Alphée des étoiles

 

Alphée des étoiles

Le cinéaste Hugo Latulippe connu pour s’être intéressé à la situation des Tibétains («Ce qu’il reste de nous») ou encore aux ratés de l’industrie porcine québécoise («Bacon, le film»),  vient de réaliser son tout dernier documentaire, Alphée des étoiles. Contrairement à ses autres projets, ce long métrage est beaucoup plus personnel et intimiste, puisque Hugo Latulippe a décidé de tourner sa caméra vers un sujet qui lui tient personnellement à coeur : sa fille Alphée.

Âgée de 5 ans lors du tournage, Alphée est atteinte du syndrome Smith-Lemli-Opitz, une maladie génétique rare qui ralentit son développement neurologique et musculaire. Une maladie tellement rare qu’il y avait seulement une chance sur 65 000 que cela tombe sur elle.  

À la veille de sa rentrée à la maternelle, les psychologues n’arrivent pas à prédire son cheminement scolaire. Alors, l’administration recommande une école spéciale, où tous les enfants sont déficients intellectuels. Hugo et Laure son épouse décident alors de retarder d’un an son entrée à l’école et s’exilent loin du stress et de la course du quotidien de la ville. Ils sont allés vivre dans un petit village des Alpes suisses d’où vient Laure Waridel. Pendant une année complète, la petite famille tentera de vivre au rythme d’Alphée et essaieront de l’aider dans ses apprentissages, lors de balades en montage, avec des jeux intégrants les chiffres et les mots en images et aussi, en l’intégrant dans une école régulière, quelques jours par semaine, mais surtout, en tentant de marcher dans les souliers d’Alphée. 

Ce film est émouvant. On a l’impression de regarder des vidéos de famille, et on se sent rapidement liés à cette petite fille sympathique et joviale. Il est certain que ce film nous questionne par rapport à la notion de normalité dans la société où l’on vit et aussi sur les capacités de notre système d’éducation de faire face à des jeunes qui sortent du cadre normatif. On voit bien qu’il faut que les parents s’impliquent de la meilleure façon qu’ils le peuvent pour aider leurs enfants, lorsqu’ils n’entrent pas dans les cases préétablies. 

Personnellement, ce film me touche beaucoup, puisque mon fils également a un problème neurologique qui le ralentit dans ses apprentissages. Alors, je sais ce que sont ces regards des étrangers envers mon enfant. Je sais comment il faut s’armer de patience pour aider notre enfant dans ses apprentissages. Je sais comment notre système d’éducation est déficient pour intégrer les jeunes en difficultés. 

Les Alpes Suisses

Ce film démontre bien tout cela, et il le fait à la manière d’une belle lettre d’amour d’un père pour sa fille. On sent tout l’amour qu’il a pour elle. C’est très touchant de les voir ensemble. Et toute la famille également, c’est beau de les voir s’amuser en famille, de voir Colin s’occuper de sa sœur. De voir la complicité mère-fille aussi. Cela remet les bonnes valeurs humaines en perspectives. 

Et ces images des Alpes suisses qui sont à couper le souffle, viennent ajouter de la beauté et de la poésie à ce que vit cette petite fille. Le tout, accompagné d’une douce musique et des commentaires du papa à l’occasion. 

Une belle histoire d’amour! En espérant que ce film fera réfléchir et permettra de mieux comprendre la marginalité et surtout aidera à mieux l’intégrer. 

Alphée des étoiles sera présenté en première le 11 octobre dans le cadre du Festival du nouveau cinéma (FNC), en présence du réalisateur et des principaux protagonistes du film

Le film prendra l’affiche le lendemain, le 12 octobre, au cinéma Beaubien, à Montréal, et cinéma Le Clap, à Québec.   

 

Alphée, son frère Colin et sa maman

Notez que le 13 octobre, le réalisateur et les principaux protagonistes du film seront présents à la projection au Cinéma Beaubien.

En plus du long métrage documentaire Alphée des étoiles, un webdocumentaire du même nom présentera en ligne (radio-canada.ca/alphee) quatre familles québécoises vivant avec des enfants atteints de maladies rares ainsi que des entrevues avec des intervenants et des spécialistes.

Le film est coproduit par Esperamos et l’Office national du film du Canada avec la collaboration de Radio-Canada et RDI.

Un film de Hugo Latulippe
G, Québec. 2012. 85 min (V.O.F.). Documentaire réalisé par Hugo Latulippe. 

Avec

Alphée Waridel-Latulippe

Hugo Latulippe

Colin Waridel-Latulippe

Laure Waridel

 

Alphée Waridel-Latulippe

Scénario et réalisation

Hugo Latulippe 

Montage

Annie Jean 

Images

Hugo Latulippe

Philippe Lavalette 

Musique originale

Alain Auger 

Prise de son

Hugo Latulippe

Alain Auger 

Conception et montage sonore

Alain Auger

Luc Raymond 

Assistantes à la réalisation

Raphaëlle Brenuchon

Isabelle Couture 

Recherche

Hugo Latulippe

Raphaëlle Brenuchon 

Entrevues

Magnus Isacsson 

Images additionnelles

Raphaëlle Brenuchon

Laure Waridel 

Direction de postproduction

Isabelle Couture 

Assistante monteuse

Ariane Pétel-Despot 

Mixage sonore

Jean Paul Vialard (ONF) 

Bruiteur

Simon Meilleur

 Une production

esperamos

en coproduction avec

l’Office national du film du Canada 

http://esperamos.ca/ 

crédit photo : Gracieuseté des productions Esperamos