L’école Danse Attitudes a déroulé le tapis rouge cette année pour souligner ses 35 ans d’existence. C’est qu’elle voit grand, et elle a bien raison de le faire. Au cours des deux dernières années, l’école est passée d’une clientèle d’environ 200 élèves à plus de 400 en 2012-2013. Un bond incroyable, qui témoigne du succès remarquable que connaît Danse Attitudes depuis ses débuts et qui lui permet de planifier aujourd’hui une relocalisation de ses locaux afin de répondre aux besoins et à la demande toujours en croissance. Un projet qui verra assurément le jour grâce, entre autres, au partenariat qui lie l’école à la Ville de Québec, une précieuse et fière collaboratrice.
Ainsi, encore une fois cette année, à la salle Sylvain-Lelièvre du Cégep Limoilou, les parents, les amis et les amateurs de danse se sont rencontrés pour voir sur scène les résultats de toute une année de préparation, lors d’une série de quatre spectacles qui ont eu lieu les 17 et 18 mai. Tutus, tenues colorées et chignons serrés, pointes et chaussons de danse, maquillage de scène et brillants au rendez-vous pour en mettre plein les yeux à travers une trame sonore allant de la musique classique aux succès de l’heure ! Le clou du spectacle, sans aucun doute la passion dans le visage de chaque jeune danseuse, une passion qui s’est exprimée tantôt à travers un sourire, tantôt à travers un mouvement de danse soigneusement calculé et réussi, mais surtout avec beaucoup d’attitude.
En exclusivité pour Info-Culture, Chantal Joron, directrice de l’école Danse Attitudes, a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions.
Madame Joron, pour ce Gala 35e anniversaire de Danse Attitudes, avez-vous modifié la formule du spectacle annuel habituel pour réserver des surprises au public ?
Oui, effectivement. On a misé sur un aspect beaucoup plus technologique, avec l’ajout d’écrans LED en arrière-scène. Ça représente vraiment un ajout important. Puis on a préparé un numéro spécial 35e anniversaire qui rassemble les élèves de tous les groupes en tout début. On a vraiment mis beaucoup plus de temps, d’énergie et d’argent dans ce spectacle. On a fait un programme souvenir couleur. Puis la qualité du spectacle, on continue à l’améliorer pour qu’il soit plus beau d’année en année. Ça s’inscrit dans la bonne suite des choses.
Donc vous avez mis le paquet ?
Oui. On voulait fêter ça en grand. Trente-cinq ans c’est quelque chose, on est vraiment fiers de ça. On a une finale aussi qui réserve des surprises, je dois dire qu’elle est assez impressionnante. Selon les spectateurs présents au spectacle de vendredi, c’était la plus belle finale qu’ils avaient vue.
Avez-vous des projets spéciaux en cours, à l’exception de la relocalisation de l’école ?
Oui, justement pour aller dans la lignée du 35e anniversaire. Danse Attitudes compte six troupes élites qui regroupent des élèves avec des talents prometteurs. On a des troupes dans tous les styles de danse, que ce soit en jazz, en contemporain ou en hip hop. Chaque année, ces troupes participent à des compétitions provinciales, au nombre de deux à trois. L’an prochain, on a décidé d’aller compétitionner lors d’une convention à New York. Donc à partir de septembre, on se lance vraiment là-dedans, dans ce projet-là, de façon à partir une délégation qui ira là-bas avec des parents accompagnateurs puis tous les élèves des troupes.
Parlez-nous de vos compétitions à l’extérieur de l’école ?
Nos élèves vont participer dimanche à une grosse compétition qui a lieu à Lévis toute la fin de semaine. Donc on était en spectacle vendredi et samedi, et dimanche nos élèves compétionnent. Ensuite, on va à Trois-Rivières la deuxième fin de semaine de juin et on a une autre compétition au Saguenay la troisième fin de semaine de juin. On se promène beaucoup. Les mois de mai et de juin, ce sont de gros mois pour nous et les troupes.
Votre école est ouverte à tous, peu importe l’âge. Avez-vous des élèves qui ont décidé de faire carrière professionnelle dans le milieu à partir de leur expérience vécue à Danse Attitudes, parce que vous avez su cultiver leur passion ?
