Studio littéraire – Roger La Rue lit Le Funambule de Jean Genet

Roger La Rue
Roger La Rue

Roger La Rue lit Le Funambule de Jean Genet

Le lundi 23 avril 2012, à 19h30

Cinquième Salle de la Place des Arts

  

C’est son ami André Brassard qui a fait découvrir à Roger La Rue l’univers de Jean Genet, en le mettant en scène dans la pièce Les Paravents en 1987. Près de vingt-cinq ans plus tard, l’acteur a choisi de nous offrir sa lecture du Funambule, un texte magnifique écrit en 1955 par l’auteur des Bonnes et du Condamné à mort. Pour ce véritable poème amoureux, Genet s’est inspiré de sa très belle et dramatique histoire d’amour avec Abdallah, un jeune acrobate qui se suicida en 1964 à l’âge de 28 ans. Le Funambule est aussi une réflexion magistrale sur la création, la place de l’artiste dans le monde, la dramaturgie, et l’ambivalence de l’acteur. Pas surprenant donc que Roger La Rue s’intéresse à ce texte d’une profonde richesse, accompagné dans ce projet ambitieux par André Brassard, Patricia Nolin et Danièle Panneton.

« Je sentais le besoin de devenir ce qu’on m’avait accusé d’être », déclare Jean Genet (1910-1986). Maison de correction, vagabondage, amours fugitives, cambriolages, incarcération : c’est en prison que le voyou se transforme en écrivain, tout d’abord en « poète de maison centrale », puis en auteur dramatique.  Son théâtre est un cérémonial, une fête solennelle et grave, destinée aux vivants et aux morts : « Personne ne doit être écarté de la fête : il faut qu’elle soit si belle que les morts aussi la devinent, et qu’ils en rougissent. » (Source : Éditions Gallimard)

Roger La Rue a collaboré une douzaine de fois au travail d’André Brassard. Mentionnons Oh les beaux jours de Samuel Beckett, L’État des lieux, Encore une fois, si vous permettez, et La Trilogie des Brassard de Michel Tremblay, Mère Courage de Bertolt Brecht, Les Feluettes de Michel Marc Bouchard et bien évidemment Les Paravents de Jean Genet. Roger La Rue fait aussi Crédit : Roger Parry, Gallimard   partie de la distribution de Poésie, sandwiches et autres soirs qui penchent  de Loui Mauffette depuis les débuts de l’aventure, et on a pu le voir tout   récemment dans Le Dindon de Feydeau au TNM.

Avec ce Studio littéraire, Roger La Rue nous offre une occasion de plus de célébrer ce qu’on pourrait appeler le « printemps Genet », au lendemain du centième anniversaire de l’auteur! Ceux qui en veulent toujours plus n’auront pas manqué Jean Genet, le contre-exemplaire, un film de Gilles Blanchard présenté tout récemment au FIFA, et se donneront certainement rendez-vous au Rideau Vert, pour voir Les Bonnes dans une mise en scène de Marc Béland.

Le Studio littéraire est une série présentée grâce à l’appui financier de la Fondation de la Place des Arts. Il s’agit d’une co-présentation des Capteurs de mots et de la Place des Arts. Cette série est élaborée par Michelle Corbeil et Lou Arteau, Line Richer en assure la codirection artistique.

Crédit :  Monic Richard