LAWRENCE LEPAGE EST MORT

Lawrence Lepage
Lawrence Lepage

À 81 ans, dans la nuit du 24 au 25 décembre, chez lui, assis sur son fauteuil, notre ami Lawrence Lepage nous a quittés. Celui qui est né en 1931, à Nazareth près de Rimouski, a choisi la poésie de la nuit de Noël pour laisser celles et ceux qu’il aimait.

La production de l’album LE TEMPS, sorti cet automne, et les spectacles qui ont suivi nous ont permis de côtoyer de près cet homme attachant qui aimait et partageait l’amour de la nature, des mots et surtout la poésie de la vie.

Nous avons travaillé ensemble durant deux ans à la création de ce dernier album qu’il tenait à concrétiser avant de mourir. Nous sommes honorés d’avoir été l’instrument qui lui a permis de réaliser son vœu. LE TEMPS laisse la trace tangible d’une œuvre unique empreinte d’une poésie à nulle autre pareille. En travaillant avec lui, nous avons voulu redonner toutes leurs dimensions à des chansons telles que Mon Vieux François, Monsieur Marcoux et Le sol indien, chantées par plusieurs interprètes d’ici.

Dans le paysage musical québécois, Lawrence Lepage s’est hissé au rang d’auteur-compositeur culte. S’il a marqué les années 1960 avec une suite de chansons qui resteront des classiques, il a collaboré avec Gilles Vigneault, Pauline Julien, Jacques Labrecque, Georges D’Or, Édith Butler, Angèle Arsenault et Buffy Ste-Marie, il a également travaillé pour le théâtre avec Victor-Lévy Beaulieu, Jean Barbeau et Jean-Claude Germain, notamment.

Chantre de notre identité, poète de notre mémoire, amoureux de ce que nous sommes et pourrions devenir, Lawrence Lepage aura porté notre JE ME SOUVIENS plus loin et jusqu’au bout.

Yves Lambert, Françoise Boudrias, Olivier Rondeau et Philippe Contré et tous les collaborateurs de La Prûche Libre offrent leurs sympathies à toute la famille de Lawrence Lepage, particulièrement à sa femme Marielle, à ses filles Christine et Nathalie et à son grand ami Serge Arsenault.

Il n’est jamais trop tard pour ressusciter, écrivait à propos de Lawrence Jean-Christophe Laurence dans La Presse en novembre dernier. Gageons que le Nazaréen de Rimouski pourrait nous faire le coup. Salut Lawrence

© photo: courtoisie