Le festival de jazz de Québec nous présentait, vendredi le 26 octobre dernier, un excellent programme double mettant en vedette « Eric Truffaz et Sophie Hunger ».
C’est avec le désir de vouloir agrandir mes connaissances musicales que j’ai assisté avec grand plaisir à ce spectacle de jazz.
Dans le cadre de la première partie du spectacle, j’ai fait la découverte de la chanteuse, multi-instrumentiste, Sophie Hunger.
Cette artiste a grandie en Angleterre, en Allemagne et en Suisse. Elle a enregistré et vendu elle-même son tout premier album intitulé « Sketches on Sea » en 2006, et ce dernier a connu un franc succès. Plusieurs milliers de copies ont été vendues. De par cet album, Sophie Hunger s’est fait connaître et a par la suite travaillé en collaboration avec des musiciens tel que « Eric Truffaz », The Youngs Gods et Stephan Eicher.
En 2008, elle lance son deuxième album (celui-ci, enregistré en studio) l’album “Monday’s Ghost”, qui se retrouva numéro 1 au niveau des meilleurs albums en Suisse et suivi en 2010 de l’album « 1983 » qui alla lui aussi se hisser au premier rang des meilleurs albums en Suisse. La chanteuse enchaîne succès apres succès.
Sa présence au festival de jazz de Québec s’inscrit dans le cadre de sa tournée nord américaine 2012 et elle profite de l’occasion pour nous présenter ce soir des extraits de son tout dernier album: « The Danger of Light ». Même si la prestation de Sophie Hunger s’inscrit dans le cadre du festival de jazz de Québec et qu’elle a aussi participé au festival de jazz de Montréal, cette artiste a un style musical varié.
Ses multiples talents musicaux nous transporte d’un style jazz-pop à un style plutôt folk. Et quelquefois elle va nous surprendre avec un style plutôt rock.
Lors de sa prestation en première partie du spectacle, elle a su nous démontrer à quel point elle est une artiste multidisciplinaire. Elle maîtrise aussi bien le piano que la guitare.
Elle débute le spectacle en s’accompagnant de sa guitare électrique sur laquelle elle joue avec énergie. On reconnaît son style jazz-pop. Elle a du plaisir sur scène, elle est très à l’aise, ça se voit.
S’enchaînent les chansons et les changements de style aussi. A la troisième chanson, mon véritable coup de coeur, elle s’installe à son piano, son style musical se transforme, sa musique se fait plus douce, plus feutrée.
Mais il n’y a pas que son changement de style musical qu’elle fait avec une telle facilité, elle nous chante ses chansons dans 3 langues. La plupart de ses titres sont en anglais, deux sont en Allemand (je fût agréablement surprise de la douceur qu’on peut donner à une chanson en allemand…cette langue m’apparaissant plutôt dure personnellement) et une en français.
A chacune de ses chansons elle reçoit un acceuil très chaleureux du public. Et parmi le public, il y a des gens de tous les âges. Des jeunes, des moins jeunes. Son style rejoint toutes les catégories d’âge.
Elle termine sa prestation avec une pièce tout en douceur, tout en voix, accompagnée au niveau des « back vocals » par 2 de ses musiciens. Un moment fort du spectacle.
Cela lui a valu toute une ovation de la part du public. Sophie Hunger est accompagnée de 3 excellents musiciens: Alexis Anérilles (Trompette, bugle, piano), Simon Gerber (basse, clarinette), et Alberto Malo à la batterie.
En deuxième partie: Eric Truffaz
Eric Truffaz est un trompettiste de jazz né en Suisse. Il a grandi en France. Son premier disque, ayant pour titre « Nina Valeria » a été produit en 1993 et depuis, il a plus de 15 titres à son actif. Ce qui totalise plus d’un demi-million d’albums vendus. Son dernier album: « El tiempo de la revolución » vient tout juste de voir le jour. Il a composé son dernier album en compagnie de ses 3 musiciens: Marcello Giuliani (basse), Marc Erbetta (batterie), et Benoit Corboz (claviers).
Eric Truffaz nous présente en deuxième partie de ce programme double, des pièces nouvelles, tirées de son dernier album ainsi que des pièces plus anciennes.
On classe Eric Truffaz dans la lignée de Miles Davis, rien de moins.
Mais Eric Truffaz c’est aussi un mélange de style. Son jazz en est un de style « jazz-urbain ». C’est en quelque sorte un mélange de musiques électroniques, de jazz acoustiques et de rock.
Y allant avec certaines pièces genre « balades », tout en douceur, celles-ci suivies de pièces plus rythmées.
Mon coup de coeur va sans aucune hésitation à la très belle pièce « Revolution of diamonds ». Cette pièce est enveloppante, elle nous fait voyager, on se laisse totalement emporter par ces rythmes planants.
L’utilisation du piano « Fender Rhodes » fait en sorte que les pièces deviennent « planantes », « vaporeuses ».
Un des moments forts durant cette deuxième partie fût le solo époustoufflant du claviériste Benoît Corboz. On a eu droit a toute une performance.
Et pour terminer ce spectacle, sont enfin réunis sur scène Eric Truffaz et Sophie Hunger. La voix délicate de Sophie Hunger en accord avec le son exceptionnel de la trompette d’Eric Truffaz nous transporte. Toute une finale.
J’ai vraiment adoré mon expérience « jazzy » ce soir. J’y ai découvert deux grands artistes internationaux du jazz.
C’est le début pour moi d’une grande découverte musicale…
Le festival de jazz de Québec se termine dimanche soir. Il reste encore de très bons spectacles à voir.
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© photo: Peter Marcoux
