Bilan positif du projet Culture-Santé dans le cadre du plan Horizon Culture du MCCCF

M. Pierre Léveillée,  président du conseil d’administration du CSSS de Québec-Nord; M. Michel Pigeon, député de Charlesbourg; Mme Lucie Lacroix, directrice générale du CSSS de Québec-Nord; Mme Christine St-Pierre, ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine; M. Michel Côté, directeur général du Musée de la civilisation; Mme Margaret Delisle, présidente du conseil d’administration du Musée de la civilisation; et M. Rodrigue Côté, directeur adjoint à la Direction de la santé mentale, de l’enfance et de la jeunesse du CSSS de la Vieille-Capitale
M. Pierre Léveillée, président du conseil d’administration du CSSS de Québec-Nord; M. Michel Pigeon, député de Charlesbourg; Mme Lucie Lacroix, directrice générale du CSSS de Québec-Nord; Mme Christine St-Pierre, ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine; M. Michel Côté, directeur général du Musée de la civilisation; Mme Margaret Delisle, présidente du conseil d’administration du Musée de la civilisation; et M. Rodrigue Côté, directeur adjoint à la Direction de la santé mentale, de l’enfance et de la jeunesse du CSSS de la Vieille-Capitale

Le directeur général du Musée de la civilisation à Québec, M. Michel Côté, et la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Mme Christine St-Pierre, ont dressé ce matin, en conférence de presse, un bilan extrêmement positif du programme Culture-Santé, amorcé il y a trois ans, dans le cadre du plan d’action Québec horizon culture. 

Instauré en 2009, cet audacieux programme a pour objectif de rejoindre, dans leur milieu de vie, des clientèles pour qui la fréquentation d’activités et de lieux culturels est plus difficile, voire impossible, tout en favorisant chez eux un sentiment de mieux-être et la valorisation de soi. À l’origine, ce projet a bénéficié d’un financement de 300 000 $ sur trois ans provenant du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine à la suite d’un engagement pris lors de Québec horizon culture. Un volet de recherche, de conceptualisation et d’évaluation de cette initiative – incluant notamment une monographie sur l’expérience – a aussi été appuyé par une contribution du ministère du Patrimoine canadien, par le biais de son Programme d’aide aux musées. Des partenaires du réseau de la santé et des services sociaux, des partenaires du milieu communautaire et des fondations privées se sont également associés au projet.

Des objectifs atteints

« Depuis plusieurs années maintenant le Musée de la civilisation s’inscrit dans la voie de la démocratisation de la culture et multiplie les initiatives visant à offrir à tous un accès à ses collections ainsi qu’à ses contenus culturels. Il s’emploie à aller à la rencontre de la population particulièrement vers ceux qui ne peuvent venir à lui. En réalisant ces projets de Culture-Santé, le Musée s’inscrit tout à fait dans l’esprit de l’Agenda 21 de la culture qui met l’action culturelle au cœur du développement durable, a déclaré le directeur général du Musée de la civilisation, M. Michel Côté. Le Musée a ainsi pleinement atteint les objectifs qu’il poursuivait. Outre la participation active des personnes concernées par des projets culturels, le Musée a contribué à briser les frontières de la solitude et de l’exclusion sociale de certains groupes mais également  développé son expertise en muséologie sociale, a-t-il ajouté. Enfin, on a constaté que les effets auprès des clientèles visées ont été très positifs », a conclu M. Côté.

Pour sa part, la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Mme Christine St-Pierre, s’est dite emballée des retombées du projet. « Le projet culture-santé a pour but d’amener la culture là où elle est moins accessible, un défi de taille que le Musée a relevé avec succès. Je suis fière de constater que les investissements annoncés dans le cadre de Québec horizon culture se concrétisent et que la culture devienne de plus en plus accessible, particulièrement, pour les personnes les plus vulnérables » a commenté Mme St-Pierre.

« La valeur ajoutée des arts et de la culture pour nos sociétés est impossible à quantifier dans toutes ses retombées positives. Nous avons la preuve, une fois de plus aujourd’hui, qu’elle constitue un facteur de qualité de vie dont nos collectivités ont un besoin aussi vital que des services publics de base et d’un environnement de qualité » à souligné M. Pigeon.

Les projets-pilotes : un rappel

Deux projets-pilotes ont été menés, s’adressant à des strates de la population peu présentes dans les musées, les aînés et les adolescents. Dans les deux cas, la rencontre des professionnels de la culture avec ceux du milieu de la santé et des services sociaux a porté de nombreux fruits.

Dès 2009, la collaboration du CSSS de Québec-Nord et de son personnel a vite fait naître un projet destiné aux aînés vivant en centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). L’approche par la réminiscence, le rappel des souvenirs anciens, a été mise au cœur de la construction du projet-pilote. L’idée maîtresse a été échafaudée par le personnel du Musée de la civilisation et du Centre d’hébergement Loretteville, avec la contribution des résidents et des bénévoles du Centre.

