Les «Bénéfices du doute»: le nouvel album de Bénabar

Bénabar
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Trois ans après la sortie de l’album «Infréquentable» (500 000 ventes), quel plaisir de découvrir le nouveau disque de Bénabar «Les Bénéfices du doute» arrivé au Québec le 05 juin dernier. Pour tous les admirateurs de cet interprète français, n’hésitez pas un instant à vous procurer son dernier album. Plus je l’écoute, plus j’ai envie de l’écouter.

Le chanteur nous livre un disque où prédominent les guitares, les banjos, un piano bastringue et un solo d’harmonica. Les chansons engagées pour certaines («Politiquement correct» et «L’agneau») et personnelles au moins en l’apparence pour d’autres («Alors c’est ça ma vie» et «Perdre la raison») sont d’une sincérité et d’une franchise étonnantes. J’ai senti l’artiste proche, j’ai eu l’impression d’entrer dans son intimité. Le chanteur nous raconte des histoires du quotidien que nous connaissons tous. Il nous provoque avec des questionnements et des réflexions sur la vie et ses petits et grands tracas. Bénabar m’a séduite encore une fois avec sa maîtrise du rythme, ses mélodies entrainantes, joyeuses et sans fioritures.

1. Politiquement correct: la chanson la plus engagée de l’album où sous prétexte de lutter contre le politiquement correct, on entend défendre des idées dégueulasses.

2. Les râteaux: une chanson dans le pur style bénabaresque qui fait le tour des différents types de râteaux…

3. L’agneau: le texte est excellent. Un morceau qui nous ne laisse pas indifférents et qui met l’accent sur le conformisme, les idées trop lisses, faciles, carrées.

4. La phrase qu’on n’a pas dite: petit coup de cœur pour le message de cette chanson qui attire notre attention sur tous les «J’aurais dû» de la vie.

5. Alors c’est ça ma vie: ce morceau nous décrit la vie d’un quadragénaire solitaire qui a raté sa vie et ne rêve plus. Comme, il y a en tant…

6. Moins vite: je pense que tous les parents aimeront cette chanson qui nous rappelle la vitesse terrifiante à laquelle nos petits loulous grandissent.

7. Les mirabelles à Jocelyne: j’adore cette balade triste et mélancolique. Je vous laisse découvrir. Mais qu’est-ce que c’est vrai?

8. Perdre la raison: très belle surprise un peu décalée. Cette chanson parle de l’état dans lequel on se trouve lorsque l’amour n’est plus là. J’aime.

9. Faute de goût: vous direz que je ne suis pas objective et c’est certainement le cas mais en tant que jeune fille (ou c’est ce que je veux croire) je me reconnais à 100%. Je crois que je ne serai pas la seule.

10. Après de près: un des forts moments de cet album. Petit clin d’œil au Petit Prince de Saint-Exupéry. Autrement dit: Bénabar chante l’alcoolisme, symbolisé par la bouteille qui est la confidente parfaite et meilleure amie des âmes solitaires.

11. Différents: le chanteur nous fait remarquer que les tortionnaires et les dictateurs ressemblent à tout un chacun. Très belle mélodie et un accompagnement au piano qui offrent un moment de plaisir pour les oreilles.

12. Quelle histoire: un morceau joyeux, léger et entraînant.

13. C’est de l’amour: décrit parfaitement l’état absurde et stupide dans lequel nous nous trouvons lorsque nous sommes amoureux. Cette courte période de «papillons dans le ventre».

Pour finir, c’est un disque qui demande à être apprivoisé pour être apprécié à sa juste valeur. Prenez le temps de le découvrir et vous serez conquis. Tout comme je le suis. Ou pas? Vous me direz, j’en doute pas.

http://benabar.com

Crédit: Levillain Kowalsky