Le cerveau du crime

 

 

Alors qu’elle rend visite à sa mère atteinte de la maladie de Parkinson dans un hôpital psychiatrique, la célèbre actrice québécoise Judith Bernier est mystérieusement poussée vers une colonne de ciment. Se frappant la tête sur le coin du lit, elle reste inconsciente de longues minutes devant sa mère impassible avant que quelqu’un la trouve. Elle décède des suites de ses blessures deux jours plus tard.

En 2007, l’enquêteur chargé de l’affaire arrive à la conclusion que ce n’est qu’un malheureux accident. Quatre ans plus tard, la mère de Judith, avant de rendre l’âme, a un moment de lucidité lors duquel elle prononce des mots qui sèment le doute. La mort de Judith Bernier ne serait pas un accident? Une nouvelle personne se charge de l’enquête, reprend les dossiers de 2007, ajoute ses informations de 2011 et soumet son enquête au lecteur. Un véritable défi, comment faire la lumière sur cette histoire? Qui a tué Judith: un employé de l’hôpital ou un des malades?

 

Ce livre est un parfait témoignage de l’éclatement des genres qui a émergé à notre époque. Ce n’est pas un roman, mais on lit le livre comme si ça l’était. L’histoire se suit : un début, un milieu et une fin… comme un roman! La différence, c’est que tout ce qui se trouve entre la situation initiale et le dénouement est mobile. Le lecteur construit son roman à partir de textes d’autres genres : les fiches des suspects, les interrogatoires, les articles de journaux, les rapports… bref, tout ce qu’il faut pour mener une enquête. Il a même accès à des dessins, des plans ou des pages de journal personnel. Il est ainsi possible de lire le livre dans n’importe quel ordre, en ne commençant pas par la fin, bien sûr, même si ce n’est pas l’envie qui manque… Le lecteur devient l’enquêteur et résout le crime à sa façon, en ayant en main tous les éléments. Un beau défi de lecture pour les adolescents qui se retrouveront avec une plus grande liberté de lecture, qui pourront explorer un rythme différent de lecture et qui décideront du cours de l’enquête. En tant qu’enseignante de français au secondaire, j’ai aussi trouvé le dénouement très à propos pour l’étude de la langue en classe.

Ayant eu un contact privilégié avec l’auteur, je partage avec vous ses réponses à deux questions que je lui ai envoyées.

Pourquoi as-tu décidé d’écrire pour les adolescents?
En fait, ce sont les Éditions Caractère qui m’ont contacté pour l’écriture du livre. Ils avaient déjà l’idée de la collection et du genre « Livre-enquête ». C’est donc comme ça que je me suis joint au projet et que j’ai créé les deux romans. C’était une nouveauté pour moi puisque normalement je travaille davantage dans le milieu du cinéma. Mais c’est un hasard qui est bien tombé.

Comment conseilles-tu de lire ce livre, quel trajet nous proposes-tu?
Ce qu’on a voulu faire comme livre, c’est justement un ouvrage que le lecteur pourra parcourir comme il le veut. En ce sens, je ne suggère pas un trajet en particulier. Le but premier est de se faire du fun, alors si le lecteur aime mieux lire le livre en ordre parce que ça le mêle moins, c’est aussi bon que s’il préfère se concentrer sur chaque personnage, puis ensuite explorer le reste.

 

Colin Major

C’est le deuxième ouvrage que cet auteur publie aux Éditions Caractère, le premier est Une colombe dans la gorge. Comme les livres sont un grand succès, on peut facilement s’attendre à ce qu’il y en ait d’autres.

200 pages

prix suggéré : 16,95$

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