Cecilia String Quartet: Entre passion, jalousie et musique de chambre…

Cecilia String Quartet
Cecilia String Quartet

Les histoires d’amour – littéraires, clandestines ou de jeunesse – servent de toile de fond aux trois œuvres de cet enregistrement, toutes datant du début du XXe siècle. Sous étiquette ANALEKTA, les cordes du Cecilia String Quartet font vibrer l’Amour, dans tous ses états, grâce à «leur sonorité opulente (…), un côté impérieux et une affection profondément sentis» (The Strad). AMOROSO, un album qui dévale et escalade en musique toute une palette d’émotions amoureuses : passion, bonheur, jalousie, trahison… Le quatuor à cordes formé de, Min-Jeong Koh (violon) Sarah Nematallah (violon), Caitlin Boyle (alto) et Rachel Desoer (violoncelle), nous livre avec toute la force expressive de leur immense talent, les différents visages de l’amour, tels que ressentis par trois compositeurs de la fin du XlXe et début du XXe siècle : le tchèque Leos Janacek, ainsi que deux représentants de la Seconde école de Vienne, Alban Berg et Anton Webern.

Avec son Premier quatuor inspiré de la nouvelle de Léon Tolstoï, La Sonate à Kreutzer, (elle-même rédigée en référence à la sonate du même nom pour violon et piano de Beethoven), le compositeur tchèque, Leos Janacek, dépeint tout au long des quatre mouvements, la passion dévorante et meurtrière qui assujettit la femme du XlXe siècle. « J’avais en vue la pauvre femme, torturée, frappée, assommée… » écrit-il à Kamila Stösslová, sa confidente qui deviendrait plus tard sa maîtresse.

La Suite Lyrique, d’Alban Berg évoque ses propres amours clandestines à travers une cellule musicale de quatre notes se nichant au cœur des six mouvements de la suite. Cette suite de notes codifie les initiales de Berg et Hanna Fuchs-Robettin, femme mariée, avec laquelle il a entretenu une relation discrète pendant dix ans. Les six états amoureux décrivent une pléthore d’émotions, jovial, amoureux, mystérieux, passionné et délirant, et s’apparentent à un « opéra sans paroles ».

Dans l’unique mouvement lent enraciné dans le système tonal, (contrairement à l’ensemble de son œuvre), Anton Webern s’inspire d’un fait vécu : le Satz Lansgsamerva de la nostalgie à l’agitation dramatique jusqu’à un dénouement pacifique tranquille.

Depuis son premier prix au Concours international de Banff en 2010, le Cecilia String Quartet ne cesse de récolter les éloges. « L’équilibre entre expressivité et interaction entre interprètes frisait la perfection » (Berliner Zeitung). Le quatuor multiplie les tournées en Europe, au Canada et aux États-Unis. Il est récipiendaire de nombreux prix internationaux et les enregistrements de ses concerts sont diffusés sur les ondes de douzaines de postes de radio partout dans le monde. L’enregistrement de l’album AMOROSO rend justice à leur sensibilité et à leur immense expressivité tout en nous faisant ressentir l’amour dans tous ses états.