La comédie musicale la Mélodie du Bonheur

La mélodie du Bonheur

À la demande générale, Juste Pour Rire présente pour la dernière fois la célèbre comédie musicale La Mélodie du Bonheur sur les planches de la Salle Albert-Rousseau, du 4 au 7 juillet 2012. Pour l’occasion, le spectacle s’est refait une beauté. Dans le rôle du capitaine von Trapp, Yves Soutière s’ajoute à la troupe d’acteurs, dont la fabuleuse Maria, la mezzo-soprano Catherine B. Lavoie et leurs sept enfants.

Yves Soutière avec les enfants

Pour Yves Soutière, qui, il y a 20 ans, a joué le jeune Nelligan dans l’opéra de Michel Tremblay, a de grands souliers à chausser pour remplacer Robert Marien. Son interprétation du Capitaine von Trapp se rapproche plus de celle, célébre, de Christopher Plummer. Son imposante stature, sa démarche et même son ton de voix ne sont pas sans nous rappeler le solennel personnage du film.

Catherine B. Lavoie

En fait, la distribution complète de cette comédie musicale a été savamment constituée par Denise Filiatrault pour ressembler en tout point à leurs personnages respectifs du film. Catherine B. Lavoie incarne brillamment Maria, avec sa petitesse, sa démarche légère, joyeuse, joviale et sa naïveté légendaire. De par son physique et sa voix enchanteresse, elle porte cette pièce sur ses épaules et sait donner autant d’assurance et de vraisemblance à son personnage que Julie Andrews avait su le faire auparavant.

 

 

 

 

 

 

Les sept enfants

Les sept enfants sont adorables et magnifiquement bien agencés. Les harmonies qu’ils créent sont sans failles et leur complicité sur scène est palpable.

Nous sommes en Autriche à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. Maria, une jeune femme pleine d’esprit, quitte le couvent pour devenir la gouvernante des sept enfants du capitaine von Trapp. Ce veuf autoritaire dirige la maison d’une main de fer et, dès son arrivée, Maria se heurte à l’hostilité des enfants. Peu à peu, en leur enseignant le chant, elle réussit à les apprivoiser. Et à se faire aimer, non seulement des petits, mais aussi du capitaine, qui lui déclare sa flamme et l’épouse. La guerre qui gronde et l’avènement du nazisme viendront perturber cette douce harmonie : juste après un concert à Salzbourg, toute la famille sera forcée de se cacher dans une abbaye, puis de s’enfuir vers la Suisse.

Les chorégraphies sont sublimes et très élaborées. Que ce soit le bal dansant dans la maison, où les danses de l’époque sont interprétées avec grâce, ou lorsque les enfants entonnent le Do-ré-mi et deviennent chacun leur tour une note de la gamme. C’est génial!

Au couvent

Tout a été refait et repensé pour la tournée. La Mélodie du Bonheur est la première comédie musicale québécoise à relever ce défi colossal! Il s’agit d’une équipe composée de 27 comédiens, 15 techniciens, 8 créateurs, 7 musiciens ainsi que tous leurs équipements transportés par deux remorques de53 pieds contenant les décors, les 130 costumes, les nombreuses perruques et plus encore. Rien n’est laissé à l’oubli. Les décors amovibles sont somptueux et nous plongent au cœur de l’Autriche de la Deuxième Guerre mondiale et les costumes multiples sont d’une qualité exemplaire avec un souci du détail extrême. Les éclairages sont parfaits. En quelques instants on passe du couvent à l’intérieur de la maison, de la chambre au jardin, de la montagne à la salle de spectacle. Quelle belle créativité pour permettre des changements de décor aussi rapidement et efficacement.

Naturellement, les moments forts de ce spectacle musical sont assurément lorsque l’on retrouve nos chansons fétiches comme Edelweiss, Mes joies quotidiennes, Do-Ré-Mi ou la Chanson des collines. On ne peut qu’être enchanté de retrouver ces mélodies inoubliables, interprétées avec autant d’émotion, de justesse, de puissance et d’harmonie. Ce spectacle est un incontournable!

Sur la montagne

Tout comme dans le film, il y a parfois des moments plus longs, qui auraient pu être coupés, mais Mme Filiatrault a probablement voulu rester conforme au film. Elle a réussi un tour de force pour bien reproduire assez fidèlement le film, bien qu’il y a certains moments où elle a du couper un peu court. Le mariage par exemple, bien que tout est mis en œuvre avec les costumes élégants, est passablement écourté. La promenade des enfants dans le voisinage pour le Do Ré mi, se fait plutôt dans la maison, mais cela fonctionne très bien.

On peut dire que ce spectacle à grand déploiement n’a pas lésiné sur les moyens, le talent, la précision, le souci du détail pour en mettre plein la vue et les oreilles. Bref c’est grandiose!

 

Dans la maison du Capitaine, avec ses serviteurs

La tournée de La mélodie du bonheur a débuté à Trois-Rivières (du 22 au 24 mars) avant de se rendre à Drummondville (29 au 30 mars), à Laval (du 10 au 13 avril), à Québec (du 4 au 7 juillet) et se terminera à Gatineau, du 12 au 15 juillet.

Présentée pour la dernière fois à Québec
du 4 au 7 juillet 
à la Salle Albert-Rousseau

À 20 h et deux représentations le 7 juillet, à 15 h et 20 h.

La Mélodie du bonheur de Éric Assous.

 

Maria et la mère Supérieure

Présenté par Juste pour rire sur scène
Mise en scène de Denise Filiatrault

Musique de Richard Rodgers
Paroles de Oscar Hammerstein II
Livret de Howard Lindsay et Russel Crouse
Adaptation d’Yves Morin
Direction musicale de Pierre Benoît

Mettant en vedette Yves Soutière, Catherine.B Lavoie ainsi que 25 autres comédiens, chanteurs, danseurs et musiciens.

http://www.mercurecommunication.com/

http://www.sallealbertrousseau.com

http://www.hahaha.com/

Crédit photo : Lise Breton