30 vies à Radio-Canada: Fabienne Larouche au sommet de son art

Mariloup Wolfe
Mariloup Wolfe

Fabienne Larouche strikes again. Au sommet de son art en écriture télévisuelle, l’auteure de la série dramatique quotidienne 30 vies continue pour cette 4e saison d’aborder tous les faits de société qui préoccupent notre monde contemporain.

À travers les yeux des adolescents de l’École du Vieux Havre, elle jette un regard insistant sur les défauts des familles reconstituées, les conflits des générations et des couples, sur les joies, les spleens et les accidents de parcours de la jeunesse, des parents vieux et jeunes. Le portrait semble étonnamment fidèle à l’actualité si on se fit à notre entourage. Larouche est non seulement une virtuose de la quotidienne mais elle en est une, de nos petites vies.

Durant les premières saisons de 30 vies, à la suite des 1740 épisodes et 15 années du feuilleton Virginie, le public avait énormément d’attentes. Marina Orsini qui a ouvert le bal, l’a fait de façon très élégante dans la peau du professeur vedette, suivi de Guillaume Lemay-Thivierge qui lui a aussi laissé ses traces. Et pour la saison 3, Élise Guilbault et Karine Vanasse avaient également fait leur effet. Mais cette année, Mariloup Wolfe crève l’écran par sa photogénie, et son talent mais plus encore…

Brenda L'Écuyer
Brenda L’Écuyer

Dans la peau du professeur d’arts plastiques en 5e secondaire nommée Élisabeth Bergeron, vêtue et coiffée aussi granola qu’on s’y attend dans ce métier, la blonde Mariloup est d’autant plus persuasive que c’est elle qui a tenu mordicus à ce que ce professeur soit dans les arts, au départ à l’encontre de Fabienne Larouche. L’insistance de la comédienne était là pour rendre hommage à sa mère artiste peintre et sculpteure décédée d’un cancer à 55 ans. Elle a du pouvoir cette Mariloup que Fabienne berce aussi dans Unité 9!

Puis, on s’attache très rapidement au personnage qu’elle incarne dès les premières minutes de cet épisode qui casse à nouveau la glace. 30 vies est une série nerveuse, rebondissante d’actions mais se sont les personnages plus colorés les uns que les autres qui fait sans doute son succès. On découvre mieux ici tout l’instinct de comédienne de Madame Wolfe.

Les quatre premiers épisodes sont un feu roulant d’intrigues mais aussi d’acteurs que l’on connaît déjà pour les avoir vus jouer ailleurs mais qui réussissent à nous émouvoir autrement alors qu’ils apparaissent pour la première fois dans 30 vies. Je pense à l’attachant André Robitaille à qui la maturité va comme un gant, à Marie-Chantal Perron, à Louise Latraverse, à Pierre-François Legendre qui viennent rafraîchir de leur présence ce roman de la télé.

Par son écriture et sa production, Fabienne Larouche découpe des tranches de vie et des personnalités qu’on a le goût de revoir de jour en jour et qui nous manquent parfois quand leur tour est passé. Puis il y a ces caractères qui se sont installés et imposés depuis 2010, Benoît McGinnis, Louis Champagne, Michel Charette, Nathalie Mallette et Patrick Drolet entre autres.

Le scénario de 30 vies est bâti comme par le passé avec une attention particulière portée sur les défis que la vie pose à une élève et sa famille. À tour de rôle, on aura droit d’entrer dans la cuisine d’une douzaine de ces jeunes qui ont des problèmes. À l’occasion de ces premiers épisodes, Anaïs est endossée par Brenda L’Écuyer qui joue un premier grand rôle. De toute évidence, la pdg de Aetios Productions a aussi lancé de nombreuses carrières de comédiens et comédiennes. Et ça continue!

Photos: Courtoisie SRC

30 Vies, du lundi au jeudi, 19 h, à la SRC.