La prose poétique est un genre littéraire qui transporte le lecteur dans des espaces et des lieux qui lui sont inconnus. Parfois ésotérique, souvent hermétique, la poésie quelle que soit sa forme est au cœur de la vie de tous les jours. C’est son expression qui diffère d’un individu à un autre. Chants d’août de Alain Gagnon emporte le lecteur dans des sphères littéraires qui plaisent aux amateurs de ce genre d’écriture.
Ce recueil est le prolongement d’une exploration langagière, esquissée avec Ces oiseaux de mémoire, et qui s’est poursuivi avec L’espace de la musique et Les versets du pluriel. La poésie d’Alain Gagnon se déploie en des proses brèves, ciselées, qui chantent en mode mineur et magnifient le quotidien le plus immédiat.
[extrait] Les insectes déraillaient sur leurs jambes flexibles et longues et, pour aller plus loin toujours, ridaient la surface des fossés qui débordaient en août. Les taures y venaient boire, comme les montagnes enfouissaient la lumière au sous-sol de la forêt. Leurs naseaux luisaient, roses, sous leurs oreilles agitées de mouches folles.
Auteur prolifique, ALAIN GAGNON a remporté à deux reprises le Prix fiction-roman du Salon du Livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean pour Sud (1996) et Thomas K (1998), deux romans parus à la Pleine Lune.
Trois de ses romans sont parus chez Triptyque: Lélie ou la vie horizontale (2003), Jakob, fils de Jakob (2004) et Le truc de l’oncle Henry (2006).
À trois autres reprises, il reçoit le Prix poésie du même salon pour Ces oiseaux de mémoire (Loup de Gouttière, 2003), L’espace de la musique (Triptyque, 2005) et Les versets du pluriel (Triptyque, 2008).
Chants d’août est son dernier recueil de poésie, paru aux éditions Triptyque.
Il partage son temps entre Chicoutimi et le Bas-Saint-Laurent.
Nombre de pages : 82
Prix suggéré : 16 $
