Paris en scène 1889-1914

Paris en scène 1889-1914
Paris en scène 1889-1914

Le Musée de la civilisation a inauguré, le 18 juin dernier, l’exposition Paris en scène, 1889-1914. Le Musée veut ainsi souligner les liens privilégiés qui unissent Québec et la France.

L’exposition invite à découvrir, dans une ambiance enveloppante et un décor évocateur, comme Paris est devenue la capitale culturelle de l’Europe. C’est une période qui s’impose également comme le creuset d’une nouvelle culture, une culture de masse alliant loisir, divertissement populaire et consommation.

Les Halles, les grands boulevards… le cirque, le cinéma, le théâtre, les salons d’artistes, les jardins, les expositions universelles… le Chat Noir, le Moulin Rouge… les frères Lumière, Sarah Bernhardt, Toulouse-Lautrec, Rodin… autant d’êtres, de lieux et de choses qui évoquent toute l’effervescence du Paris de la Belle Époque, ville d’art, de plaisir et de divertissement! C’est cet univers foisonnant qu’explore la grande exposition Paris en scène. 1889-1914 présentée du 19 juin 2013 au 23 février 2014, au Musée de la civilisation à Québec. Une invitation à découvrir comment Paris est devenue la capitale culturelle de l’Europe à la Belle Époque à travers ses principales incarnations, ses hauts lieux, ses instants marquants et ses acteurs. Un merveilleux voyage dans le temps et l’espace dans une ambiance enveloppante et un décor évocateur, sous la direction artistique de Jeannot Painchaud du Cirque Éloize.

« L’exposition Paris en scène. 1889-1914 est l’une des manifestations majeures pour souligner le 25e anniversaire du Musée de la civilisation, a mentionné le directeur général des Musées de la civilisation, M. Michel Côté. Le Musée entretient des liens avec de nombreux pays à travers le monde, mais il a depuis toujours privilégié une collaboration étroite avec la France, en particulier avec ses grands musées, a-t-il ajouté. Cette exposition exceptionnelle s’inscrit également dans la continuité d’une série d’expositions portant sur les éléments culturels fondateurs de la société québécoise, amorcée en 2011 avec l’exposition Rome. De ses origines à la capitale d’Italie. La Belle Époque s’impose comme le creuset d’une nouvelle culture, une culture de masse alliant loisir, divertissement populaire et consommation dont notre société a, encore aujourd’hui, conservé l’héritage »,  a conclu M. Côté.

IMMERSION DANS PARIS

Paris en scène est une exposition immersive qui plonge littéralement le visiteur dans le mouvement, l’effervescence et le dynamisme de la Ville de Paris à la Belle Époque. La scénographie traduit en espace, en son et en lumières ce Paris rêvé. Presque tous les sens sont mis à contribution. À l’aide d’un audioguide, le visiteur adopte l’attitude du flâneur sur les grands boulevards… où il y a tant de choses à voir! Il entre dans la peau d’un Parisien de la Belle Époque, émerveillé par tant de nouveautés, d’inventivité et diverti par toutes les nouvelles manifestations de la culture populaire et de la société des loisirs. En déambulant, il entend ici une chanson dans un café ou un orchestre de rue sur un trottoir, il ressent là une émotion dans le bois de Boulogne ou en regardant par la petite lorgnette d’un peephole, ou encore il se retrouve sur le trottoir roulant de l’Exposition universelle de 1900 ou au premier étage de la tour Eiffel.

« J’ai pensé le parcours de l’exposition comme un spectacle avec l’intention d’une entrée forte, où le visiteur est projeté au cœur des Halles de Paris, suivie d’une alternance de pauses et de « coups de théâtres ». Et le clou du spectacle demeure la merveilleuse vision panoramique de l’Exposition universelle de 1900 avec, comme toile de fond, Paris au loin. Entre ces deux éléments, le visiteur peut circuler dans l’exposition comme il aurait arpenté un boulevard parisien. Mais, avec la fabuleuse scène du Paris de la Belle Époque, il suffit parfois de faire un coup de projecteur sur un chef-d’œuvre pour que toute la lumière se fasse! » a expliqué le directeur artistique de l’exposition, M. Jeannot Painchaud du Cirque Éloize.

SOUS LES TOITS DE PARIS : DES COLLECTIONS PRODIGIEUSES

Paris en scène1889-1914 est l’occasion de faire connaître d’exceptionnelles collections artistiques, techniques et historiques de grands musées parisiens. Au total, près de 250 artefacts et œuvres d’art illustrent cette période foisonnante. On y retrouve des œuvres de Jean Béraud, Abel Truchet, Léon Lhermitte, des affiches – dont certaines extrêmement rares – de Toulouse-Lautrec et de Mucha, des sculptures d’Auguste Rodin et de Camille Claudel, des objets ayant appartenu à la grande Sarah Bernhardt, des costumes de théâtre, des photographies, des extraits de films d’époque, des automates, des objets témoins de l’évolution technologique (dont une voiturette, de la première série produite par Renault et frères, une maquette de tramway, des bicyclettes, un cinématographe, un télégraphe…).

