KINO-Au diable les limites du sens commun

Cette année encore le Festival offre un spectacle unique, inédit et original. Il y a eu Xarxa Teatre, Pep Bou, le funambule Ramon Kelvink JR, Grupo Puja. Cette édition ne fera pas exception avec la présentation du Cirque invisible de Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée au Grand Théâtre de Québec les 7,8, 9 et 10 juillet, dans le cadre des arts de la rue Loto-Québec.

« Certains de ces spectacles étaient flamboyants, d’autres plus intimes, mais tous ont séduit le public par leur finesse ou leurs prouesses. Cette fois, nous offrons magie, poésie, transparence, danse, musique avec deux artistes d’exception », a expliqué Michel Barette, responsable du volet des arts de la rue de la programmation du Festival d’été de Québec.

Les artistes

Victoria Chaplin, quatrième enfant d’Oona et Charlie, est née à Santa Monica près de Los Angeles mais a grandi en Suisse où sa famille s’est réfugiée. Elle a étudié la danse et la musique classique.

Né à Paris, fils d’ouvrier, Jean-Baptiste Thierrée est comédien. Au théâtre, il a travaillé avec Jean-Marie Serreau et Peter Brook. Au cinéma, il tourne avec Alain Resnais et Federico Fellini dans Les Clowns. En 1968, il se tourne vers le cirque.

Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée se rencontrent en 1969. En trente ans, ils ont produit trois spectacles : le Cirque Bonjour, le Cirque imaginaire et enfin le Cirque invisible. Partout, ils triomphent. La beauté de leurs numéros subjugue littéralement les spectateurs et la critique.

Les critiques

« Jean-Baptiste Thierrée et Victoria Chaplin ont d’abord dirigé de grands cirques, mais ils n’étaient pas heureux. Ils voulaient autre chose que des numéros classiques et avaient en horreur le dressage des animaux. Par glissements progressifs, ils sont allés vers « leur » cirque, qui s’est d’abord appelé Le Cirque bonjour, puis Le Cirque imaginaire, et, depuis 1990, Le Cirque invisible. » -Le Monde

« Ils sont sublimes. Lui, avec ses tours de magicien, sa cocasserie colorée et légère comme bulle de savon, un savoir très sûr qui se donne en gestes simples, naïveté travaillée, regard plein de malice et de bonté. Elle, avec sa grâce d’elfe éternel, une petite Alice au pays des merveilles et des démons, domptant les chimères, concentrée sur les métamorphoses fabuleuses qu’elle organise.

Tous deux illuminent le plateau d’invention, de générosité, tous deux ont la noblesse des grands du cirque qui ne font jamais sentir le travail, la discipline rigoureuse qu’appellent tant d’éblouissants moments. »-Le Figaro

« Avec sa masse folle de cheveux blancs, ses costumes peints comme des tableaux pastiches, et son regard noir ironique, Jean-Baptiste Thierrée ouvre la porte d’un monde merveilleux : celui de Victoria Chaplin, qui semble avoir 30 ans, sur scène, et sait comme personne métamorphoser les tissus et costumes.

Cette femme a du génie. Tout se passe comme si elle avait pris à O’Neill, par sa mère, et Chaplin, par son père, pour faire naître au même titre l’inquiétude et la beauté. Son cirque à elle est véritablement invisible. C’est une oeuvre de magie qui se déploie comme une évidence, et vous emmène là où une robe devient cheval, où des ombrelles se transforment en paon, où un voile prend la forme d’un dragon. Ce bestiaire imaginaire est d’une beauté à couper le souffle. »-Le Monde

A voir donc les 7,8, 9 et 10 juillet à 20 heures au Grand Théâtre de Québec. 20$ à la porte ou laissez-passer du Festival.