La Déraison d’Amour

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Marie Tifo a conquis son public, hier, à la salle Albert-Rousseau. À la fin de sa prestation, la salle s’est levée d’un bond pour applaudir Madame Tifo durant de longues minutes. Pendant ces applaudissements, madame Tifo a cependant dû être escortée vers les coulisses. Les spectateurs ont quitté la salle avec une certaine inquiétude concernant son état de santé. Rejoints ce matin, les responsables de la salle Albert-Rousseau nous ont rassuré. Madame Tifo a effectivement eu un léger étourdissement durant l’ovation, mais il semble qu’il n’y ait rien de grave.

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Créée à l’occasion du 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec, La Déraison d’amour réalise l’union du théâtre, de la danse et de la musique pour faire revivre la figure de cette grande fondatrice qu’était Marie de l’Incarnation et nous rappeler que le coeur a ses raisons… que la raison ne connaît pas.
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À travers les écrits de Marie de l’Incarnation, confidences et correspondances, à travers les lettres qu’elle envoya à son fils Claude, demeuré en France, ils dessinent l’autoportrait enflammé d’une femme « folle de Dieu » et déraisonnablement amoureuse de l’humanité. Marie de l’Incarnation fut, on le sait, une grande mystique, « la Thérèse du Canada », écrivit Bossuet. Elle fut aussi un très grand écrivain. Née en France en 1599, elle vécut au Canada français de 1639 jusqu’à sa mort en 1672, où elle fut religieuse et fondatrice du couvent des Ursulines à Québec. Là, elle s’engagea intensément dans les affaires de sa communauté et dans celles du pays. Et elle écrivit de 7 000 à 8 000 lettres, qui constituent un document historique et spirituel d’une valeur inestimable.
 
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 En relatant l’histoire de la vie de la fondatrice du couvent des Ursulines de Québec, le spectacle évoque aussi bien le quotidien de la congrégation que son talent de bâtisseuse et sa force de création.
 
Une coproduction du Théâtre du Nouveau Monde et du Théâtre du Trident

Texte établi par Jean-Daniel Lafond, en collaboration avec Marie Tifo.

D’après les écrits de Marie de l’Incarnation. 
Mise en scène de Lorraine Pintal.
Avec : Marie Tifo.
 
Crédit photos : Benoît Roy