Le pianiste John Roney est singulier dans sa musique et ses compositions. Très introspectif dans son jeu par moments, il structure ses pièces comme de la musique classique, de la musique de chambre même. Très actuel, très contemporain comme approche, il utilise à la fois le piano classique Steinway et un piano électronique-synthétiseur. Il utilise les deux instruments seuls ou ensemble par moments avec adresse et intérêt. Il en tire des sonorités fortes, puissantes et émouvantes également.
L’invité de la soirée, le bassiste Chriss Tarry fait chanter sa basse électrique, peut-on dire. En accord avec les compositions du pianiste John Roney ou avec ses propres compositions, il propose un jeu solide, bien structuré qui s’allie fort bien avec le pianiste. Ensemble, le pianiste et le bassiste, ils amorcent des pièces au lyrisme émouvant mais aussi aux accents « free » par moments. Une belle symbiose de grands musiciens accomplis nous est présentée.
Avec eux, le réputé batteur Damien Schmitt vient apporter un appui rythmique remarquable. Il s’emploie à écouter et appuyer le pianiste et le bassiste. Fort original, très présent, sensible, libre, il offre un jeu de batteur rare et exceptionnel. Ensemble, ces trois musiciens ont offert une soirée musicale de très haute qualité. Virtuoses, tous les trois, mais aussi musiciens émouvants et sensibles dans leur jeu et leurs compositions, ils nous ont offert une soirée marquante dans le cadre du Festival de Jazz de Québec. Et le cadre de la salle de l’Espace Hypérion était idéal pour un tel trio.
Rappelons que le Festival de Jazz de Québec se poursuit jusqu’à dimanche le 27 octobre. Sur plusieurs scènes, concerts variés, petits et grands, sont à l’affiche pour notre plus grand plaisir.
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© photos: Peter Marcoux
