Le dimanche 17 mars avait lieu le 15e gala des Jutra, cette grande fête du cinéma québécois diffusée en direct de la salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau, à télévision, sur le web et sur tous les signaux de TV5 Monde.
En cette soirée plutôt frisquette, les artistes n’ont pas manqué de fouler le tapis rouge et venir répondre aux questions des gens des médias sur place.
Sur le tapis rouge, j’en ai profité pour aller rencontrer mon acteur favori de tous les temps, monsieur Gabriel Arcand. M. Arcand, que l’on voit très peu souvent au cinéma, et jamais à la télévision, était en nomination comme meilleur acteur dans le film : Karakara de Claude Gagnon, sorti en septembre dernier au festival des films du monde, mais dont on a peu entendu parler. « Le film a joué environ un mois dans nos salles et est sorti en janvier dernier au Japon et cela a très bien fonctionné. » Ce film est présentement disponible au club vidéo.
Il m’a parlé ensuite du prochain film dans lequel il tiendra la vedette : « Le démantèlement, le prochain film de Sébastien Pilote (qui a fait le film le vendeur). On a tourné cela en septembre dernier. Cela va sortir sur nos écrans à l’automne prochain. Ce film se passe à la campagne et cela met en vedette, à part moi et des moutons, la charmante Lucie Laurier, Sophie Desmarais, Gilles Renault, Johanne Marie Tremblay, un très joli scénario, avec la signature de Sébastien Pilote le réalisateur, mais avec un sujet bien différent du vendeur. »
Je lui ai demandé ce qui l’incitait à dire oui à un projet plutôt qu’un autre : « Trois choses guident mes choix. D’abord le scénario, ensuite, le réalisateur, et puis mes partenaires de jeu. Mais en premier lieu, c’est ce qui est écrit dans le scénario qui prime. » Et c’est la même chose en théâtre? « Oui, sauf qu’au théâtre c’est moins industriel, c’est artisanal le théâtre. Donc, c’est une famille le théâtre. Tu fais du théâtre avec ta famille. Au cinéma, ce n’est pas autant une famille… il y a trop d’argent en jeu. Tandis qu’au théâtre, il n’y a pas d’argent. Ça ne coûte rien et ça ne rapporte rien. Tu fais donc du théâtre pour d’autres raisons, artistiques, professionnelles, pour peaufiner ton métier.»
Par la suite, j’ai accroché Podz dont le film L’ Affaire Dumont était en nomination dans 8 catégories et je lui ai demandé quel prix il aimerait bien que son film remporte : « J’aimerais bien que Marilyn Castonguay et Marc-André Grondin puissent être reconnus pour leur travail acharné sur ce film. Je trouve que ce sont de grandes performances pour les deux. Aussi, c’est la même chose pour l’équipe de coiffure et maquillage qui ont travaillé fort pour et je trouve qu’ils ont fait de l’excellent travail. »(Malheureusement, cela n’est pas arrivé, le film n’a remporté aucun prix.)
Podz me mentionne également qu’il travaille sur son prochain film Miraculum mettant en vedette Xavier Dolan, Anne Dorval, Marilyn Castonguay et Claude Legautl « Le tournage débute dans une semaine et je dois dire que je suis assez nerveux. C’est un film choral dans lequel quatre histoires sont entremêlées suite à un accident d’avion. Un autre film différent, qui démontre un autre style que j’ai dans la tête. »
Concernant la série télé 19-2, à savoir si cela revient l’an prochain? « C’est en développement en ce moment. C’est dans les airs. Cela peut revenir, mais aussi il se peut que cela ne revienne pas. Il y a plein de facteurs qui entrent en jeu. » Et à quelle fin peut-on s’attendre de la série cette saison? « Je ne peux pas vraiment en parler, mais disons que ce sera une fin satisfaisante… peu importe si on revient ou non avec une autre saison. ».
