Exposition collective de photos à la Galerie Tzara

J’ai assisté ce soir au vernissage de l’exposition collective « Être image » de trois artistes : Geneviève Lapierre, Rachel Bussières et Sylvie Larouche. Ces trois jeunes femmes s’unissent pour exposer leurs œuvres et nous faire partager leur savoir-faire.

Bien qu’issus de trois démarches différentes, les portraits présentés lors de cette exposition sont implicitement liés par un questionnement commun : Où se situe la limite entre le réel et l’imaginaire dans le médium de la photographie ?

Voici quelques questions posées aux trois artistes afin de mieux comprendre leur démarche.

Questionnaire

  1. Quelle est  votre démarche créative, qu’est-ce qui vous inspire?
  2. Depuis combien de temps faites-vous ça?
  3. Quel sens donnez-vous à cette exposition dans votre parcours artistique?
  4. Quelle est la réception du public, comment interprète-t-il vos œuvres?

Geneviève Lapierre, questionne les limites entre le concret de la réalité matérielle et l’abstraction de la pensée immatérielle. Elle présente des univers où un personnage à l’apparence trafiquée évolue dans un espace altéré.  Pour ce faire, elle élabore des mises en scène qui sont photographiées et qui sont ensuite manipulées numériquement. Ces modifications génèrent de nouvelles perspectives et permettent à l’image de transcender l’évidence tangible.

Ses impressions numériques sont sur une toile et complété avec l’acrylique. Les premiers 15 minutes de l’exposition, elle avait déjà vendu une toile. Geneviève a terminé son Bac en 2004 et fait de la photographie depuis ce temps.  Elle a déjà gagné un prix à l’université pour le socioculturel des finissants et elle a même exposé au Nicaragua.

Rachel Bussières se fond dans l’intimité de l’autre afin d’effacer le poids qui accompagne le symbole de la caméra. En 2008, elle a pénétré le monde photographique par le photojournalisme et la photographie humaniste. (Village Tibétain, Inde, Maroc, Hollande). Elle explore aujourd’hui sa passion par différents styles et approches. Elle est intéressée aux relations entre l’image et l’individu, entre la photographie et la culture.  Elle fait de la photographie de portraits, de paysages, d’événements et de la photographie journalistique.

Dans le thème de son exposition « Le village dans le ciel » on y perçoit la confrontation entre la tradition et la modernité. C’est le choc culturel, l’adaptation au milieu pour s’en approcher et saisir l’émotion qui y règne. Ces images, fixées sur du papier de riz naturel provenant du Népal et entièrement fait à la main ont été imprimées en Inde avec de l’encre à pigments. Un article de son exposition a été publié à l’Institut Indo-Canadien. (Voir les références internet au bas de ce document).

Dans ses diptyques, Sylvie Larouche capture plus qu’un visage du quotidien, mais plutôt une parcelle de la personnalité de ses modèles. Pour le projet de cette exposition, Sylvie a rencontré chacun de ses personnages et elle leur a posé des questions sur eux, sur ce qu’il pensait de différents sujets afin de mieux les connaître.  À partir de là, elle prenait une photo de la personne et une autre d’un sujet ou objet qui était ressorti de leur conversation.  Voilà pourquoi ses tableaux forment deux volets. Vous pouvez même acheter ses tableaux séparément si vous en faites la demande.  Sylvie fait de la photo depuis 2001.  Elle a gagné plusieurs prix à l’université et elle a reçu la bourse Première Ovation pour l’exposition qu’elle présentera au centre VU à la Méduse à la mi-octobre.

(VU / 523, rue Saint-Vallier Est Québec (Québec) G1K 3P9) Tél : 418 640-2585

Cette fois-ci son projet va être basé sur l’environnement des personnes. L’intérieur de leur logement, de leur cour, etc. ici aussi dans le but de mieux connaître et cerner les gens.

Finalement, je veux vous parler de la Galerie Tzara, organisme à but non lucratif, qui est située en face de la Gare du Palais à Québec.  Cette galerie est un lieu de diffusion, de rencontres et d’échanges. La galerie, sous la direction d’Hélène Pélissier, depuis 2009, est entièrement dévouée à la relève. La mission de cette institution c’est de promouvoir les artistes en début de carrière, de participer à la diffusion de leur travail et vise également à leur permettre une autonomie financière en leur remettant la quasi-totalité de leur vente.  Vous retrouverez donc là des œuvres que vous pourrez acheter.

Merci à ces trois artistes et à la directrice de la Galerie Tzara pour l’accueil chaleureux et vos réponses à mes questions.

Être image

Exposition collective de photos

Geneviève Lapierre, Rachel Bussières, Sylvie Larouche

Du 29 avril au 29 mai 2011

Vernissage le 29 avril à 19 h

Galerie Tzara

375, rue Saint-Paul

Québec (Québec) G1K 3X3

418 692-0330

http://www.galerietzara.com

www.rachelbussieres.com

http://www.sici.org/newsletter/article/le-village-dans-le-ciel/

Crédit photos: Courtoisie Galerie Tzara