Concerto à la mémoire d’un ange

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Quel rapport entre une femme qui empoisonne ses maris successifs et un président de la République amoureux? Quel lien entre un simple marin et un escroc international vendant des bondieuseries usinées en Chine? Par quel miracle, une image de sainte Rita, patronne des causes désespérées, devient-elle le guide mystérieux de leurs existences?
 
Tous ces héros ont eu la possibilité de se racheter, de préférer la lumière à l’ombre. À chacun, un jour, la rédemption a été offerte. Certains l’ont reçue, d’autres l’ont refusée, quelques-uns ne se sont aperçus de rien. Quatre histoires liées entre elles. Quatre histoires qui traversent l’ordinaire et l’extraordinaire de toute vie. Quatre histoires qui creusent cette question : sommes-nous libres ou subissons-nous un destin? Pouvons-nous changer?
 
La seule chose négative que je pourrais dire de ce livre, c’est qu’il est trop court. Comme un beau morceau de musique, j’aurais voulu qu’il ne se termine pas. J’aurais aimé en avoir encore plus de ces histoires qui portent à la réflexion sur la rédemption, la damnation et la possibilité de changer nos comportements et nos valeurs profondes.
 
Éric-Emmanuel Schmitt est un conteur né. Il maitrise à la perfection l’art de la nouvelle. En quelques pages, il nous dépeint des personnages au passé pour les moins glorieux, qui sont confrontés à des choix qui les mèneront vers le changement, la rédemption ou la damnation. De brèves histoires avec des intrigues bien ficelées, des interrogations pertinentes, des émotions vives, des personnages attachants, voilà ce que nous réserve ce livre dans un style dépouillé et fluide. 
 
Grand philosophe, cet auteur nous expose ses réflexions à travers ses personnages et avec son immense sensibilité il parvient à toucher le lecteur et à le dérouter par ses situations complexes et ses dénouements inattendus
 
Tout comme le livre Oscar et la dame rose, Éric-Emmanuel Schmitt utilise la foi en un être supérieur pour amener ses personnages à peut-être devenir meilleur. Cette fois-ci, c’est sous la forme de Sainte Rita, la patronne des causes désespérées qu’il provoque la possibilité de changement. Il y a même une de ses histoires dont la teneur ressemble étrangement aux péripéties de Caïn et Abel. Mais, cette foi n’est en fait qu’un prétexte. Cette Sainte Rita pourrait être toute autre chose comme point commun. Ce n’est qu’un élément déclencheur qui incite les personnages à se remettre en question, les faire évoluer peut-être, selon leur propre réflexion sur la vie, la mort, l’amour, et autres valeurs existentielles.
 
Concerto à la mémoire d’un ange est suivi du Journal tenu par Éric-Emmanuel Schmitt durant l’écriture.
 
Comme il le dit lui-même, d’habitude ce n’est que lors d’une réédition qu’il ajoute son journal à ses livres. Cependant, c’est une magnifique idée de l’intégrer dès la première version du livre. On apprend un peu la démarche d’écriture de cet homme. On s’aperçoit que c’est comme une force qui s’empare de lui qui l’incite à créer. De plus, il nous explique les liens forts entre les histoires. Ce ne sont pas des hasards que ces nouvelles se retrouvent dans le même volume. Ils ont un même thème, cela aurait pu s’appeler aussi Décalage amoureux selon lui. Alors Monsieur Schmitt, continuez à nous ajouter vos propres réflexions à la fin de vos livres, cela nous donne une fenêtre dans votre tête, vos pensées et votre processus de création.
 
 
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Éric-Emmanuel Schmitt est né le 28 mars 1960 à St Foy Les Lyon. Études musicales au Conservatoire de Lyon. Élève à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm de 1980 à 1985. Agrégé de philosophie en 1983. Docteur de Troisième Cycle en 1986. Thèse sur Diderot et la Métaphysique (Diderot ou la philosophie de la séduction, Albin Michel, 1997).
Dramaturge, essayiste, romancier, scénariste à succès, Éric-Émmanuel Schmitt est l’un des auteurs les plus célèbres en France et dans le monde (traduit dans 42 pays). Concerto à la mémoire d’un ange est sa troisième nouvelle.
 
  
240 Pages
 
Prix : 18.00 €   OU 27.95 $
 
Édition Albin Michel