Cinémas du monde
Toute image est porteuse d’un point de vue
Essai de Gilles Marsolais
En librairie le 13 mars 2012
Pour feuilleter ce livre : http://www.instantmeme.com/ebi-addins/im/ViewBooks.aspx?id=2879
Critique de cinéma, auteur, universitaire et cinéphile averti, Gilles Marsolais propose avec Cinémas du monde. Toute image est porteuse d’un point de vue une réflexion d’une grande richesse. Motivé par le désir de remettre en circulation des textes portant sur des cinéastes importants et sur certains de leurs films, l’auteur livre ici une collection essentielle de critiques accumulées depuis plus de trente ans, qui sans avoir été réécrites pour en préserver la spontanéité, ont néanmoins été révisées et réactualisées au besoin. Rassemblées dans treize chapitres thématiques, chacun d’entre eux étant introduit par une mise en contexte, ces critiques « sont reliées par la notion de point de vue », et c’est ce fil d’Ariane qui guidera le lecteur tout au long de ce magistral survol de la cinématographie occidentale moderne.
Grâce à une approche « par arabesque, intuitive, non linéaire » qui autorise les petits écarts, les détours vers un cinéaste moins connu, les retours sur les œuvres particulièrement marquantes, Gilles Marsolais met sa subjectivité au service du 7e art. C’est ainsi que les rapports familiaux seront analysés dans un certain nombre de films, notamment ceux de Mike Leigh (Secrets and Lies, Another Year) et de Nanni Moretti (La chambre du fils). De la même façon, le rapport à l’Histoire et à sa représentation sera étudié via Le labyrinthe de Pan (Guillermo del Toro) ou Bowling for Columbine (Michael Moore). Naviguant habilement parmi les thèmes qui lui sont chers et qui lui semblent rassembleurs, Gilles Marsolais se penche sur les rapports du cinéma au moi, au soi et à la création (chapitre 3). Il s’intéresse aux films de genre (chapitre 12), au cinéma asiatique (chapitre 5) et russe/soviétique (chapitre 4).
Rédigé dans un style clair et direct, soucieux de rendre compte d’une passion tout autant que d’une longue et fertile réflexion, ce nouvel opus permettra sans aucun doute au cinéphile de revisiter les films qui l’ont marqué, tout comme il saura éveiller la curiosité de l’amateur débutant. Qu’il soit aguerri ou novice, le lecteur appréciera l’index des réalisateurs et l’index des films cités.
Gilles Marsolais est l’un des critiques de cinéma les plus respectés au Québec. Il a fondé, et dirigé pendant quinze ans, le programme de cinéma au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal. Il y a créé la formule des « Ateliers de critique cinématographique » qu’il a animés avec passion pendant vingt-cinq ans, et qui ont inspiré une génération de critiques de cinéma. Il est l’auteur de plusieurs essais sur le cinéma, dont L’aventure du cinéma direct revisitée (Les 400 coups, 1997), un incontournable sur le sujet depuis sa première édition (Seghers, 1974). On lui doit aussi Le film sur l’art, l’art et le cinéma : fragments, passages (Triptyque, 2005) et Cinéma québécois. De l’artisanat à l’industrie (Triptyque, 2011). Il a également collaboré au journal Le Devoir pendant de nombreuses années. Toujours actif dans le domaine de la critique de cinéma, il est membre du comité de rédaction de la revue 24 images.
Coll. L’instant ciné, 462 pages, 36,95 $, ISBN 978-2-89502-321-0
Aussi disponible en version numérique.
