Le Marché public de Pointe-à-Callière souligne son 20e anniversaire

Jacques Lacoursière
Jacques Lacoursière

Au temps des récoltes, Pointe-à-Callière se donne des airs de marché de la Nouvelle-France lors du Marché public dans l’ambiance du 18e siècle. L’événement, qui souligne cette année son 20e anniversaire, propose aux visiteurs qui circulent près du Musée un saut dans le temps : marchands, amuseurs, artisans, fermiers et autochtones, tous vêtus de costumes d’époque, se donnent rendez-vous sur la place du marché et animent joyeusement le site. L’activité gratuite se déroule le samedi 24 août de 10 h à 20 h et le dimanche 25 août de 10 h à 18 h, sur la place Royale et aux abords du Musée.

« Le Marché public est un événement phare du Musée depuis 20 ans maintenant. Dans une ambiance familiale, Pointe-à-Callière se transforme en un lieu d’animation historique divertissant et instructif. Le Marché public attire maintenant une nouvelle génération de parents qui ont eux-mêmes visité le site à ses débuts avec leurs parents ! Une preuve que la fête rejoint tous nos publics.» souligne Francine Lelièvre, directrice générale de Pointe-à-Callière.

Pour le 20e anniversaire de l’événement, le Musée salue la présence depuis la toute première édition de l’historien québécois, Jacques Lacoursière. Fidèle au rendez-vous depuis 1994, M. Lacoursière a d’abord été le conseiller historique principal du Marché. Par la suite, il a tenu le rôle de l’écrivain public qui enseignait l’art d’écrire à la plume d’oie, tout en discutant de l’histoire de Montréal. Chaque année, depuis son propre kiosque, il partage, avec toujours autant de plaisir, ses connaissances sur la Nouvelle-France avec les participants. Un incontournable du Marché

« Je suis toujours très heureux de participer au Marché public. Il s’agit selon moi d’une façon idéale d’initier les gens à l’alimentation, aux us et coutumes en Nouvelle-France. Au fil des années, j’ai vu le nombre de visiteurs augmenter, incluant des touristes et des nouveaux arrivants, pour qui c’est amusant de découvrir cette époque de Montréal » , de mentionner M. Lacoursière.

Une tradition européenne

Pointe-à-Callière recrée la place du marché sur le site même qu’elle occupait durant tout le régime français. À cette époque, le marché avait lieu deux fois par semaine et la place du marché constituait, suivant la tradition européenne, la principale place publique de la ville. C’est là que l’huissier faisait la lecture des ordonnances, et que paysans, commerçants, cabaretiers, ouvriers, voyageurs, soldats, matelots, nobles, bourgeois et fonctionnaires se côtoyaient pour vendre et acheter, tout en échangeant nouvelles et potins… C’est là encore que musiciens ambulants, amuseurs publics et artisans faisaient d’une journée au marché un vrai plaisir!

Produits et denrées de l’époque

En flânant parmi les nombreux étals du Marché public de Pointe-à-Callière, les visiteurs vont découvrir des denrées caractéristiques du 18e siècle, et s’approvisionner en produits divers : saucisses d’agneau, grillades de porc, gelée de fruits sauvages et confitures, truffes au chocolat, produits de l’érable, fromages, fines herbes, hydromel, alcool de fruits, cidre, savons artisanaux, sans oublier la fameuse bière d’épinette de Pointe-à-Callière. Le Marché propose aussi des kiosques où on retrouvera du miel, des petits fruits et des bleuets, des produits de chanvre et des vinaigres.

Animation, conte, musique et artisans

Des personnages d’époque, dont le curé, le voleur et l’huissier, ainsi que des Amérindiens et des soldats établissent leurs quartiers à Pointe-à-Callière et animent avec verve la place publique durant toute la fin de semaine. À ne pas manquer, parmi ces artisans, le cordier, le fondeur de cuillers, le potier, la dentellière et le tourneur de bois. Le grand public pourra aussi faire la connaissance cette année d’une «rempailleuse de chaises» et d’un maitre d’école ambulant, colportant les nouvelles d’un village à l’autre. Partout sur le site, des conteurs, musiciens et artisans éblouissent et divertissent par leur savoir-faire. Autre nouveauté, une productrice de lait d’ânesse est accompagnée de son âne pour expliquer l’importance de ces animaux sur le quotidien des habitants de la Nouvelle-France.

C’est la fête à l’Auberge et au Château

Pour souligner la 20e édition du Marché public, le groupe de musiciens et danseurs Danse Cadence propose des démonstrations de danses d’époque, et invite les visiteurs à les accompagner. À l’Auberge, on propose des danses populaires et au Château, ce sont des danses bourgeoises qui sont mises à l’honneur. Entrez dans la danse et voyez comme on danse!

Plusieurs activités du Marché public sont destinées aux enfants qui ont la chance de se costumer à la mode de la Nouvelle-France, faire la parade des petits soldats, faire la récolte du maïs, apprendre à faire des nœuds marins, et écrire à la plume d’oie. À la section de la boîte à chansons, des contes et de la musique sont proposés aux enfants, en plus de la troupe MariMusette, qui à l’aide d’un castelet (petit décor illustrant un château) présente des spectacles de marionnettes mettant en vedette des personnages de l’époque.

Un campement amérindien permet la rencontre d’artisans autochtones qui partagent leur savoir-faire. La troupe de danseurs mohawks Thunder Hawks est aussi en spectacle à plusieurs reprises à la scène du Château.

Une zone contemporaine où les visiteurs peuvent reprendre contact avec des traditions françaises gardées vivantes depuis plus de deux siècles est aussi aménagée. Plusieurs partenaires du Musée sont invités à partager avec les visiteurs leur savoir historique, archéologique et généalogique.

Le Mois de l’archéologie à Pointe-à-Callière

Dans le cadre du Mois de l’archéologie, des activités spéciales sont présentées à Pointe-à-Callière tout le mois d’août. Ainsi, durant la fin de semaine du Marché public, dans le cadre du chantier de fouilles archéologiques de la place D’Youville Ouest, le public pourra obtenir des explications sur l’histoire du site et sur le travail exécuté par les archéologues sous la forme d’animations offertes gratuitement, à toutes les demi-heures entre 13 h et 16 h. Ces animations se poursuivent du mardi au dimanche et ce jusqu’au 1er septembre 2013. Aussi, avec La ville sous la ville – sur les traces du Fort de Ville-Marie, les visiteurs peuvent discuter avec les archéologues qui collaborent à l’École de fouilles archéologiques de Pointe-à-Callière. Ceux-ci expliquent l’historique du site de la fondation de Montréal ainsi que leurs plus récentes découvertes. Pour les plus jeunes, l’activité Mission Archéo permet de participer, dans un espace dédié à l’intérieur du Musée, à une simulation de fouilles en compagnie d’un guide-animateur archéologue.

Pointe-à-Callière remercie les partenaires et commanditaires qui appuient financièrement le Marché public : le gouvernement du Canada par l’entremise du ministère du Patrimoine canadien, programme de développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine; le gouvernement du Québec par l’entremise du ministère de la Culture et des Communications dans le cadre de l’entente sur le développement culturel de Montréal; et la Société de développement commercial du Vieux-Montréal.  

photo: courtoisie