Ouverture du Festival International de Jazz de Montréal 2013

Maka Kotto, Laurent Blanchard, Alain Simard

Monsieur Simard a voulu mettre l’accent sur l’internationalité de ce festival, ainsi que sur la réciprocité et le rayonnement international dont jouis ce festival et la ville de Montréal.  Monsieur Simard souligne d’ailleurs la parution d’un article important dans Times, magazine lu par 3 millions de personnes. « La gratuité nous distingue beaucoup, ajoute-t-il, et les retombées sont donc culturelles, sociales et bien sûr économiques ». Coté culturel, Mr Simard précise que [notre] « but lors de la création du festival était de faire découvrir des musiques jazz et voisines au grand public, de faire découvrir de la musique qu’il n’y a pas sur les radios commerciales, et de faire connaitre des classiques par l’intermédiaire d’un festival ». Puis de rajouter, « il y a seulement à Montréal que l’on peut faire ça, et j’en suis fier ». « De nombreux nom de légendes de la musique ont contribués à écrire des pages mémorables, renchérit Mr. le maire, fraichement élu. [Le festival]  offre un rayonnement incontestable sur notre ville ». Le nouveau maire n’est pas sans rappeler les difficultés qu’a connues la ville récemment, et son « souhait le plus cher avant l’élection, c’est que ça se passe sur une bonne note ». Monsieur Blanchard souligne même que le festival n’a jamais arrêté de s’améliorer, et « c’est une fierté chez les Montréalais ». Le FIJM atteint les 2 millions de visites par an, ce qui a considérablement augmenté sachant qu’en son temps où il faisait partie de l’équipe du festival, « on était à peine à 1 million ». « On assiste pendant ces jours à un assaut pacifique dans notre ville, dont j’aimerais aussi qu’il se répercute sur le plan politique », dit-il d’un air amusé. Monsieur le maire, qui faisait partie de l’équipe du festival pendant 3 ans dans les années 90, s’étonne d’ailleurs de la présence de jeune personnes s’impliquant dans ce travail : « c’est le fun, le festival est encore jeune ! ».

 

Avec plus de 30 000 touristes qui de déplacent, le festival rapporte 64 millions de dollars d’argent neuf dans l’économie au niveau du PIB.  Le FIJM est devenu important d’un point de vue économique : le festival apporte 30% des touristes et 20 millions aussi d’argent neuf aux gouvernements provincial et fédéral,  et ce uniquement sur l’argent dépensé par les touristes qui sont venus spécifiquement à Montréal dans le cadre du festival. Il y a donc des retombées économiques évidentes. Pour arriver à financer cette gratuité, il faut donc que gouvernement leur donne une ristourne sur les recettes fiscales générées qui permettent de payer la sécurité, les toilettes chimiques et autres nécessités. Peu de bénévoles sur le festival, seulement une dizaine, tout le monde est payé. Alain Simard rajoute que cela a pris beaucoup de temps avant que le gouvernement du Québec voit l’intérêt économique et culturel du festival.  Désormais, le festival dépense 10 million pour avoir des spectacles gratuits, et c’est une somme donnée par un appui du gouvernement. De nombreux sponsors supportent aussi financièrement le FIJM, sans qui il ne serait rien. A noter, la banque TD, l’un des plus gros sponsors du festival avec Rio Tinto, viens de signer une entente permanente de financement et ce jusqu’en 2019, le plus gros contrat jamais signé du festival.

 

Pendant 10 jours, Montréal vibrera donc aux sons et aux rythmes de ces artistes qui en plus de 30 ans, ont contribués par leur talent et leur générosité au rayonnement du Québec. La notoriété dont joui le festival concourt à faire de Montréal une métropole culturelle internationale. Let’s go !

Rencontres

Laurent Blanchard
Laurent Blanchard, maire de Montréal

Monsieur le maire s’est presque confié à nous : celui-ci nous avoue être passionné de blues. N’ayant eu le programme du festival qu’il y a 3 jours, il ne peut pas nous dire quel(s ) artiste(s) il affectionnera particulièrement. « Je suis fan de jazz aérien, dit-il. Je reste très éthéré dans mes choix. Il me faut surtout des artistes qui font du trip ». « J’ai l’âge de mes classiques ! »  ajoute-t-il, laissant sous-entendre qu’il ne se laissait pas découvrir certaines nouveautés. « Jaime bien la Gibson 3.35. Pour moi, la guitare définit le guitariste. Aujourd’hui, on voit 7,8 ou 9 guitare sur scène pour un même guitariste, j’aime bien le rapport que peut avoir l’artiste avec son instrument ». Et sur la nouvelle scène, quelque chose de frais, de nouveau qui possiblement vous intéresserait ? « J’ai des préoccupations politiques, je n’ai pas le temps de me préoccuper de tout » finit-il.

 

Professeur Norman Cornett
Professeur Norman Cornett

À cette ouverture, était aussi présent le professeur de jazz Norman Cornett, qui a eu l’initiative de créer les rencontre dialogiques, soit des rencontres entre les artistes et le public. « il y a, parmi les artistes présents lors du festival,  un musicien qui recherche le rapport entre les mathématiques, la physique, et le jazz. En quoi la démarche est intéressante ? Cela permet d’ouvrir des horizons à un son meilleurs. On ouvre de nouvelles piste ». Est-ce que cela peut dénaturer l’approche qu’on les gens du jazz, qui est musique basée sur l’improvisation, sur l’instinct, même si il y a une maitrise de la gamme ? « La question philosophique  est une question de premier principe. Socrate disait : « la vie irréfléchie ne vaut pas d’être vécue, donc il faut y réfléchir ». Ce garçon (Vijay Iyer, NDLR), je pèse bien mes mots, est un génie ! ». Après le FIJM, le Pr Cornett nous avoue vouloir prendre du repos : « je prépare une publication pour un magazine en Allemagne ».

 

 

www.montrealjazzfest.com

haveyouexperienced.wordpress.com

Crédit photos : Jonathan Le Borgne