Philippe Falardeau s’est vu remporter le prix du meilleur film s’étant illustré à l’extérieur du Québec et je l’avais rencontré sur le tapis rouge avant le gala et je lui avais demandé comment il se sentait cette année, versus l’an passé alors que Monsieur Lazhar était en nomination dans une multitude de catégories. Et je lui ai aussi demandé s’il avait vu les films cette année et s’il avait un préféré. « C’est sûr que cette année, il n’y a pas vraiment de stress. Je suis surtout venu cette année pour venir supporter les gens, les appuyer dans leur nervosité et leur joie. C’est un autre feeling complètement… J’ai vu tous les films en nomination, mais je ne peux pas vous parler de mes préférences, puisque c’est moi qui présente le prix du meilleur film à la toute fin du gala, alors je serais en conflit d’intérêts. »
Concernant nos films québécois, trouvez-vous que l’on s’exporte de plus en plus un peu partout dans le monde, autant en allant dans des festivals et en vendant nos films partout, mais aussi, en faisant des films qui ne parlent pas seulement de nous les Québécois? « Je réfléchissais à cela justement et je pense qu’on oublie qu’il y a 40 ans, on s’exportait déjà. Je pense à Gilles Carles, Jean-Pierre Lefebvre qui est allé 7 fois au Festival de Cannes et Denys Arcand aussi bien sûr. On est un peu les héritiers de cela. Mais c’est vrai, que ce qui change beaucoup maintenant, ce sont les sorties commerciales dans plusieurs pays. Et oui, le contenu de nos films change. On parle de nous, mais on parle de plus en plus des autres autant ici qu’ailleurs.»
Ensuite, j’ai rencontré la très pétillante Mylène St-Sauveur (qu’on a découvert dans le film Sur le rythme), qui porte une robe magnifique. « C’est une création de Martin Lim,désigner québécois qui a fait fureur durant la semaine de la mode. La designer Danielle Martin est vraiment incroyable… Cette année, j’ai joué dans le film Columbarium un film avec David Boutin et Maxime Dumontier, un film indépendant, où le réalisateur Steve kerr a utilisé une bonne partie de son argent personnel pour le financer. Ce film est bien sorti dans les festivals, comme Fantasia, mais ce soir, on n’est pas en nomination, avec tous les bons films qui sont sortis cette année. Je viens donc encourager mes amis ce soir. Et aussi, j’ai été jury dans les films de court-métrage. J’ai eu la chance de tous les voir et maintenant, j’ai bien hâte de voir qui va gagner. »
Je lui ai demandé de me parler de ses projets en cours;
« Je suis de la distribution de Destinée, qui en est à sa septième saison. On débute le tournage dès demain matin (le 18) 6h45. Sinon, je suis aussi à la télé jeunesse sur Vrak TV. Également, je suis ambassadrice pour Oxfam-Québec et aussi pour la marche deux-tiers qui aura lieu le 10 mai prochain, avec Laurence Leboeuf et Alexia Gourd (également du film Sur le Rythme).J’adore ça m’impliquer comme cela dans des fondations. »
J’ai rencontré aussi sur le tapis rouge Michel Côté, et ensuite dans la salle de presse, après s’être vu attribué son prix hommage.« Je ne boude pas mon plaisir, je suis très excité. J’ai hâte de voir ce qu’ils m’ont préparé, les surprises. Je peux dire aujourd’hui que j’ai eu une carrière. »
J’ai fait remarquer à Michel Côté que dans les cinq dernières années, 4 des cinq billets d’or attribués au gala des Jutra l’ont été pour des films mettant à vedette Michel Côté… coïncidence?
« Je peux juste dire que j’ai été chanceux d’avoir accepté de jouer dans des films qui ont bien marché. Mais ce n’est pas un gage de succès pour le prochain. C’est un métier risqué et on ne sait jamais quand on va se planter. »
Je lui ai demandé s’il avait un prochain film en vue et il m’a répondu que non. Et je lui ai demandé ce qu’il recherchait pour dire oui à un projet. « Ce que je veux, c’est être surpris. Je veux faire un rôle que je n’ai jamais joué. C’est sûr que le scénario doit être béton aussi. Car un bon rôle dans un mauvais scénario, cela n’amène rien. Il faut un bon rôle dans un bon film. Je ne veux pas recommencer ma carrière non plus. En attendant, je suis encore occupé avec Broue! »
Pour en savoir plus sur la soirée des Jutra, mon article sur ma couverture de la soirée se trouvera sur ce site dès lundi 18 mars en soirée.
pour la galerie de photos sur du tapis rouge :
La Soirée des Jutra est une coproduction
de Radio-Canada et Québec Cinéma.
La Soiréedes Jutra : http://jutra.radio-canada.ca/
Site officiel des Jutra : http://lesjutra.ca/
Crédit photos : Richard Champagne
