NOUVEL ALBUM : MAISON MOBILE

Nouvel album pour Madame Moustache - Maison Mobile
Nouvel album pour Madame Moustache – Maison Mobile

Ils se sont exilés. Ont erré, roulé, sacré. Ils ont fait le tour de la ville, foulé le Vieux Continent, ratissé le Québec, mis le party dans les bouis-bouis de campagne et galvanisé les foules des festivals. Z’ont connu des soirs bruns, puis des nuits magiques. Z’ont perdu le Nord puis l’ont retrouvé. Puis ils ont shiné leurs guitares, astiqué leurs bottes et accordé leurs violons. Forts de quatre ans de tournée (et plus de 400 spectacles), les cinq têtes heureuses de Madame Moustache nous reviennent avec un road-album aux accents tantôt rock, tantôt folk, mais résolument country. Maison Mobile, leur nouvel opus, arrive dès demain chez les disquaires.

«Je veux un ticket, un aller-simple pour un nowhere avec personne / Une île déserte, une quarantaine, une shot de scotch» – Fuck Off n’ Die

«L’amour paraît que ça donne des ailes / Pourquoi j’ai rien que du plomb dans le dos, calvaire» – Courtepointe

Maison Mobile, c’est l’histoire des amours déçues, des désillusions des nuits vaporeuses, des coups de foudre à l’envers. C’est le récit d’une fuite, d’un besoin d’exil, d’un envol nécessaire. C’est pointer le GPS en direction de l’eldorado, embrasser les highways, revendiquer une viscérale liberté. C’est partir, puis revenir.

La plupart des textes – aussi touchants que tragicomiques – sont signés Geneviève Néron (voix, basse) dont l’univers sémantique frappe fort, notamment avec Fuck Off n’ Die, texte d’une poésie dopée au WD-40 auquel a collaboré l’immense Richard Desjardins. Guillaume Duchesneau (violon, voix) cosigne la pop-festive Maison Mobile et est l’auteur-compositeur de la dansante Roméo et Joliette. Julie Ross (voix, guitare acoustique) signe l’adaptation d’un poème de Germaine Basque avec l’émouvante 1934, seule chanson en anglais de l’album enveloppée de la langoureuse guitare lap-steel de Martin Ross. Ugo Di Vito (batterie) charge à fond de train avec sa rythmique parfois tribale, parfois minimaliste alors que tout l’album témoigne de la rencontre entre la guitare trash-country de Mathieu Vigneault (compositeur de la majorité des mélodies) et les origines louisianaises du réalisateur Érik West-Millette (Bïa, Marie-Jo Thério). L’instant d’une ballade, le piano désinvolte de Jonathan Cayer donne à Grenoble un charme de cabaret. Et la relecture de Laisse tomber les filles, vieux succès de France Gall écrit par Serge Gainsbourg, étonne avec sa guite sale et sa basse qui rappellent les vieilles trames sonores de Tarantino.

Avec Maison Mobile, Madame Moustache nous offre un album plus mature, des textes plus trash et plus intimes, comme autant de petites histoires tissées on the road et couchées sur un amalgame texturé des influences musicales des cinq Moustaches. C’est une courtepointe d’émotions et d’expériences qui, telles ces petites maisons mobiles que l’on retrouve sur la pochette de l’album, s’imbriquent les unes dans les autres. (Fait intéressant à noter, la photo de la pochette est celle du décor de la troupe de théâtre hollandaise Theater het Amsterdam Bos créé en 2005 par Catherina Scholten pour la production Ivanov d’Anton Tchekhov et gracieusement offerte par cette dernière.)

«La route est belle en cavale / Cap sur le vide le Nord m’avale / À bien y penser, mon corps est en fait maison mobile» – Maison Mobile

Madame Moustache lancera officiellement Maison Mobile ce soir, 27 août, dès 17h, au Cabaret du Lion d’Or et offrira une performance dans le cadre d’un événement ouvert au public. La formation sera de passage à Québec le 29 août pour promouvoir l’album. Des dates de spectacles pour la tournée 2013 seront bientôt annoncées.

www.madamemoustache.com

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