Un projet pour les aînés

C’est ainsi qu’un local du Centre d’hébergement Loretteville s’est transformé en magasin général des années 1940-1950 sous le pinceau de l’artiste muraliste Mélanie Guay. L’évocation des objets vendus dans les étalages d’un magasin s’inspirant des objets de la collection du Musée furent  reproduits en trompe-l’œil, devenant prétexte à de riches échanges entre les résidents, l’artiste et le personnel. Des activités historiques spécialement conçues pour les personnes en pertes physiques ou cognitives ont été développées et intégrées chaque semaine au calendrier d’activités des résidents. Des objets et archives photographiques de la collection nationale, une cueillette d’objet des résidents, des formations pour les bénévoles et des animations par les guides-animateurs du Musée sont venues compléter les expérimentations.

L’évaluation du projet tout au long de sa mise en place au Centre d’hébergement Loretteville a permis d’en tirer le meilleur et d’en faire une version plus légère installée dans sept autres CHSLD du CSSS de Québec-Nord. Les fondations actives auprès de ces centres d’hébergement ont grandement contribué pour ce faire.

« Ce projet permet à nos résidants un espace de dialogue sur ce qu’ils ont vécu dans leur passé, sur ce qui a eu du sens pour eux et sur ce qu’ils souhaitent partager de leur histoire, tant avec leurs proches qu’avec les membres de la communauté. Nous souhaitons multiplier ce beau projet dans d’autres centres d’hébergement », a commenté la directrice générale du CSSS de Québec-Nord, madame Lucie Lacroix.

Grâce à l’aide financière du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine annoncée aujourd’hui, le Musée de la civilisation, avec la collaboration du CSSS Québec-Nord, pourra multiplier le projet ailleurs au Québec, également.

Un projet pour les ados

C’est avec une toute autre approche que le Musée de la civilisation est allé au-devant des adolescents. Pour enrichir sa réflexions sur la culture vivante et actuelle des jeunes, le Musée a rendu possible un projet que caressait depuis longtemps la Maison des Jeunes l’Ouvre-Boîte du Quartier de créer des opportunités pour les adolescents des quartiers St-Sauveur et Vanier d’expérimenter diverses pratiques culturelles et artistiques avec l’objectif de les mettre en valeur et en action.

Avec un titre à la hauteur de l’imagination des jeunes, le projet Protège tes tympans, j’ai un clown dans l’œil a pris naissance en 2010. L’aménagement d’un studio de musique et d’enregistrement a été un point d’ancrage à la Maison des jeunes de St-Sauveur alors que la photographie et la vidéo ont été privilégiées au point de service du HLM Place de la Rive dans Vanier. Côtoyant des musiciens professionnels et intervenants culturels passionnés, les jeunes ont osé expérimenter et s’investir dans l’expression de leur culture. Ils ont été les premiers surpris des résultats de leurs aventures artistiques : chansons, musiques, capsules vidéos, photos grand format, toutes aussi émouvantes que témoins de la culture contemporaine. En plus d’une diffusion sur les médias sociaux, une étonnante exposition a été présentée à la fin 2011 au Musée de la civilisation.

Des effets bénéfiques

Dans le cas des deux projets-pilotes, des effets bénéfiques ont été constatés sur les personnes auxquelles s’adressent ces initiatives. Par exemple, l’évaluation sur plusieurs mois du projet chez les aînés des centres d’hébergement a fait ressortir un apport véritable de la culture à la santé des individus : interactions sociales rehaussées entre les résidents et le personnel, stimulation des fonctions cognitives et apaisement de certains comportements problématiques. Mais par-dessus tout, cette réalisation crée des occasions d’échanges, de valorisation, d’apprentissage et de partage entre des personnes qui portent la mémoire collective.

Un impact positif sur la qualité de vie des jeunes a également été noté chez les participants : plaisir, découverte, motivation, augmentation de la connaissance et de l’estime de soi. L’expérimentation culturelle et artistique est rapidement devenue prétexte à côtoyer des adultes signifiants.

Le projet Réminiscence se poursuit dans les huit centres d’hébergement de Québec-Nord et s’est enrichi de nouvelles banques d’activités. Quant au projet pour les jeunes, grâce à la ferveur du personnel de la Maison des jeunes l’Ouvre-Boîte du Quartier, de nouveaux adolescents profitent de l’expérience et des équipements acquis au cours du projet-pilote.

Des partenariats essentiels

Outre l’octroi du Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine et la contribution de fondations privées, la réalisation du projet pour les aînés a été rendue possible grâce à la collaboration de nombreux partenaires : le CSSS Québec-Nord, le Centre d’hébergement Loretteville, le Centre d’hébergement Yvonne-Sylvain (Beauport), le Centre d’hébergement Du Fargy (Beauport), le Centre d’hébergement St-Augustin (Beauport), le Centre d’hébergement de Charlesbourg, l’hôpital Chauveau, le Centre d’hébergement Bonenfant (St-Pierre, Île-d’Orléans) et l’hôpital Ste-Anne-de-Beaupré. Le projet pour les jeunes, quant à lui, a obtenu la collaboration du CSSS de la Vieille-Capitale, du CLSC de la Basse-Ville, de la Maison des Jeunes l’Ouvre-Boîte du Quartier et de Jeunes musiciens du Monde.

crédit photo: Nicola-Frank Vachon