Kheiron Tabib s’est fait connaître grâce à son rôle dans la série web à succès Bref. Depuis, il expose ses nombreux talents; humoriste, comédien, scénariste et même réalisateur. De passage à Montréal pour présenter son spectacle Libre éducation dans le cadre du Festival Zoofest, il occupera plusieurs scènes. Du cabaret des « Maudits Français » au Gala de Stéphane Rousseau, l’ancien éducateur explore le sol québécois !
H.H : Décris-nous ton parcours. Tu étais éducateur avant de devenir humoriste, n’est-ce pas ?
K.T : J’adorais ce que je faisais avec les enfants et j’adore mon métier d’humoriste. Si j’avais réussi à faire les deux en même temps, je l’aurais fais, c’est sûr ! Je pense qu’il y a un problème avec les adultes, ils pensent que ce sont les enfants qui ont besoin d’éducation. Une fois que tu as grandi, il y en a pleins qui disent : tu me prends pour un enfant pour me dire ça ? On a tous besoin d’éducation, tous comme on est. Jusqu’à la fin de notre vie, on doit apprendre des adultes, des personnes âgées. On doit constamment apprendre !
H.H : Contrairement à d’autres humoristes, tu optes pour la formule interactive lorsque tu es sur scène. Pour quelles raisons?
K.T :Parce que je m’ennuie sinon ! Déjà répéter un texte, ça m’ennuie. Je veux vraiment que chaque soirée soit unique. Et que chaque soirée appartienne à notre mémoire à tous. Surtout, aussi, parce que je vois le Stand-up comme une vraie discussion. Quand je pratique le Stand-up, j’accueille les gens dans mon salon et on discute…
H.H : Et ça ne te fais pas peur ?
K.T : J’adore ! Il ne faut pas avoir peur du public. J’ai appris à maîtriser mon travail et à faire en sorte d’emmener le public avec moi qu’il soit d’accord ou pas !
H.H : Pour faire de la scène, est-ce que Kheiron a suivi des cours particuliers ? Ou est-ce plutôt un talent caché, un talent de nature?
K.T : Un talent que je cache, ce n’est pas gentil ça! Ça veut dire que dans la vie, je ne suis pas drôle (rires). Évidemment, il y a une base. Très peu de gens deviennent des bons humoristes du jour au lendemain. S’ils le deviennent, c’est qu’ils n’écrivent pas ou ils ne mettent pas en scène. Moi, je fais tout ! Un humoriste, sans vouloir me jeter des fleurs, ce n’est pas tout le monde qui fait ça. C’est à force de répéter, de travailler et de se mettre en danger.
H.H : Est-ce que tes parents ont approuvé ta décision de te diriger vers le milieu artistique ?
Mes parents étaient inquiets au début parce que je n’en vivais pas bien… Par contre, dès que ça commençait à marcher et que de grands humoristes comme Smain ou Jamel me validaient, me cautionnaient, ils ont commencé à être sécurisés. Aujourd’hui, ils sont très fiers de moi !
Kheiron sera en spectacle le 14 et 15 juillet au Gala de Stéphane Rousseau à la Salle Wilfrid-Pelletier. Ne ratez pas l’occasion de le rencontrer et de passer une agréable soirée !
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Crédit photo : Angela Prates
