Neal Morse : Momentum à Montréal

Randy George, Neal Morse, Mike Portnoy, Bill Hubauer, Eric Gillette
Randy George, Neal Morse, Mike Portnoy, Bill Hubauer, Eric Gillette

Après un passage par Québec, Neal Morse et ses musiciens se sont arrêtés hier au Gèsu de Montréal sur la route de la tournée mondiale de promotion du dernier disque solo de l’icône du rock progressif, sorti au mois de septembre dernier et intitulé Momentum.

« Momentum (Québec) : l’avantage d’un ascendant, généralement psychologique, acquis du fait d’un succès récent ou d’une situation favorable. »

 

 

 

 

 

Neal Morse
Neal Morse

Momentum, Neal Morse l’a, homme-orchestre se livrant, christique et pénétré par sa musique, grand monsieur propageant sa lumière sur son public et ses compagnons d’instruments.

Momentum, Mike Portnoy l’a, lui qui martyrise sa batterie avec un savoir-faire et une virtuosité déconcertants, showman monté sur ressorts interpellant, se levant, s’asseyant, lançant ses baguettes en l’air et les rattrapant (la plupart du temps).

Momentum, Eric Gillette l’a, à se tordre aux sons de sa six cordes dont il tire des solos stridents et sinueux.

Momentum. Randy George l’a, tenant sa ligne de basse costaude et carrée, transcendée de-ci de-là par du tapping de toute beauté.

 

Momentum, Bill Hubauer l’a, alors qu’il tape sur ses claviers, faisant fuser des faisceaux d’airs phosphorescents.

Mike Portnoy
Mike Portnoy

Momentum, le supergroupe l’a, l’assistance sautant de ses place assises, emportée par des titres récents tels que Thoughts Part 5 et World Without End, d’autres plus anciens, Sleeping Jesus et We All Need Some Light Now en tête, ainsi qu’un détour attendu et applaudi par la période Spock’s Beard ; les stars du rock progressif déroulant leur set en démontrant un professionnalisme rôdé doublé d’une totale complicité.

Momentum, Neal Morse le perd pourtant, alors que les oreilles sont saturées de sonorités sirupeuses et de bonne parole chrétienne courant sur des hymnes interminables, provoquant après une heure trois quart de spectacle une sensation d’écœurement.
Néanmoins, grâce à un entracte et un rappel qui sait s’arrêter, la messe est dite sans trop nous en demander.

 

Gèsu

Crédits photographiques : Augustin Charpentier