C’est un Grand Théâtre bondé qui attendait le chanteur Pierre Lapointe nous jouer du piano la soirée du 23 février dans l’intimité de la salle Octave-Crémazie. Ce créateur prodige et artiste d’exception a un répertoire de textes surprenants qui marquent le cœur pour un jeune de son âge. Des chansons sombres, tristes qui reflètent toute la sensibilité de ce jeune homme et que dire du grain de voix unique qu’il dégage. Une soirée charmante, dans une ambiance feutrée et reposante. Quel plaisir de retrouver la douceur mélodieuse de son piano, de le retrouver lui, Pierre Lapointe se mettre à nu et se révéler davantage, un pur délice. Il ne fait qu’un avec son piano, on entendait bien les textes et que dire du son extraordinaire qui s’en dégageait. La sonorisation et l’éclairage était parfait. Le spectacle était tout simplement génial dans la simplicité. Déjà dix ans qu’on le connaît, et une fois de plus il nous démontre la profondeur de son art et son immense talent. Il est à l’aise sur scène comme un poisson dans l’eau et ses échanges avec le public sont toujours aussi spontanés. Quoiqu’il chante plus souvent à Montréal, il aime beaucoup les gens de Québec et c’est réciproque. Certains diront que ses échanges sont un peu baveux, car il aime bien provoquer. Il aime se faire dire qu’il est le plus beau et le plus fin, mais c’est voulu. Il ne se prend pas au sérieux, c’est de la fausse arrogance et on l’aime ainsi. Un peu comme l’humoriste Martin Matte si on veut une comparaison. D’ailleurs, dès son entrée sur scène, il s’est comparé à un « stroumff pessimiste » et il a dédié son spectacle à tous les nouveaux séparés. Il nous a vraiment fait rire tout au long de la soirée avec ses drôles de commentaires.
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En plus de nous avoir chanté et joué ses plus grands succès tels que Deux par Deux rassemblés, Qu’en est-il de la chance?, Barcelone, Au bar des suicidés, il nous a réservé plusieurs surprises en intégrant des nouveaux titres et aussi en faisant chanter la foule avec Nous n’irons pas. C’est un spectacle riche en émotions, convainquant, intelligent et fignolé avec habilité. C’était un spectacle d’une heure quarante de pur bonheur. Je vous suggère de faire vite si vous ne voulez pas manquer la supplémentaire le 2 décembre au Grand Théâtre. Je vous invite à consulter son site Internet pour connaître les autres dates de son spectacle.
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Pierre Lapointe seul au piano au Grand Théâtre
Salle Octave-Crémazie
23-24 février 2011 à 20 h
Supplémentaire le 2 décembre 2011 à 20 h
Prix d’admission : 52 $ taxes et frais d’administration inclus
48 $ pour les étudiants
Crédit photos : Benoît Roy