On a quelques élèves qui, à la suite de leur passage à l’école de danse, ont décidé de s’inscrire au DEC en danse au Cégep de Drummondville ou à l’École de danse de Québec. Une de nos élèves, Cassandra Julien Bastien, est devenue danseuse professionnelle. Quelques autres élèves sont vraiment intéressées à poursuivre des études supérieures en danse pour devenir interprète en danse professionnelle. De savoir qu’on a des élèves qui poursuivent leur cheminement dans le milieu de la danse, ça nous confirme qu’elles ont eu d’abord des bonnes bases grâce à nous.
Où voyez-vous votre école d’ici 15 ans ? Quelle est votre vision à long terme, d’ici votre 50e anniversaire ?
Notre vision à long terme, c’est vraiment d’avoir notre école, une école moderne avec des locaux et un emplacement à la hauteur de ce que nous sommes devenus. Nous souhaitons continuer de garder un volet loisir pour les gens qui ne veulent danser que pour le plaisir, mais aussi pousser encore plus notre volet compétitif pour faire vivre à nos élèves des expériences incroyables. Des compétitions, on souhaite en faire encore beaucoup plus à l’extérieur du Québec et du Canada, notamment aux États-Unis. Nos filles deviennent de plus en plus bonnes, on sait qu’elles sont capables d’aller encore plus loin.
En un mot, Danse Attitudes ça représente quoi selon vous ?
Je dirais « polyvalence ». Parce qu’à Québec, il y a beaucoup d’écoles de danse, mais ce sont souvent des écoles de danse qui se spécialisent dans un style en particulier. Nous, on fait tous les styles : on passe du ballet au contemporain, au hip hop, au jazz, à la danse enfantine pour les petits. On fait de tout, et nos élèves c’est ce qu’elles se font dire, qu’elles sont polyvalentes. Quand elles vont faire des stages à l’extérieur, les professeurs remarquent rapidement qu’elles sont capables de faire un peu de tout. Et c’est important ça pour nous, parce que pour faire carrière en danse maintenant, il faut être multidisciplinaire. Quand on écoute des émissions comme « So You Think You Can Dance », on se rend compte que les danseurs qui y participent doivent être en mesure de toucher à tout.
Qu’est-ce que vos élèves aiment le plus de votre école ?
On est une grosse famille à Danse Attitudes. On est très unis. Et je pense que la raison pour laquelle les élèves restent avec nous d’année en année, c’est parce qu’on a réussi à créer un climat vraiment familial, un sentiment d’appartenance. Oui, les filles se voient dans les cours de danse mais ça va plus loin que ça. Elles sont des amies dans la vie.
Est-ce que le gala de votre 35e a obtenu le résultat que vous espériez ?
Oui, on est vraiment contents. Nous, notre paie, c’est surtout d’avoir des commentaires et la reconnaissance des parents et du public. Si je me fie à ce que l’on s’est fait dire, notamment sur Facebook, juste en prenant connaissance des bons commentaires des parents depuis hier qui fusent de toutes parts, on n’a pas manqué notre coup. Les gens sont vraiment contents et surpris de la qualité encore cette année. Ils se demandent toujours comment on va faire pour aller encore plus loin l’année suivante. Et il semble que cette année on a réussi encore.
Qu’est-ce que ça représente la danse pour vous ?
Moi, je suis une passionnée de danse. J’en ai fait à partir de l’âge de 3 ans, puis je suis devenue professeure à l’âge de 17 ans. Aujourd’hui, ça fait 15 ans que j’enseigne, ça va faire 5 ans que je suis directrice de l’école de danse. Je suis orthophoniste dans la vie, mais cette passion pour la danse va toujours rester en moi. Je veux continuer à la faire vivre. Maintenant que ce n’est plus moi qui suis sur la scène, mon plaisir c’est de voir évoluer nos élèves et de les encourager. Pour moi, c’est la plus belle chose. Donc ça va me suivre encore longtemps.
Un dernier mot. Que souhaitez-vous à Danse Attitudes ?
Un autre 35 ans !
Chapeau à Danse Attitudes pour ce 35e anniversaire, et bonne chance pour l’avenir !
Pour plus d’information sur l’école : www.danseattitudes.com/3.0
Crédit photos : Dominic L. Marcotte, photographe
