Variations énigmatiques du 12 avril au 7 mai 2011

Le Théâtre de la Bordée termine sa saison 2010-2011 en vous présentant un huis clos haletant, solidement ficelé par la mise en scène d’Hugues Frenette : Variations énigmatiques d’Éric-Emmanuel Schmitt. Emmanuel Bédard et Vincent Champoux se livrent un duel passionné, confrontant deux approches complètement opposées de la vie, de l’amour et de la fidélité. Le tout servi sur la trame sonore des Enigma Variations d’Edward Elgar et accompagné par la conception d’Amélie Trépanier et de Félix Bernier Guimond, entre autres.

« Les Variations énigmatiques, des variations sur une mélodie que l’on n’entend pas… Edward Elgar, le compositeur, prétend qu’il s’agit d’un air très connu mais jamais personne ne l’a identifié. Une mélodie cachée, que l’on devine, qui s’esquisse et disparaît, une mélodie que l’on est forcé de rêver, énigmatique, insaisissable […] Les femmes, ce sont ces mélodies qu’on rêve et que l’on n’entend pas. Qui aime-t-on quand on aime ? On ne le sait jamais. »

La pièce

Écrivain et prix Nobel de littérature, Abel Znorko vit reclus sur une île de la mer de Norvège. Il reçoit la visite d’un journaliste, Erik Larsen, venu l’interroger sur son dernier roman. Ce livre présente la correspondance amoureuse entre l’écrivain et une femme inconnue. Est-ce seulement de la fiction? Entre les deux hommes s’établit peu à peu un étrange jeu de vérités ponctué de revirements inattendus.

12 avril au 7 mai  2011 – Variations énigmatiques

Texte d’Éric-Emmanuel Schmitt
Mise en scène d’Hugues Frenette (assisté de Chantal Dupuis).

Avec :
Emmanuel Bédard et Vincent Champoux.

Conception :
décor, accessoires et costumes : Amélie Trépanier, éclairages : Félix Bernier Guimond, sur fond sonore des Enigma Variations d’Edward Elgar.

INFORMATION SUPPLÉMENTAIRE


L’auteur
Éric-Emmanuel Schmitt

Éric-Emmanuel Schmitt est né le 28 mars 1960 en France. Dès l’âge de neuf ans, il souhaite devenir compositeur. Par contre, il se tournera plutôt vers la littérature, mais son intérêt pour la musique sera toujours présent.

C’est d’abord au théâtre qu’Éric-Emmanuel Schmitt se fait connaître. Au début des années 1990, il remporte un vif succès avec ses pièces : La nuit de Valognes (1991) et Le Visiteur (1993), pièce pour laquelle il remporte d’ailleurs trois prix au Gala des Molières en 1994. Suivront ensuite Variations énigmatiques (1996), Le Libertin (1997), Hôtel des deux mondes (1999) et La Tectonique des sentiments (2008).

Parallèlement à sa carrière de dramaturge, Éric-Emmanuel Schmitt se consacre aussi au roman. Son premier roman, La secte des égoïstes est publié en 1995. C’est surtout dans les années 2000 que le romancier fait sa marque, notamment avec L’Évangile selon Pilate (2000), La part de l’autre (2001), Lorsque j’étais une œuvre d’art (2002) et Ulysse from Bagdad (2008). Il entreprend, avec Milarepa en 1997, l’écriture du Cycle de l’Invisible, qui comprend cinq récits qui abordent des questions religieuses, notamment Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran (1999) et Oscar et la dame rose (2003).

Récemment, il a adapté Odette Toulemonde, une de ses nouvelles, pour le grand écran. En 2009, il a signé la réalisation du film Oscar et la dame rose. Deux autres de ses œuvres ont également été portées à l’écran : Le Libertin (2000) et Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran (2003).


Le metteur en scène

Hugues Frenette

Diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 1996, Hugues Frenette est à la fois comédien et metteur en scène.  Il a notamment joué dans La Trilogie des dragons, Lentement la beauté, Marie Tudor, Hedda Gabler, Cyrano de Bergerac, L’aigle à deux têtes et bien d’autres. Il a signé sa première mise en scène en 2004 avec la pièce de Christian Vézina, Appuyez sur l’étoile, pièce présentée au Théâtre Périscope. Il a également assisté Michel Nadeau dans la mise en scène de Regards-9, présentée au Théâtre de la Bordée en 2008. En 2007, il a remporté le Masque de l’interprétation masculine pour son rôle d’Hugo Barine dans Les mains sales de Jean-Paul Sartre.  Sa mise en scène des Variations énigmatiques a été présentée par le Théâtre du Dream Team pour la première fois en 2008 à Premier Acte.

