Jamais je ne t’oublierai

 

Jamais je ne t'oublierai
Jamais je ne t’oublierai

Jamais je ne t’oublierai raconte le récit de  Mel Toews, le père de l’auteure, qui a l’âge de 17 ans, reçoit un diagnostic de bipolarité. Nous sommes au début des années cinquante et les perspectives d’avenir pour une personne affectée d’une telle maladie sont plutôt angoissantes. Son médecin est soucieux de le voir occuper un emploi et lui déconseille fortement de se marier.

Envers il contre tous, Mel réussit à contrôler ses démons intérieurs et à déjouer les statistiques de l’époque. C’est à Steinbach au Manitoba, une petite communauté mennonite que Mel fonde sa famille. Quelques années après le début de son affection, il épouse la séduisante Elvira avec qui il aura deux filles. De plus, il poursuit une brillante carrière d’enseignants et s’applique à devenir un homme pieux, dévoué à ses concitoyens.

 Tant bien que mal, Mel maintient le cap. Sa médication le laisse quelque part entre l’exaltation et la dépression. Seule sa famille est témoin de ses souffrances. Dans la sécurité de son foyer, il contrôle difficilement les symptômes de sa bipolarité. Avec l’arrivée de la retraite,  Mel laisse tomber les armes, tout son château s’écroule.

 Il passe ses derniers moments à l’hôpital. Confus, il est convaincu d’avoir tué sa douce Elvira. Ses idées sont embrouillées, la folie le gagne. Il confond le fantasme et la réalité.  Il essaie de remettre de l’ordre dans sa vie, de retrouver le cohérent. « J’ai pensé à une chose.  Je vais me déjouer de moi-même. Si je continue à me souvenir de ma vie jusqu’au moment présent, je comprendrai ce que je fais ici. Lentement, je vais remonter vers le présent, une étape à la fois, un souvenir à la fois, et la lumière se fera dans mon esprit, sans heurt, petit à petit. De façon naturelle. Suis emballé par cette nouvelle stratégie.  Des stylos, de papier, tout le nécessaire.  Dois commencer, là, maintenant. »

Il écrit …des petits bouts de carton… des morceaux de son passé.  Un casse-tête inachevé par sa mort.  Malheureusement, il choisit de mettre fin à ses jours. 

Sa fille Miriam prend alors la plume pour nous raconter ce qu’elle pense que son père aurait voulu écrire.   Ce qui nous donne le formidable récit : Jamais je ne t’oublierai

Vous dire comment j’ai dévoré ce récit plein de tendresse d’une fille envers son papa. La vie de son père est décrite avec délicatesse et humour. C’est une grande auteure et je m’empresse de découvrir l’ensemble de son œuvre.

 « Une œuvre profondément touchante. Il s’agit d’un document qui s’adresse aux vivants, et dont les vertus sont beaucoup plus que littéraires. C’est vers la guérison que nous mène ce livre débordant de compassion, d’humanité et d’une juste colère. The Globe and Mail »

 Miriam Toews est née en 1964 à Steinbach, au Manitoba, dans une famille mennonite, élément central de son œuvre.  Elle a tour à tour habité Montréal, Londres et Winnipeg, avant de s’installer à Toronto en 2009.  Après des études à l’Université du Manitoba, elle a travaillé comme pigiste et animatrice de radio.  C’est à cette époque qu’elle commence à écrire.  Cependant, c’est en 2004 que débute véritablement sa carrière littéraire avec la parution du roman Drôle de tendresse, lequel, en plus de gagner le Prix du Gouverneur général, a trôné au sommet des listes de bestsellers pendant plus d’une année.

Son deuxième roman, Les Troutman volants, parait en 2008 suivi en 2011, d’Irma Voth., qui la place au rang des grandes écrivaines canadiennes.

Pages : 272

Prix : 25,95$

Éditions Boréal : http://www.editionsboreal.qc.ca/