Pellerin du 16 février au 31 mars 2013

Denis Pellerin. Jardin des errances 4, 2010-2011, collage et technique mixte sur toile
Denis Pellerin. Jardin des errances 4, 2010-2011, collage et technique mixte sur toile

L’exposition Pellerin prend l’affiche au Musée des beaux-arts de Sherbrooke le samedi 16 février, donnant à voir une vingtaine de toiles de l’artiste d’origine estrienne. Le vernissage aura lieu le samedi 16 février à 17h et l’exposition sera en montre jusqu’au 31 mars prochain.

 

Démarche

 

Les toiles de formats variés défient et confondent les définitions classiques et habituelles de la  peinture, autant dans le choix des matériaux que dans l’utilisation que Denis Pellerin en fait. À partir de divers médiums – peinture, dessin, collage -, il élabore depuis plus de trente ans un univers très personnel. Les textures et les couleurs composent une œuvre riche, très tactile. Superpositions et juxtapositions ajoutent à une matière dite pauvre, une densité surprenante, à l’abstraction pleine de nœuds et d’éclatements. Même les titres de ses œuvres évoquent l’éveil des sens : Jardin, Compost, Épiderme. Pellerin explique : «Ça met en relief une certaine matière libérée, exacerbée, non domestiquée, sans traitement léché. Je jette la peinture sur la toile, puis je fais et je défais, je détruis les surfaces pour souligner la fragilité de la peinture.»

Paradoxalement, c’est par accumulation que l’artiste atteint à l’essence même de la nature, un dépouillement de l’écorce terrestre en quelque sorte. Ses œuvres convoquent le temps, le temps qui passe, qui laisse des traces, des sédiments, le hasard de ce qui subsiste, le moment primitif. Peut-être justement l’art primitif est-il plus près du sacré?

Notes biographiques

Né à Ham-Nord en 1953, Denis Pellerin vit et travaille à Montréal. Il a obtenu un baccalauréat en arts visuels de l’Université du Québec à Montréal en 1984. Dans ses œuvres, Denis Pellerin use d’une technique particulière de collage, insérant sur la toile des matières dites pauvres –   une approche qui n’est pas sans rappeler une esthétique proche de l’Arte Povera. Depuis vingt-cinq ans, l’artiste poursuit sa quête plastique transdisciplinaire. Ses œuvres ont été exposées régulièrement au Québec, dans plusieurs pays d’Europe et en Amérique du Nord. Denis Pellerin est représenté par la galerie Lacerte art contemporain.

Le Musée aimerait souligner la contribution de l’agence Oenopole à l’organisation du vernissage de cette exposition. 

photo: courtoisie