Les comédiens
Emmanuel Bédard (Abel Znorko)

Diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2002, Emmanuel Bédard a depuis joué dans plus d’une quinzaine de productions théâtrales. En effet, on a pu le voir dans Le dîner de cons, On achève bien les chevaux et Glengarry Glen Ross, entre autres. Récemment, il a joué dans Henri IV, pièce présentée au Théâtre du Trident et dans Théâtre sans animaux, pièce présentée au Périscope. À la télévision, on a pu le voir dans René Lévesque et dans Simone et Chartrand. Au cinéma, il a récemment joué dans Le déserteur, une production des Films du boulevard. En 2005, il a été le lauréat du Prix Nicky-Roy.

Vincent Champoux (Erik Larsen)

Vincent Champoux est diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 1996. Il a joué dans plus d’une vingtaine de productions, notamment dans Regards-9 en 2008 et dans L’aigle à deux têtes en 2005, toutes deux à la Bordée. En 2006, il était nominé pour le Masque interprétation masculine pour son rôle dans Fête de famille. En 2007, il a remporté le prix Janine-Angers pour son interprétation de Cheval dans la pièce Le dîner de cons.  En 2008, il était nominé pour le prix Paul-Hébert pour son rôle d’Érik Larsen dans la pièce Variations énigmatiques.

Les concepteurs
Chantal Dupuis (Assistance à la mise en scène)

Chantal Dupuis est diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2008. Depuis, on a pu la voir dans Voleurs d’occasion, pièce présentée en 2009 Caveau-Théâtre de Trois-Pistoles. Dentelle et Diesel, pièce présentée à l’été 2010 au Théâtre d’été Complexe Touristique Dam-en-Terre d’Alma, dans Vertiges et dans Théâtre sans animaux, toutes deux présentées à l’automne 2010 au Théâtre Périscope. On a également pu la voir dans le tableau Avancez en arrière du parcours Où tu vas quand tu dors en marchant? du Carrefour international de théâtre de Québec.

Amélie Trépanier (Décor, accessoires et costumes)

Amélie Trépanier est diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Québec en scénographie en 2006. Depuis, elle travaille autant à créer les costumes que les décors. Récemment, elle a notamment créé la scénographie de Trois versions de la vie, présentée au Théâtre Petit Champlain en 2008, de ¡ Viva Pinoshit !, présentée en 2009 à Premier Acte,  de Dix – Anatomie d’un désordre, présentée en 2009 au Studio de création Marc-Doré et de Trans(e), présentée en 2010 à Premier Acte. Elle a également créé la scénographie de La Cantatrice chauve et La Leçon ainsi que de la pièce Le dîner de cons.


Félix Bernier Guimond (Éclairages)

Félix Bernier Guimond a créé les éclairages de plusieurs pièces, pour différents théâtres, notamment à Québec. Il a entre autres créé les éclairages de Scrooge et Les survivants, du Théâtre Pupulus Mordicus, Téléroman, Vie et Mort du Roi Boiteux, Autour du Boiteux et La Forme des Choses, du Théâtre des Fonds de Tiroir. Au Théâtre du Gros Mécano, il a fait les éclairages de La Librairie, Lucille in the Sky avec un diamant, pièce pour laquelle il a d’ailleurs été nominé au Gala des Masques, Prière de ne pas déranger et Éric n’est pas beau. Il a également fait partie des tournées internationales des pièces Le Dragon bleu et Le projet Andersen en tant que régisseur lumières. À l’hiver 2011, il a créé les éclairages de Kukipik Doikipu, présentée à Premier Acte.


Les Enigma variations
d’Edward Elgar

Le titre de la pièce renvoie aux Variations sur un thème original, une oeuvre musicale datant de 1899 qui a confirmé la réputation du compositeur britannique Edward Elgar. Connue en anglais sous le nom Enigma Variations, elle constitue une suite de quatorze variations qui évoquent le portrait des amis du compositeur. L’énigme de cette oeuvre vient du fait que les portraits sonores auraient été réalisés sur la base d’une seule mélodie qui est toujours demeurée mystérieuse, une empreinte qu’on n’entend jamais mais qui demeure cachée derrière l’ensemble des variations, aux dires du compositeur. Pour Éric-Emmanuel Schmitt, cette partition invisible serait le « thème véritable de l’œuvre ». Le parallèle est facile à faire avec sa pièce, qui illustre le rapport énigmatique « qui nous lie toujours aux autres, et surtout à ceux que l’on aime, dont on ne percevra jamais totalement le mystère. »

 

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