La fête à Jean est le texte de la pièce de théâtre écrite par Pier-Luc Lasalle en collaboration avec Marie-Pierre Poirier, et inspiré des récits des endeuillés ayant participé à des ateliers d’écriture offerts par le Théâtre l’instant. Cette pièce sera présentée du 9 au 26 janvier 2013 à la salle Fred-Barry à Montréal, dans une mise en scène d’André-Marie Coudou.
Résumé :
La famille et les amis de Jean sont réunis dans le jardin de ce dernier pour célébrer son anniversaire et lui dire adieu, un adieu définitif. Cette mort prochaine ranime des souffrances et, entre les rires, des voix s’élèvent pour évoquer la douleur de la perte, la culpabilité, le manque, pour libérer ce qui refuse de s’exprimer et ouvrir la voie à la guérison.
Il est certain que la mort et le deuil ne sont pas des sujets faciles à discuter, encore moins à présenter sous forme de pièce de théâtre. Pourtant, ce texte de Pier-Luc comporte tous les éléments pour en faire une bonne pièce qui permettra la réflexion, la discussion par la suite, la compréhension également face à ces thèmes souvent tabous. Je pense que l’auteur réussit très bien à nous mettre en scène des personnages qui ont tous souffert ou souffrent encore des effets de la mort d’une personne chère. Chacun leur tour, ces personnages s’ouvrent pour laisser entrevoir leur douleur, leur sentiment d’impuissance face à la maladie et la mort, leur manque face à cet être disparu, mais aussi leur sentiment de culpabilité, de n’avoir pu rien faire pour l’autre, de n’avoir pas été là pour l’autre ou de n’avoir pas réussi à prévenir cette mort.
Bien que ce soit un sujet lourd à parler, la pièce ne sombre pas dans le mélodrame. Il y a un bon dosage de moments plus tendres, légers mêmes, quelques rigolades et beaucoup de douceur et de respect dans le propos.
Le fait que ce soit inspiré des textes issus des ateliers d’écriture auxquels ont pris part certains endeuillés du groupe de soutien des lundis-causeries Alfred-Dallaire, cela donne une profondeur et une véracité encore plus grande à ces dialogues et monologues. On peut aisément comprendre et compatir avec ce que ces personnages ressentent.
Après avoir lu ce texte de Pier-Luc Lasalle, je ne peux qu’imaginer le résultat sur scène. Il est certain que cela donne le goût d’aller voir la pièce après cela.
Pier-Luc Lasalle est diplômé du programme d’écriture dramatique de l’École Nationale de Théâtre du Canada. Le chant des corbeaux, sa première pièce, a remporté le prix de la création de l’Égrégore en 2001, et Judith aussi, pièce lauréate des Journées de Lyon des auteurs de théâtre 2010, a été en lice pour le Prix du Gouverneur général 2011.
66 pages
Prix : 11.95$
Édition l’instant même
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