Concours Bête de scène à Expo-Québec Beaucoup de talents, mais…

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Beaucoup de talents, mais peu de variétés à cette édition du concours Bête de scène. Mais d’abord, rendons hommage à ceux qui le mérite, soit aux récipiendaires du concours amateur présenté à Expo-Québec mercredi soir le 25 août.
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Première position : Liana Bureau
 
 
 
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Deuxième position : Simon Lacerte
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Troisième position : Chloé Doyon
 
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Quatrième position : Annabelle Côté

L’ordre des photos dans cet article correspond aux positions énumérées ci-haut.

Malheureusement, cette dernière cuvée du concours était mal équilibrée tant sur le plan de la représentation féminine-masculine que sur le plan linguistique. Je ne suis pas un adepte de la parité partout et en tout. Une distribution qui compterait, par exemple, neuf filles et trois gars n’attirerait pas mon attention. Mais lorsqu’il y a 11 prestations féminines pour une masculine, cela frappe un peu et je ne comprends pas ce déséquilibre.
 
Sur le plan linguistique, si nous excluons les deux numéros de danse, 7 des 10 chansons interprétées l’étaient en anglais et dans des styles plutôt semblables à une ou deux exceptions près. Cela tend à confirmer la tendance de plus en plus marquée des jeunes artistes francophones à chanter en anglais. Certes, ils auront toujours la liberté de s’exprimer dans la langue de leur choix. Si cela peut les aider à marquer des points dans un concours, rien ne les assure pour autant qu’ils (elles) vont se démarquer davantage dans leur carrière. Si vous parcourez l’ensemble des concours amateurs du Canada et des États-Unis, vous trouverez des milliers de jeunes qui ressassent exactement les mêmes succès et avec le même talent, alors qu’un chanteur(se) d’ici qui s’exprime en français m’apparaît, non pas meilleur, mais plus unique.
 
Ironiquement, vu qu’ils (elles) ont presque tous chanté en anglais, les deux seules interprètes solos qui ont fait valoir leur talent en français se sont démarquées plus que les autres à mon avis, d’autant plus qu’elles n’ont pas choisi la voie de la facilité. Annabelle Côté a démontré beaucoup d’audace et de talent en interprétant Un peu plus loin de Jean-Pierre Ferland. Il serait facile de se casser la gueule avec cette chanson portée depuis si longtemps par Ginette Reno et elle s’en est sortie à merveille (mon premier choix et le quatrième choix du jury). Il en va de même pour Nathalie Noël qui a choisi Je suis malade de Serges Lama, incluant un passage a cappella. Bravo aussi pour cette détermination. La seule autre prestation francophone était plutôt surprenante puisqu’elle est venue du groupe dont le nom est Freak Out. Ils ont interprété Ce soir on danse à Naziland, certainement le moment le plus énergique de la soirée.

Maxime Landry animait la soirée. Il a fait un travail en toute simplicité qui convenait bien à l’événement.

Deux notes positives pour l’organisation
Contrairement à l’an passé, les jurés étaient bien visibles et ils ont été mieux présentés au public. Après tout, lorsqu’on a la responsabilité de décider qui gagnera et qui perdra, on a aussi le devoir de bien s’identifier et cela a été bien fait. Par ailleurs, les éclairages étaient bien meilleurs que l’an passé. J’ai déjà louangé les éclairages de cette scène alors que des artistes réputés s’y produisaient mais pour le concours Bête de scène de l’an passé, l’équipe technique s’était contentée de braquer un projecteur sur l’artiste, les musiciens étant presque plongé dans le noir la majorité de la soirée. Cette année marque une nette amélioration à ce chapitre. On peut dire que les jeunes artistes avaient droit à un éclairage professionnel.

Crédit photos : Gus