Goon : Dur à cuire

Goon : dur à cuire

C’est aujourd’hui, le 24 février que le film Goon : Dur à cuire prends l’affiche partout au Québec. De plus, Goon : Dur à cuire est le premier film canadien a être présenté en D-BOX! Alliance Vivafilm et Technologies D-Box inc. (TSX :DBO), sont très fiers de pouvoir enfin présenter en version D-BOX MFX ce film dans plusieurs cinémas à travers le Canada, dès le vendredi 24 février prochain. 

Après avoir été présenté en grande première Canadienne, le 15 février, à Winnipeg, là où le film a été tourné, puis, à Vancouver pour une première le 16 février et, finalement, après la première de Montréal le 20 février, l’équipe a fait escale à Toronto, pour la première du 22 février. Présenté lors du dernier festival du film de Toronto (TIFF) en septembre, le film est déjà réputé comme étant le Slap Shot des années 2010 ! 

Synopsis 

Doug Glatt (Sean William Scott), mouton noir d’une célèbre famille de médecins, gagne sa vie comme videur de bar. Son ami Pat (Jay Baruchel), fanatique de hockey, l’invite à assister à une partie locale qui tourne rapidement à la bagarre, lorsqu’il pousse un joueur adverse à grimper hors du banc des pénalités pour le poursuivre dans les gradins. Doug s’interpose et l’assomme sans effort, exploit qui lui vaut une invitation dans l’équipe. Suite à une période d’essai pendant laquelle il tabasse la plupart de ses coéquipiers qui ont eu le malheur de se moquer de ses talents de patineur, il est engagé. Or, les Highlanders d’Halifax, club junior majeur, cherchent désespérément un joueur de sa trempe pour protéger leur marqueur étoile, Laflamme (Marc-André Grondin) qui se noie dans l’alcool, depuis que la brute de la ligue, Ross Rhea (Liev Schreiber), l’a violemment mis hors-jeu. Doug est échangé et fait bientôt son entrée avec les Highlanders. Ross, qui a été recalé aux ligues mineures suite à une énième altercation, décide de quitter la glace auréolé de gloire.  Doug et Ross vont se rencontrer dans une ultime bagarre. 

Marc-André Grondin

 Ce film va plaire assurément aux amateurs de films d’action et de combats, aux nostalgiques du film Slap shot et aux fervents adeptes du hockey. On est bien loin des films comme Les boys. Ce film renferme tous les ingrédients qui ont fait le succès de Slap shot et encore plus même : les combats sur la glace, avec du sang qui gicle un peu partout, le langage vulgaire (je mets au défi quiconque de savoir combien de fois le mot graine revient dans les dialogues), les blagues homophobes (malheureusement trop nombreuses à mon goût), les séquences de hockey (où l’on voit souvent Marc-André Grondin exécuter de beaux échappés), des personnages très caricaturaux et de l’humour pour pimenter le tout.

Bien que ce genre de film ne soit absolument pas dans mes goûts habituels, je me suis surprise à apprécier plusieurs moments et personnages de cet hommage aux batailleurs de notre sport national canadien et québécois. Cela peut être surprenant à savoir, mais ce film n’est pas là pour dénoncer les bagarres au hockey et les séquelles qui en résultent. On y démontre plutôt toute la loyauté dont font preuve ces personnes engagées pour protéger les joueurs vedettes. (Dans le film, Doug va même jusqu’à prendre une rondelle au visage pour sauver la victoire) On y montre également comment cela peut être difficile pour ces «goons» dans ce sport où ils ne sont pas reconnus comme de vrais joueurs, mais juste des bagarreurs. Ils doivent faire leur place dans cet univers pas toujours rose. C’est certain que ce film va remettre de l’eau sur le feu par rapport au fait que l’on essaie d’avoir de moins en moins de bagarre au hockey de nos jours. Mais il n’en demeure pas moins que ce film est divertissant, drôle à plusieurs moments et donne sa dose de testostérones aux gars qui ne jurent que par le hockey et l’action.

Jay Baruchel et Seann William Scott

Et je pense que ce film sera apprécié autant au canada anglais, en version originale, qu’au Québec, puisque l’adaptation en français nous permet de reconnaître en autres les voix de Yvan Ponton et Patrice Robitaille. Personnellement, cela m’a un peu agacé d’entendre Yvan et Patrice dans la bouche d’inconnus, mais pour certain, cela risque d’être apprécié d’entendre des voix connues.  Il y a également Georges Laraque, qui a un petit rôle dans le film. Il joue lui-même un de ces «goons» qui se bat durant un match.    

Ce film est librement inspiré du livre de Doug Smith (Goon: The True Story of an Unlikely Journey Into Minor League Hockey), et une des raisons qui me font apprécier ce film, est sans aucun doute, son personnage central Doug Glatt joué avec brio par Seann William Scott (Stifler dans les films “American Pie’’ ). Pour une fois, il interprète un rôle complètement à l’opposé de son personnage baveux et obscène de Stifler. En fait, c’est plutôt son meilleur ami dans le film, Jay Baruchel qui joue le personnage au langage très abusif et vulgaire. Ainsi, Seann rend très crédible son personnage de jeune homme juif, pas très brillant, qui a le cœur sur la main, ne ferait de mal à personne, sauf si c’est son travail qui le demande. L’honneur, l’intégrité, la fidélité sont ses qualités de base et ses poings sont son gagne-pain. On ne peut s’empêcher de s’attacher à ce personnage. Je retrouve également dans ce film Eugene Levy (également du film American Pie) qui fait une apparition dans le film très appréciée. Naturellement, il fait bon de voir Marc-André Grondin, dans le rôle du joueur vedette qui dérape. Un acteur de chez nous de très grand talent qu’on aimerait bien voir plus souvent. Je me dois de souligner également la présence de Liev Shreiber dans le rôle de l’autre «goon». Il dégage une fureur dans sa démarche et son regard d’acier qui fait peur même à l’écran. Quelle prestance imposante! 

Liev Schreiber

Mettant en vedette :

Seann William Scott, Marc-André Grondin, Jay Baruchel,  Alison Pill et Liev Schreiber

Scénario : Jay Baruchel, Evan Goldberg
Producteurs : Don Carmody, David Gross, Andre Rouleau, Ian Dimerman, Jay Baruchel
Producteurs éxécutifs : Jesse Shapira, Mark Slone
Directeur photo : Bobby Shore

Réalisateur : Michael Dowse
Musique : Ramachandra Borcar
Distributeur au Canada : Alliance Vivafilm 

Crédit photos : Courtoisie