C’est au Théâtre Impérial qu’a été donné hier le coup d’envoi de la 17ème édition du Festival International de Films Fantasia.
Shield of Straw, thriller nippon réalisé par Takashi Miike d’après le roman de Kazuhiro Kiuchi, a ouvert les hostilités.
En fin d’après-midi, à deux pas du Festival Juste pour Rire, une foule hétéroclite, composée de trois générations de Fantasiens, selon le co-directeur général de Fantasia Marc Lamothe, fait la file sur le trottoir en attendant l’heure dite.
Une fois ouvertes, les portes du Théâtre Impérial laissent se déverser le flot de Fantasiens qui rapidement remplissent les rangs de la salle centenaire, pleine à craquer.
Le co-fondateur de Fantasia André Dubois apparaît alors, suivi des co-directeurs Marc Lamothe et Mitch Davis ; les trois seigneurs de Fantasia présentent à la suite la 17ème édition du Festival sous les coups de tonnerre des applaudissements, expression de la profonde affection qui lie depuis maintenant dix-sept ans les Fantasiens à Fantasia.
Isabelle Gauvreau, directrice de la programmation des courts-métrages Fantasia, monte à son tour sur scène toucher quelques mots au sujet du Fantastique weekend du court-métrage québécois 2013, avant d’introduire le court-métrage Le Chevreuil qui sera projeté avant Shield of Straw.
Place à Daniel, l’homme fort de Fantasia, qui opère un soulevé-porté avec les micros, poussé par les « Bravo ! » amicaux.
Puis les lumières s’éteignent, les chats miaulent, l’écran s’allume.
L’heure est au cinéma.
Le Chevreuil est un court-métrage de quatorze minutes réalisé par Rémi St-Michel, qui met en scène un Tanguy amorphe et maladroit, lequel va par sa nonchalance laisser se déclencher une suite d’événements invraisemblables impliquant entre autres choses ledit chevreuil, alors qu’il conduit le corbillard dans lequel repose le cercueil de son père défunt.
Le Chevreuil est un trésor d’humour noir et potache, à situer entre Gaston Lagaffe et Les Bougons.
Derrière Shield of Straw, on suit quatre officiers de police qui ont pour mission d’escorter Kiyomaru à Tokyo, lequel doit y être condamné pour avoir violé et assassiné une fillette. Or, le grand-père de celle-ci, puissant magnat de la presse, ayant mis sa tête à prix, toute la population du Japon devient une menace potentielle, y compris les hommes qui sont chargés de protéger Koyumaru. Dès lors, chacun doute de tout le monde.
Du rythme, des explosions, de la tension et des rebondissements ; Takashi Miike nous met avec Shield of Straw au cœur de l’action, tout développant un volet plus intimiste alors qu’il se penche sur les questionnements moraux des protagonistes, aux prises avec une ordure jouée par Tatsuya Fujisawara, à contre-emploi de son personnage dans Battle Royale.
Suite à la projection, le rendez-vous est donné à la Société des Arts Technologiques, pour la Party d’ouverture du Festival.
Des affiches des précédentes éditions du Festival sont entreposées un peu partout dans la salle, et les seigneurs de Fantasia sont là, à discuter avec les Fantasiens.
Les DJs Thisisnotmusic, Mighty Kat, Le Matos et B’Ugo se succèdent aux platines, leurs sons synchronisés avec les visuels des VJs Liberty, Pink Ribber Lady, Jocool et Visuelbang !.
La party se terminera tôt le lendemain, à trois heures du matin.
Crédits photographiques : Augustin Charpentier
