racontables en anglais » qu’il a faites en français. Il a parlé des diverses religions, de Jean Charest, mais aussi il a mentionné qu’il trouvait cela bizarre que lorsqu’on célèbre quelque chose de Big à Québec, on faisait appel à des anglais, comme Paul McCartney pour le 400e et maintenant pour clore le grand rire, on est aussi en anglais. Pour ma part, cela a été le meilleur humoriste de la première partie. Mike Ward est venu terminer ce début de spectacle par un numéro qu’il a fait au gala d’Anthony Kavanagh au grand théatre le vendredi 18 juin sur son périple en motor-home, en anglais cette fois-ci. J’ai été un peu déçu de l’avoir déjà entendu, même si c’est un bon numéro. 

 

 

 

Archy Donald Beaudry a également animé la foule avant l'arrivée de Bill Cosby, en se promenant dans l'Agora pour distribuer des cadeaux aux gens de la part d'un de leur commenditaire DISCOUNT.
 
Malgré la faible participation à ce spectacle en anglais, j’espère que l’équipe du grand rire va récidiver pour nous présenter encore plus de soirées en anglais lors de son festival dans les années à venir.
 
 Crédit photo : Philippe Moussette