La Vérité

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J’ai vu, en grande première, sur invitation de presse, le film La Vérité, deuxième film de Marc Bisaillon, dans la lignée de son précédent film La Lâchetéqui traite de la « conscience coupable » et est librement inspiré d’un fait réel. De cette histoire véridique, Marc a écrit un scénario et créé des personnages tout en essayant de comprendre le dénouement d’une telle situation.  Le film prend l’affiche dès aujourd’hui, le 18 mars. Mes entrevues avec les artisans du film se trouvent dans la section Rencontres de ce site.
 
Synopsis
À Saint-Hyacinthe, deux adolescents sont aux prises avec les conséquences morales d’un homicide qu’ils ont commis un soir de fête. 
 
Cela donne ce magnifique film qui se doit d’être regardé en famille, dans les écoles, entre amis. Car ce film nous bouleverse, mais aussi nous incite à nous poser des questions, à en parler entre nous. Qu’est-ce que je ferais dans leur situation? Si j’étais leur mère, leur père, que dirais-je à mon fils? Si j’étais un de ces adolescents, quelle décision prendrais-je? Parler? Dénoncer ? Garder le silence et m’enfuir pour oublier? Comment vivre avec cela sur la conscience?
 
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Après le visionnement de presse, j’étais personnellement, et comme bien d’autres personnes dans la salle, complètement bouleversée par ce film. Ayant moi-même un fils de 17 ans, je me suis sentie interpellée par le rôle de la mère et la relation qu’elle a avec son fils. De plus, le fait que le film est basé sur une histoire vraie, que tous les personnages sont attachants et que cela se passe dans une de nos régions du Québec, tous ces éléments ont contribué à toucher profondément le public.
 
Le jeu des acteurs est totalement approprié. Pierre-Luc Lafontaine nous démontre un côté vulnérable, introverti de son personnage, qui tend à le rendre sympathique et attachant. Émile Mailhiot à l’opposé de son ami, nous présente un charmeur, athlète, très extraverti, beau parleur qui réussit à sortir de toutes les situations.On croit vraiment en cette belle amitié qui les unit, une belle performance d’acteur pour ces deux petits nouveaux dans le monde du cinéma. Geneviève Rioux interprète cette mère monoparentale, très liée à son fils. Cela fait du bien de voir cette grande actrice dans un rôle différent, d’une femme forte qui doit élever seule son fils. À cela s’ajoute la merveilleuse Louise Laparé dans le rôle de la veuve éplorée. Un jeu d’une justesse et d’une profondeur inouïe.
 
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Marc Bisaillon signe ici un film à la fois accessible, humain et actuel. Il décrit des personnages auxquels on s’identifie dès les premières minutes de l’histoire. Ce scénariste/réalisateur prend le temps de bien camper ses personnages, de nous faire cerner leurs passions, leurs valeurs, leur cheminement jusqu’au point de non-retour de l’accident fatal qui changera leurs vies à jamais. Puis progressivement, on suit la descente aux enfers de Gabriel (Pierre-Luc) qui n’arrive plus à vivre convenable suite à la tragédie. On voit cependant évoluer Yves (Émile), qui lui, décide alors de prendre sa vie en main et de faire le bien, peut-être pour compenser le mal qu’il a fait. Naturellement, leur amitié s’effrite et Gabriel perd tous ses repères.
 
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Un film bouleversant de réalité qui nous bouscule dans nos valeurs et nos choix de vie. On en ressort avec de multiples réflexions face à la vérité, au silence et à notre conscience coupable…
 
 
 
FICHE TECHNIQUE
Scénario et réalisation Marc Bisaillon
Production Christine Falco
Production déléguée Sébastien Poussard
Direction de la photographie Mathieu Laverdière
Montage Mathieu Bouchard-Malo
Direction artistique Corinne Montpetit
Costumes Tereska Gesing
Son Stéphane Barsalou, Martin Pinsonnault, Louis Gignac
Musique Éric Rathé
 
 Une production des Films Camera Oscura
 
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Distribution :
 
Caroline, la mère : Geneviève Rioux
Yves : Émile Mailhiot
Gabriel : Pierre-Luc Lafontaine
Lydia : Juliette Gosselin
Denis : Denis Trudel
Épouse du défunt : Louise Laparé
Le voisin : Louis-Georges Girard
 
 
 
 
Crédit photos : Films Camera Oscura et Benoit Roy