Le deuxième train la nuit

 

Gérald Tougas
Gérald Tougas

Marcel est en visite dans son coin de pays, Sainte-Luce au Manitoba. Il renoue avec son oncle Philippe, lui aussi exilé, de retour au village pour y finir ses jours.

Le neveu apprend à connaitre son vieil oncle, mais surtout, il sera le témoin privilégié des évènements qui ont provoqué l’assassinat de Stanley Reimer. Mais Philippe ponctue de digressions son récit comme s’il redoutait le moment de révéler la vérité…

« Il faudrait intercaler quantité de digressions de l’oncle Philippe, et digressions aussi dans le sens étymologique, car nous avons beaucoup marché, bifurquant dans toutes les directions du périmètre prévu pour accomplir notre pèlerinage aux sources – et il a beaucoup parlé de toutes sortes de sujets, disant parler pour parler, regrettant, il me semble, d’avoir trop promis et présumé de ses forces en se posant comme l’historien de la petite histoire, et ayant laissé entendre qu’il en savait plus long que n’importe qui sur la mort de Stanley Reimer… »

 Il faut aimer les histoires compliquées et l’écriture raffinée pour apprécier ce roman de Gérald Tougas. 

Page après page, j’ai continué pourtant la lecture, envoutée par le dénouement de ce drame familial. C’est un livre intense qui m’a demandé beaucoup de concentration. 

 

 

 

Gérald Tougas est un écrivain discret, peu prolifique qui toujours « attend l’heure » de l’écriture. Prix littéraire du Gouverneur général et Prix Alfred-DesRochers en 1990 pour son roman La mauvaise foi, il publie, en 1996, La clef de sol et autres récits.  Depuis, nous ne pouvions qu’attendre que lui revienne l’heure de l’écriture.

Pages : 264

Prix : 22,95$  livre numérique : 9,99$

Édition druide : http://www.editionsdruide.com/