Parmi les morceaux de choix, mentionnons : Les Halles de Léon Lhermitte, une œuvre monumentale (4 m sur 6,30 m)! Elle n’est jamais sortie de sa réserve depuis 1930. Elle a été restaurée pour l’occasion grâce au mécénat de Rungis Marché International. Le public du Québec aura l’occasion de l’admirer en primeur avant qu’elle ne retourne au Petit Palais à Paris.

Le Musée de la civilisation a aussi puisé dans ses collections nationales pour illustrer les innovations scientifiques de l’époque et la présence d’artistes québécois à Paris (Alfred Laliberté, Charles Huot, Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté…). Il a également fait appel à ses partenaires du réseau muséal québécois et canadien pour compléter ce volet.

DANS LES RUES DE PARIS

L’exposition Paris en scène se structure autour d’une grande artère évoquant les grands boulevards, miroirs des changements de la société. Ils s’imposent comme le symbole d’une nouvelle culture, une culture de masse alliant loisir, divertissement populaire et consommation. Sur ces boulevards, on retrouve une foule de renseignements relatifs à cette période faste de la Ville de Paris. De part et d’autre, des lieux plus ou moins clos correspondent aux différents thèmes abordés dans l’exposition. Chaque thème correspond à un lieu qui a sa propre ambiance et fait vivre au visiteur une expérience particulière.

Dès l’entrée, la gigantesque fresque Les Halles plonge le visiteur dans ce lieu d’intenses activités marchandes, un lieu grouillant de vie, que Zola nommait le « ventre de Paris ». Puis, au hasard de la promenade dans Paris, les thèmes et les lieux se présentent aux visiteurs. La fête foraine, qui vit son apogée à la Belle Époque, offre distractions et sensations fortes aux spectateurs de toutes les classes sociales, dans une ambiance sonore typique. Le cinéma fait d’abord sensation dans les cafés-concerts, music-halls, grands magasins, cirques… avant de s’installer dans des salles fixes. Tous ces lieux forment une véritable industrie et incarnent la sociabilité moderne, contribuant à l’image mythique du « gai Paris »! Les parcs et jardins avec leurs allées et sentiers, leurs lacs, rivières et cascades, sont conçus comme des lieux de promenade et de détente. Le théâtre – le divertissement le plus populaire au XIXe siècle – fait rire et pleurer les foules parisiennes. Tous les styles coexistent : grand théâtre de répertoire avec la grande Sarah Bernhardt, théâtre de variété, théâtre d’avant-garde… Les Salons d’artistes sont voués à la promotion de l’art académique. Pour se faire connaître, un artiste doit exposer et être récompensé. De son côté, Auguste Rodin, père et icône de la sculpture moderne, propose une sélection de ses œuvres au Pavillon de l’Alma, refuge de silence et de beauté spécialement construit pour l’occasion. Enfin, cinq expositions universelles se tiennent à Paris au XIXe siècle. Grandes célébrations de la modernité, elles marquent une étape essentielle dans l’évolution du loisir de masse et culminent avec l’Exposition universelle de 1900, associée à un immense parc d’attractions.

AU-DELÀ DE L’EXPOSITION

En prolongement de l’exposition Paris en scène. 1889-1914, le Musée offre des visites commentées, un parcours captivant sur support iPod destiné à la jeune clientèle et une grande variété d’activités culturelles, dont une série de conférences captivantes : Paris découvertes.

Une publication hors-série, éditée en collaboration avec le magazine BEAUX ARTS, met à contribution de nombreux experts de renom. Elle est publiée à grande échelle dans les réseaux national et international, en français et en anglais. Le magazine aborde cette époque rêvée pour les arts et les innovations techniques. tout comme dans l’exposition, les thèmes traités sont illustrées par des objectes significations reliées au monde du spectacle, du cinéma, du théâtre,  des fêtes foraines par une exposition universelle. Les prestigieux musées de Paris et, à leur tour, témoignent des liens qui unissent le Musée de la civilisation à ses pairs de la Ville Lumière.

Ce magazine est divisé en trois thèmes: C’était la belle époque, La société du spectacle, Dans les coulisses de l’exposition. En le feuillant, nous illustre des photos de Jean Béraud 1889, une toile sur huile de Henri Gervex –Amenonville, le soir du Grand Prix de Longchamp. De magnifiques photos qui sont illustrées par plusieurs photographes de la Belle Époque. Le tout est sur du papier glacé.

Une revue à se procurer.

Paris en scène. 1889-1914, une exposition spectaculaire présentée au Musée de la civilisation à Québec du 19 juin 2013 au 23 février 2014. Consultez le site : www.mcq.org/paris

Une exposition du Musée de la civilisation produite grâce au soutien des Musées de la Ville de Paris, sous la direction artistique de Jeannot Painchaud du Cirque Éloize. Présentée avec la collaboration du Secrétariat à la Capitale-Nationale, de Tourisme Québec, de l’Office du tourisme de Québec, du Château Laurier à titre d’hôtel officiel, du quotidien Le Soleil et de Radio-Canada. Avec la contribution spéciale du fonds de mécénat dédié aux grandes expositions mis en place par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec. Les entreprises qui ont contribué à ce fonds sont : l’Auberge Saint-Antoine, l’hôtel le Château Laurier, Les Tours du Vieux-Québec, le restaurant Pain Béni et la Chambre de commerce et d’industrie de Québec. Alcoa est partenaire de l’ensemble de la programmation du Musée de la civilisation.

 www.mcq.org